La nécessité du pardon

Les recommandations de Ben Sira le Sage dans la première lecture, comme les paroles du Christ rapportées par Saint Matthieu évoquent la nécessité de vivre le pardon. Pour obtenir le pardon à notre tour, et parce que nous sommes nous-mêmes bénéficiaires de la miséricorde de Dieu.

Il y a des pardons très difficiles à donner. Dieu le sait. Certains prendront une vie. Nous n’en serons capables qu’avec la grâce de Dieu. Il faut parfois consentir à avoir besoin de temps pour pardonner. On aimerait en être capable tout de suite. Mais la blessure est trop douloureuse. Il faut accepter de prendre le temps, et c’est normal. Dieu voit notre désir d’y parvenir.

Mais il y a aussi les pardons du quotidien. Les pardons en famille, au travail, entre amis. Nous laissons parfois des petites blessures devenir grandes, profondes, ou douloureuses parce que nous avons entretenu la rancœur ou laissé la haine germer. Parce que nous comptons nos pardons, nous mesurons notre miséricorde. Vivre simplement, généreusement, largement le pardon, libère, apaise et fait avancer. La haine retient captif le coupable comme la victime.

Avant d’invoquer les grands pardons qui nous semblent impossibles, commençons par vivre au quotidien les pardons plus ordinaires, qui enracinent peu à peu en nous cet esprit de Miséricorde.

Que notre paroisse – qui se rassemble ce dimanche après la messe – soit un lieu de miséricorde, où chacun peut se découvrir aimé et pardonné par le Seigneur. Un lieu où l’on vient concrètement chercher le pardon de Dieu, pour mieux en vivre ensuite, comme en rejaillissement, avec ceux qui nous entourent.

Abbé GROSJEAN+

Edito du 17 septembre 2017