LA TENTATION

Ce n’est pas un péché ni une honte d’être tenté. Des grands saints ont eu des grandes tentations, dans tous les domaines. Le combat spirituel fait partie de l’histoire des hommes, depuis que le démon – créature révoltée – tente de nous entraîner dans sa révolte. Adam et Eve ont connu la tentation et sont tombés. Jésus voulant partager la vie des hommes a donc consenti à connaître l’épreuve de la tentation, et il n’est pas tombé.

Le carême est un temps d’entraînement pour devenir plus fort dans le combat spirituel que nous avons à mener.  Nous prions davantage car nous ne pouvons rien sans Dieu dans ce combat. Nos privations nous rendent plus libres intérieurement, nous apprennent à dire non pour mieux dire oui au bien. Nos actes de charité réparent le mal que nous avons pu faire. Faire le bien a toujours été la meilleure réponse au mal.

On ne choisit pas ses tentations – même si parfois notre imprudence plus ou moins coupable les suscite ou les nourrit. En revanche, on choisit de mener courageusement le combat, sans renoncer ni déserter. On retourne le mal contre lui-même en faisant de ces tentations autant d’occasions de choisir Dieu, et de lui témoigner notre fidélité. Et si jamais nous tombions, il nous resterait quand même le choix de nous laisser relever, et de nous confier à la Miséricorde. Cela consolera le Seigneur, et lui permettra de nous aider à grandir ! En toute circonstance, nous serons vainqueurs avec Lui. Ou Lui sera vainqueur en nous !

Abbé GROSJEAN+

Edito du 5 mars 2017