Saint et Joyeux Noël

Dans quelques heures, nous célèbrerons la naissance du Sauveur. Cette fête de Noël a, plus que toute autre fête, une connotation familiale. Autour de la Sainte Famille, viennent prier toutes les générations. Beaucoup d’entre nous ont la grâce de voir leur famille se réunir à l’occasion de Noël. Occasion précieuse de retrouvailles, parfois de réconciliation, souvent de moments de paix vécus ensemble.

Notre paroisse est aussi, d’une certaine façon, comme une autre famille pour nous. Pour certains, c’est la seule famille qu’il reste. Aussi, comme on le fait à Noël, je voudrais vous inviter à penser aux membres de notre famille paroissiale qui nous ont quitté, qui fêteront pour la première fois Noël en présence de l’Enfant Roi au Ciel, comme nous l’espérons, mais qui nous manqueront quand même ici bas.

Nous penserons aussi plus spécialement aux paroissiens qui traversent une épreuve, quelle qu’elle soit : solitude, maladie, chômage, souffrance psychologique, séparation, deuil à vivre, doutes, combats intérieurs, précarité… Quand un membre de la famille souffre, c’est toute la famille qui le porte. Qu’ils sachent, ces paroissiens dans l’épreuve, que nous prions pour eux et avec eux.

Que la joie douce et paisible de Noël vienne vous éclairer chacun. Qu’elle vous permette peut-être de vivre en famille des réconciliations qui tardent. Qu’elle apaise les craintes. Qu’elle vienne aussi toucher les cœurs endurcis. Qu’elle nous donne à tous, au seuil de cette nouvelle année 2013,  la certitude d’être aimés par ce Dieu qui pour nous s’est fait proche.

Saint et Joyeux Noël, et belle année 2013 !

Père Pierre-Hervé Grosjean +

 » Non possumus ! « 

Il est très rare que des évêques, des prêtres, des paroisses encouragent les fidèles à manifester. A vrai dire, ce n’est pas vraiment dans notre culture… Voilà pourquoi nous avons été très nombreux à écrire à nos élus pour réclamer ce grand débat national autour du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. Nous aurions en effet préféré que se tiennent des Etats Généraux de la famille et du mariage, qui nous auraient tous forcés à travailler la question de la famille sur le fond et dans la durée. Mais ce débat nous a été refusé. Pire : alors qu’on nous le promettait au moins à l’Assemblée, les auditions y ont été insupportables de suffisance et d’agressivité vis à vis des dignitaires religieux en particulier. Elles ont été bâclées, parfois même sans donner de place aux opposants au projet de loi ou en réduisant au minimum leur nombre ou leur temps de parole. Bref, un déni de démocratie.

Alors il ne nous reste plus effectivement que la rue. Il faut que le peuple de France fasse entendre son bon sens. Il ne s’agit pas de manifester contre des personnes, mais pour ce que nous croyons essentiel : le prix et la grâce que représente pour un enfant la complémentarité père-mère. Ce trésor que les évènements de la vie parfois enlèvent à certains, il serait profondément injuste que la loi le vole à d’autres en amont. Nous, catholiques, serons parmi tant d’autres. Parce que nous sommes aussi citoyens. Parce que l’évangile nous a donné un critère simple pour discerner le bien-fondé d’une loi : sert-elle le bien du plus fragile ? Et qu’à la lumière de cela, reprenant le cri des premiers chrétiens face aux ordres iniques de l’empereur, nous ne pouvons que redire aux gouvernants d’aujourd’hui : « non possumus » – « Nous ne pouvons pas vous suivre».

Père Pierre-Hervé Grosjean +

Il est encore temps de verser votre offrande, pour la vie de l’Eglise dans notre diocèse et notre paroisse.

Si le montant des offrandes reste stable, l’âge moyen des donateurs augmente, ce qui est inquiétant pour l’avenir !

Il est essentiel que chacun se sente concerné, y compris parmi les 25-45 ans.

Même si votre offrande est toute petite, elle est précieuse.

Elle manifeste que vous prenez part à la vie de votre « famille » qu’est l’Eglise.

Merci de votre générosité !

Jean Baptiste, un saint pour aujourd’hui.

La figure de Saint Jean-Baptiste est d’actualité à double titre aujourd’hui.

D’une part, nous sommes invités à marcher à sa suite, pendant ce temps de l’Avent, pour nous préparer avec la même ferveur à la venue du Christ. C’était un « saint ardent »  qui savait partager et transmettre son espérance et son désir de la venue du Sauveur.  Aujourd’hui, plus que jamais, il nous faut cette même ferveur non seulement pour nous convertir nous mêmes, mais aussi pour transmettre à ceux qui nous entourent le désir de Dieu. Noël restera toujours une occasion particulièrement favorable de parler de Dieu autour de nous, en expliquant notre façon de vivre cette fête, et le sens qu’elle peut avoir dans notre vie.

D’autre part, Saint Jean-Baptiste est un bel exemple de témoignage rendu à la Vérité face au pouvoir politique. N’oublions pas qu’il a été assassiné pour avoir dit à temps et à contretemps ce qui était bien, et ce qui était mal.  Encore plus étonnant, dans le contexte actuel : Saint Jean-Baptiste est mort pour avoir défendu tout simplement la vérité du mariage. Il dénonçait en effet les « petits arrangements » d’Hérode à ce sujet. La persécution aujourd’hui n’est pas la même. Plus insidieuse, plus sous-jacente, elle peut aussi amener au « martyre médiatique ». La violence des attaques, au sein même de l’Assemblée Nationale, contre le Cardinal Archevêque de Paris entre autres – violence dénoncée par le Grand Rabbin de France – et dans les médias, nous rappelle  que de tout temps, le témoignage rendu à la Vérité peut coûter cher. Y sommes-nous prêts dans notre cercle d’amis, de collègues de travail ? Prions-nous pour ceux qui y seront appelés ?

Père Pierre-Hervé Grosjean +