UNITÉ

Le mystère de la Sainte Trinité que nous célébrons ce dimanche nous fait contempler la parfaite unité des trois Personnes divines. C’est l’occasion de méditer aussi ce qui peut faire notre unité. Une famille, une paroisse, un groupe d’amis, l’Eglise… qu’est-ce qui nous rassemble sans jamais dissoudre ce que nous sommes ? Qu’est-ce qui peut fonder notre unité, ou aider à la reconstruire ?

Le premier fondement est bien sûr Dieu lui-même. Comme le rappelle Saint Jean dans l’Evangile, nous avons en commun d’avoir été aimés par Dieu au point qu’Il nous envoie son Fils unique. L’amour dont nous sommes aimés, l’amour auquel nous sommes appelés : voilà ce qui nous est commun. Cette grâce de Dieu – l’amour de Dieu agissant en nous – est notre source commune. Conséquence : pour se rassembler et se rapprocher les uns des autres, il faut se rapprocher de Dieu, se retrouver auprès de la source.

Un deuxième fondement, c’est l’idéal que nous avons en commun, et le chemin que nous empruntons ensemble pour l’atteindre : « cherchez la perfection, encouragez-vous » demande Saint-Paul aux Corinthiens. Nous avons un but commun. Nous voulons être saints, nous voulons trouver Dieu, nous voulons voir Dieu. Nous avons pour cela un chemin, qui est l’Evangile. Il faut sans cesse y revenir, pour dépasser nos différences ou ne pas oublier qu’au-delà de ces différences qui parfois nous séparent, nous avons un but plus grand, plus absolu en commun.

Enfin, un troisième fondement est la miséricorde de Dieu : nous avons en commun d’être « un peuple à la nuque raide » comme le reconnaît Moïse, un peuple de pécheurs, marqués par leurs fragilités. Mais de pécheurs pardonnés ! Au fond, c’est là notre histoire commune, à laquelle il nous faut revenir sans cesse. L’histoire d’un Dieu miséricordieux, amoureux de son peuple.

Abbé GROSJEAN+

Edito du 11 juin 2017