Les éditos du Curé

Joie de Pâques ! La fête de Pâques est une libération ! Nous sortons du Carême, le Christ nous libère de nos péchés !

Cette joie n’est pas simplement une joie passagère, une joie de passage. Elle est la joie du Passage, celle qui ne peut disparaître car elle manifeste notre espérance : oui le Christ est vainqueur de la mort ! Oui il y a une Vie après la mort !

Entrons sans crainte, à la suite des nouveaux baptisés, dans cette foi qui se manifeste dans le fait de voir en chaque personne que nous rencontrons, pauvre ou riche, la présence du Christ Ressuscité. Elle se manifeste dans cette joie du cœur qui découvre qu’il est pardonné et qu’il peut entrer pleinement dans la vie divine. Elle se manifeste dans nos liturgies où l’assemblée, si différente et si composite, manifeste son unité dans l’acte commun de la foi.

Ne nous laissons pas abîmer cette espérance, ne nous laissons pas enfermer dans l’enfer de la résignation sur nous-mêmes et le monde.

Christ est Ressuscité, Alléluia, Alléluia !

Père Antoine

La semaine de mission et le pèlerinage à Alençon ont été deux sommets de notre Carême, lequel a pris une belle tournure communautaire ! C’est une grande joie pour notre paroisse de nous sentir profondément stimulés par ces témoignages et ces rencontres.

Le chemin de Carême est beau parce qu’il nous fait traverser le désert en étant nourris de la Manne, en recevant les signes que le Seigneur met sur notre route. Cela est notre joie et peut venir nous combler. Puisse cela nous encourager dans les déserts que nous pouvons traverser par ailleurs : notre route est préparée et soutenue par l’Esprit Saint !

Cette découverte de la communauté nous fait aussi découvrir la richesse de l’Église dont nous entendons parler souvent de manière négative. L’Église, c’est d’abord le Corps mystique de Jésus, de tous ceux qui sont réunis par l’Esprit, qui subsiste dans notre Église catholique, institution historique et miracle permanent.

Continuons de nous affranchir du regard du monde sur notre actualité et nos réalités, ce regard qui sans cesse croit mesurer et maîtriser, pour devenir des contempteurs de l’œuvre de Dieu, toujours nouvelle et toujours surabondante. Ainsi, nous nous préparons à accueillir la Merveille : l’œuvre de la Rédemption qui nous relève au cœur même de notre misère et nous fait entrer dans la VIE.

Père Antoine

Chers amis, nous avons voulu cette semaine de mission pour nous stimuler les uns les autres dans la suite du Christ. Nous le savons, le Carême est un temps favorable ; cependant, par habitude, nous risquons parfois de nous contenter de viser bas en nous concentrant sur quelques efforts bien identifiés. C’est pourquoi nous proposons cet effort particulier de semaine de jeûne, davantage pour nous stimuler que pour réaliser un défi sportif. Le jeûne vise à nous libérer de la satisfaction béate que nous pouvons ressentir lorsque nous paraissons repus, repus de choses qui passent. Le jeûne nous invite à avoir faim de Dieu, celui qui ne passe pas, en particulier dans la messe. Le thème de notre semaine sera : “l’eucharistie, exagération de l’amour de Dieu”. Chaque soir de la semaine, nous serons exhortés pour vivre la journée du lendemain avec fidélité. Soyons sûrs que le Seigneur sera présent dans ce temps privilégié ; son amour pour nous, bien plus que nos efforts, nous assure qu’il nous comblera de grâces. La semaine finira avec une invitation à aller dans les rues à la rencontre de nos concitoyens, le cœur simple et humble pour proposer à nos voisins des objets de piété et recueillir leurs intentions de prière. Samedi soir, nous vivrons une grande veillée d’action de grâce pour ce que le Seigneur aura réalisé en chacun. Nous serons accompagnés par le Père Marc-Olivier de Vaugiraud, du diocèse de Versailles, qui est en plus un ami ! Il saura trouver les mots pour nous stimuler. Nous aurons la joie aussi de profiter de la prière et de l’enseignement de trois petites sœurs de l’Agneau. Leur exemple joyeux nous invitera à avoir confiance dans la Providence. En nous appuyant sur les grandes figures de sainteté, de sainte Thérèse à saint Charles de Foucauld, entrons sans crainte dans cette semaine de grâce !

Père Antoine

Il y a des oui qui transforment nos vies et chacun pourra repenser à ceux qui ont compté pour faire de nous les êtres que nous sommes aujourd’hui. Ces engagements et ces promesses reposent sur ces dons que nous avons consentis. Les oui sont les jours extraordinaires, les jours fastes de notre vie. C’est le printemps et l’été, ce sont les jours de grand beau, les jours où l’horizon de nos cœurs et de nos esprits est dégagé. Les jours où le large nous appelle. Parfois, nous avons l’impression que ce n’est que dans ces jours-là que se façonne notre vie. Comme si nous n’étions faits que pour ces jours de soleil.

L’expérience devrait pourtant nous révéler l’importance des non obscurs et laborieux, non de souffrance et de combat, ces petits renoncements du quotidien, ces non presque extirpés à nous-mêmes lorsque nous arrivons dans un suprême effort à rejeter ce que nous ne voulons pas. Ce sont les non aussi arrachés au poids de l’habitude et du « on a toujours fait comme ça. » Les non qui nous sortent de l’illusion du « pourquoi pas ». Ce sont ces non qui font notre fidélité du quotidien et qui permettent au grand oui de notre vie de perdurer. Ce sont ces non qui permettent aussi l’éclosion du oui tant attendu. Bien des oui maladroits et trop pressés ont ruiné peu à peu la possibilité même du oui dont nous rêvons. Puissions-nous trouver courage et réconfort dans ces petits non du quotidien, afin que, comme l’alpiniste, nous retournant pour mesurer l’œuvre en train d’être construite, cela nous réconforte et nous permette de continuer à vivre du oui fondamental.

Père Antoine

Beaucoup me disent leur joie profonde de découvrir la vie paroissiale, heureux d’être rassemblés dans une même communauté – malgré les horaires divers ! – D’autres aussi me disent leur difficulté à appréhender cette même vie communautaire, qu’ils recherchent pourtant, mais avec laquelle ils n’arrivent pas à communier. Pour lever encore quelques obstacles, plusieurs invitations pour faire grandir cette vie communautaire.

La première, ce sont les dîners brassés. Le concept ? Certains invitent, d’autres vont un peu à l’inconnu, seuls ou en couple. Objectif : dîner avec des personnes qu’on apprend à connaître. Puis nous prenons le dessert tous ensemble. Prochain dîner : le 10 février. Voilà une porte d’entrée facile !

Une deuxième possibilité, ce sera notre semaine de mission,. pendant laquelle nous allons nous retrouver tous les soirs pour prier ensemble. Du 12 au 19 mars, préservons nos soirées : ainsi, nous éprouverons la joie d’être nourris par le Christ ensemble !

Enfin, nous vous proposons une belle journée paroissiale le 25 mars à Alençon, la ville de sainte Thérèse (dont nous fêtons le 150e anniversaire !), de Louis et Zélie Martin. Une journée pour être attentifs les uns aux autres. Voilà une autre date à noter !

Cette fraternité est un véritable signe pour les non-croyants, c’est cela aussi que nous portons pour nos frères chrétiens en cette semaine de prière pour l’unité. Prions les uns pour les autres, nourris par le même baptême, désirant ardemment ce jour où nous serons tous un.

Père Antoine

Chers amis,

Je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, une année que j’espère belle mais surtout sainte pour chacun. J’ai l’habitude de saluer les uns les autres d’un « Salut » qui peut sembler cavalier ! Sachez qu’il n’en est rien, le « Salut » est simplement cette espérance que l’on se souhaite les uns les autres, que nous puissions accéder à ce Salut promis par Notre Seigneur Jésus ! Lire la suite

La liturgie nous invite à voir la vie en rose en cette semaine. Nous, nous la voyons plutôt grise, et tendant vers le noir. Le rose nous semble naïf, déraisonnable, peu au fait des réalités de notre monde. Et pourtant…

« Le monde attend de nous que nous vivions pour l’éternité, que nous vivions pour ce qui compte vraiment et ne passera jamais » nous dit Adrien Candiard, dans son livre Veilleur, où en est la nuit ? Cette phrase nous renvoie à ce que nous sommes : non des êtres définis par nos actions, notre métier, voire notre identité sexuelle. En tant que chrétiens, nous nous définissons par notre mission, reçue au baptême, cette mission qui est celle d’être témoins du Christ, de chercher à faire connaître celui qui est la pierre angulaire de notre vie. Et cela nous comble profondément.

Nous ne sommes pas en effet des êtres qui cherchent leur accomplissement personnel, comme si nous avions à découvrir enfin notre place dans ce monde. Nous ne pouvons pas simplement nous référer au monde comme la valeur absolue de notre vie. Ne cherchons pas à nous conformer ou à nous installer, comme s’il fallait demeurer dans ce monde, comme si le but de notre vie était de réaliser le rêve matériel de la réussite. Attachons-nous à ce qui demeure, à l’amour qui seul vaincra toutes nos turpitudes.

Le rose est le signe prophétique qu’une autre vie est possible, que la vie humaine n’a de sens non pour elle-même mais reliée au Christ, vainqueur de la mort.

Père Antoine

Beaucoup voient avec bonheur la joie immense de notre paroisse et son dynamisme. Le premier objectif, c’est que chacun trouve un lieu dans lequel il se sente bien, une communauté qui lui ressemble à l’intérieur de la grande communauté. Il est difficile d’être chrétien sans être porté de manière spécifique. Le deuxième objectif, c’est que ces lieux de proximité ne soient pas des enclaves et par conséquent, que la grande communauté puisse connaître des rassemblements variés, pour rappeler aussi aux petites communautés qu’elles appartiennent à un ensemble plus grand ! Le troisième objectif, c’est le fruit qui est porté par tous ces engagements et qui aide à voir la beauté de notre vie chrétienne, vécue intensément.

Il m’appartient cependant de vous rappeler que toute proposition n’est qu’une proposition. Vous êtes les plus à même de veiller d’abord à l’équilibre de votre couple, puis de votre famille et des préoccupations que vous portez. Ne soyez surtout pas culpabilisés parce que vous ne faites pas telle ou telle chose. Vous êtes les plus à même de discerner, voire de dire « non » au curé qui vous propose tel ou tel service ! Le plus grand cadeau que l’on puisse faire à notre temps, ce sont des couples solides et des familles chrétiennes ! Ne nous trompons pas de priorité !

Beaucoup, dans notre communauté, ont des statuts différents : célibataires, séparés, veufs… J’ai bien conscience que dans une paroisse familiale, ce n’est pas toujours facile de trouver sa place. C’est pourtant vraiment vers vous que sont tournées de nombreuses propositions, régulières ou ponctuelles, qui visent à vous permettre de vivre un engagement. La paroisse a besoin de vous et profite déjà de ce que vous faites.

Père Antoine

Soucieux de continuer à construire notre unité paroissiale, nous lançons cette année 3 « dimanches en paroisse ». Il s’agit de rassembler les parents du catéchisme et les parents des jeunes enfants baptisés dans l’année, sur une journée, autour de la messe et d’un temps de rencontre, alternant convivialité, petits ateliers, topo et temps de prière. L’objectif de ces journées est somme toute assez modeste : il s’agit de faire découvrir la richesse de la vocation de la famille chrétienne. La famille n’est pas simplement une réalité de fait. Elle est accueillie par le Seigneur comme une réalité à part entière, consacrée comme une Église domestique. Ainsi, « c’est dans la famille humaine, réunie par le Christ, qu’est restituée ‘‘l’image et la ressemblance’’ de la Sainte Trinité, mystère d’où jaillit tout amour véritable. Par l’Église, le mariage et la famille reçoivent du Christ la grâce de l’Esprit Saint, pour témoigner de l’Évangile de l’amour de Dieu. » (Pape François, Amoris Laetitia, §71)

C’est cette réalité de petite Église que nous aimerions faire découvrir aux parents et aux familles qui viendront, en les aidant notamment à prier ensemble.

Beaucoup de familles disent que le confinement a eu cet effet étonnant : ils ont réussi à découvrir cette réalité concrète. Continuons à nourrir cette dimension pour que la famille soit non seulement un lieu de conversion mais aussi un lieu de croissance de la sainteté de chacun de ses membres. Comme c’est beau de voir que le Seigneur a voulu que nous soyons membres de la même famille ! Puissions-nous accueillir davantage cette belle réalité pour que nos familles soient de saintes familles !

Père Antoine

Voir l’invisible, si essentiel et si caché à nos yeux ! C’est le désir que nous avons en approchant de la Toussaint. La liturgie nous invite à voir la messe comme étant le lieu de rassemblement des vivants et des morts, tous réunis dans la même vie que Dieu nous offre et dans la même action de grâce célébrée de manière éternelle par le Christ envers le Père dans l’unité de l’Esprit. C’est pour cela que la messe est si particulière et c’est pour cela que la tradition nous lègue l’héritage des intentions de messe. Offrir une messe de manière officielle (lorsque c’est déclaré !) ou de manière officieuse dans notre cœur, pour manifester que la messe est la manifestation de la présence de Dieu et le lieu maximal de l’intercession. Afin de faciliter la démarche et de vous éviter de passer au secrétariat, nous avons mis en place des enveloppes permettant directement d’inscrire les intentions et les dates que vous souhaitez. Puissions-nous déborder d’intentions de messe, c’est-à-dire manifester que notre prière pour les défunts ne s’arrête pas. Ils ne sont pas oubliés, ceux qui nous ont quittés.

L’antique tradition de l’état purgatif, cet état de transition entre la mort et l’entrée dans le Ciel, nous dit que l’âme ne peut rien pour elle-même, elle doit se laisser porter par la prière des autres, une vie dépendant totalement de la charité des autres. En revanche, les âmes peuvent prier et intercéder pour nous les terriens ! Ainsi la prière n’est pas simplement le commerce intime avec Dieu, avec mon Dieu pour ma demande, mais bien l’élargissement de mon cœur à la mesure de la charité de Dieu.

Puissions-nous déborder d’élan pour manifester cette communion entre terre et ciel.

Père Antoine