« Je les ai envoyés dans le monde. »
Nous continuons de méditer l’évangile de Saint Jean, et en particulier ces confidences et paroles de Jésus au soir du Jeudi Saint.
Ce dimanche, nous l’entendons prier. Un instant, il s’est arrêté de parler à ses apôtres et s’est mis à prier son Père. Nous écoutons ce qu’Il demande à son Père du Ciel pour nous… D’abord l’unité. Ce sera le souci permanent de l’Eglise : rassembler ceux qui veulent suivre Jésus autour de la seule foi qui sauve, du seul évangile, sous la conduite d’un seul chef, vicaire du Christ. Notre unité est aussi un signe à donner au monde pour qu’il puisse croire. Ensuite la joie. Que les chrétiens puissent connaître la joie de Jésus, en y étant associés. Cette joie sera leur rempart contre la haine du monde. Enfin, qu’ils tiennent bon à leur place dans le monde. Qu’ils se comprennent « envoyés », « en mission » dans ce monde. Certes, ils ne sont pas du monde : nous sommes voulus par Dieu et nous allons à Lui. Mais Dieu nous a envoyé dans ce monde, tel qu’il est, pour le servir et l’aider à accueillir le Salut qui lui est offert. Une présence chrétienne dans le monde qui a toujours besoin d’être repensée dans ses modalités, son expression, sa visibilité mais qui ne peut disparaître… au nom même de la charité ! Être là, fidèles à servir et à témoigner de la Vérité, où Dieu nous a envoyés, est la première des charités à offrir à ce monde.
Père Pierre-Hervé GROSJEAN+
Edito du 13 mai 2018