Heureux les invités…

La liturgie, quand nous y faisons attention, nous enseigne et nourrit notre foi. Elle est toute imprégnée de l’Ecriture Sainte. Ainsi l’invitation du prêtre en nous montrant la sainte hostie juste avant de communier : « heureux les invités au repas du Seigneur, voici l’Agneau de Dieu… ». Une fois de plus, la traduction en français est pauvre par rapport à la version latine : « Beati qui ad coenam agni vocati sunt » qu’on pourrait traduire par « Bienheureux ceux qui sont appelés – ou invités –  au festin des noces de l’agneau ». On retrouve en tout cas ce que nous fait méditer l’évangile de ce dimanche : ce festin de noces, c’est à la fois la vie éternelle telle qu’elle est annoncée dans la première lecture et l’eucharistie, où sont célébrées sur la croix les noces de l’agneau. Jésus s’unit à notre âme, se donne par amour. L’eucharistie est le sommet et la source de toute vie chrétienne, de toute l’histoire de cette alliance entre Dieu et nous.

Concrètement, cela nous rappelle que nous sommes bienheureux d’être invités. La question n’est pas de savoir si j’ai envie ou pas envie, le temps ou pas le temps d’aller à la messe. Je suis invité aux festins des noces par le Roi des rois. Qu’est-ce qui pourrait être plus important ?! On ne dit pas non à ce Roi d’Amour. Comment puis-je encore négocier ? A un moment donné, il faut quand même se rendre compte de celui qui nous invite, de ce à quoi nous sommes invités. Ce n’est pas rien… La liturgie nous le rappelle une dernière fois avant de communier, comme pour nous sortir de toute tiédeur ou éviter à notre cœur d’être habitué. Surtout que chaque communion prépare mystérieusement mais réellement notre entrée dans la vie éternelle, notre accès au banquet des noces éternelles. Bienheureux sommes-nous ! …

Abbé GROSJEAN+

Edito du 15 octobre 2017