« Qu’est-ce qui mérite que je donne ma vie ? »

Dans toute l’Eglise, les catholiques sont invités ce dimanche à prier pour les vocations consacrées. L’évangile nous offre à méditer la figure du Christ, le bon pasteur. Le prêtre par son ordination est configuré au Christ. Il lui est donné d’être le berger des fidèles qui lui sont confiés. Non pour remplacer
le Christ : le prêtre ne sauve personne par lui-même, ne peut rien par lui-même. Mais au nom du Christ, laissant agir Jésus dans son sacerdoce,
le prêtre poursuit la mission de Jésus.

Pourquoi faut-il des prêtres ? Pour que ce monde soit sauvé. Il l’est depuis
le Vendredi Saint et le matin de Pâques. Le Salut a été obtenu par Jésus
sur la croix. Mais cette grâce du Salut a besoin d’être « distribuée »
et « accueillie ». Voilà pourquoi le prêtre donne sa vie. Si moins de jeunes répondent à l’appel, si moins de vocations naissent dans nos familles,
n’est-ce pas parce que nous avons oublié que le monde avait besoin
d’être sauvé ?

« Qu’est-ce qui mérite que tu donnes ta vie ? » : c’est la question centrale posée à tout jeune qui se construit et qui veut discerner sa vocation, quelle qu’elle soit. La question n’est pas d’abord : « as-tu pensé à être prêtre, religieux ou religieuse ? ». La question première, essentielle, et donc pour tous, est celle du don de sa vie. Es-tu prêt à tout donner ? A vivre ta vie pour quelque chose de plus grand que toi ? Es-tu prêt à te donner ?
Pour une famille, pour une cause, pour Dieu, pour que nos frères et sœurs « aient la vie en abondance » ? Je fais confiance à Dieu ensuite pour éclairer ce désir de se donner. Mais Dieu ne peut parler qu’à des cœurs prêts à tout donner pour aimer, servir et sauver. Voilà ce qu’il nous faut préparer !

Abbé GROSJEAN+

Edito du 7 mai 2017

Réécouter l’homélie du dimanche 7 mai :