Sequella Christi

Littéralement, ‘la suite du Christ’, suivre le Christ… Une expression traditionnelle pour décrire ce qu’est la vie chrétienne, ce que veut dire ‘être chrétien’.

Cette définition de la vie chrétienne vient directement de la façon dont Jésus a choisi d’orienter ses rencontres, et dont témoigne directement l’Evangile de ce dimanche. Jésus vit deux frères et leur dit « Venez derrière moi ». Et la réponse nous est donnée : « Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent ».

En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, nous recevons donc un modèle d’action là aussi : nous mettre ensemble à la suite du Christ pour trouver l’unité. Non pas donc en nous regardant mutuellement, catholiques, protestants, orthodoxes ; mais en regardant ensemble le Christ. Plus nous nous approcherons personnellement de Jésus, ‘centre de la roue’, plus nous nous approcherons les uns des autres, comme autant de rayons reliés par le centre.

Cette attitude de ‘sequella Christi’ est tellement fondamentale, que même si notre unité était parfaite ‘extérieurement’ – imaginons par exemple que le monde entier soit catholique -, elle marcherait encore pour nous dire que la vérité de l’union à Dieu, c’est un chemin permanent, toujours ouvert.

A tel point que le péché fondamental contre l’unité, et donc contre Dieu, ce pourrait bien être de ne plus bouger, de ne plus avoir le désir de suivre qui que ce soit, de rester sur place.

Puisse le Seigneur nous accorder de savoir chaque jour lâcher les filets de nos pensées, de nos actions repliées sur elles-mêmes, pour les mettre derrière la Personne de Jésus, sa pensée, son action, son Amour.

… Père Jean-Brice Callery

Trop peu…

C’est ce que Dieu nous révèle aujourd’hui de ses projets à travers le prophète Isaïe. Il ne veut pas de ‘trop peu’ pour son Messie. Il ne veut pas limiter son action, son amour. D’abord pas aux seuls Juifs. Il veut tout éclairer, et que chaque personne puisse être sauvée.

‘Trop peu’, c’est encore ce que Jean-Baptiste constate de sa connaissance du Christ, pourtant son cousin. Il avoue même par deux fois : « je ne le connaissais pas ».

Si lui, le plus grand des enfants des hommes, avoue son ignorance, que doit-il en être pour nous ?!

Oui, nous connaissons trop peu Dieu et l’étendue de son Amour.

Nous avons beau nous dire chrétiens, et l’être pour de bon au moins en partie, l’essentiel du message chrétien nous est inconnu, il nous faut humblement l’avouer.

C’est en même temps très motivant. Il y a donc plus d’amour à recevoir et à donner dans l’avenir, que ce que nous en avons déjà expérimenté !

Et ce qui marche pour Dieu marche par contrecoup pour chacun d’entre nous : l’essentiel de chacun d’entre nous n’est pas encore connu et aimé non plus ! Quelles heureuses perspectives pour cette année nouvelle que de pouvoir nous connaître et nous aimer davantage les uns les autres… Pour cela, Jésus en personne s’offre en raccourci pour nous y aider : plus nous prendrons le temps de le connaître et de l’aimer davantage, plus nous aurons les moyens de nous connaître et de nous aimer davantage les uns les autres. En route !

… Père Jean-Brice Callery

Passer en faisant le bien…

Peut-être une façon de nous souhaiter une bonne année 2011 : nous souhaiter de « passer en faisant le bien » partout où nous irons au cours de ces 12 prochains mois.

C’est ainsi que saint Pierre dans la seconde lecture de ce dimanche décrivait la vie de Jésus : « Là où il passait, il faisait le bien ».

Je me souviens d’un prêtre, ancien recteur du sanctuaire d’Ars, le Père Georges Druguet, qui en guise d’au revoir disait à ses interlocuteurs : « Fais le bien, et ne fais que ça ».

Déjà dans la synagogue de Nazareth, au début de sa vie publique, Jésus avait repris à son compte cette prophétie d’Isaïe : « Il m’a envoyé annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur ».

Ce sont bien les vœux de Dieu pour cette nouvelle année civile : que nous puissions recevoir ses bienfaits, son ‘Bien fait’, et nous faire du bien les uns aux autres, en Lui, encore et encore.

Ne nous lassons pas de faire le bien, souhaitons-nous une année de ‘bien fait’.

… Père Jean-Brice Callery