BIENHEUREUX CEUX QUI PLEURENT…

Trois figures nous sont données à méditer ce dimanche. Celle du Roi David d’abord. Un des plus grands personnages de l’histoire d’Israël, béni de Dieu et comblé de ses dons. Le voilà coupable d’un crime atroce. Quel mystère ! Même les plus forts, même les meilleurs sont fragiles et peuvent tomber… Heureusement, David saura pleurer son péché.

Ensuite, cette femme « pécheresse » comme l’évangile la désigne, avec discrétion sans doute. Elle vient se jeter aux pieds de Jésus, en larmes, apportant ce qu’elle a de plus précieux. Jésus est touché par l’humilité de cette femme, si blessée mais si pleine de reconnaissance et d’amour pour Celui qui ne la condamne pas, et la regarde avec bienveillance. Elle obtiendra son salut : « tes péchés sont pardonnés » parce qu’elle a osé croire qu’elle pouvait encore aimer.

Enfin, ce pharisien. Sans doute un homme droit et fidèle, légitimement choqué par la mauvaise vie de cette femme et décontenancé de la voir ainsi, si proche de Jésus. N’a-t-il jamais eu besoin, lui, de s’accrocher à son Sauveur ? N’a-t-il jamais senti la douleur de ses péchés ? N’a-t-il jamais pleuré sa misère ? Mais sait-il seulement que lui aussi a besoin d’être sauvé et pardonné ?

Bienheureux ceux qui savent pleurer ! Bienheureux ceux qui lâchent la façade devant Jésus ! Bienheureux ceux qui ne s’abritent pas derrière une vie honnête, mais gardent dans le cœur ce besoin de Dieu. Bienheureux ceux qui ne se contentent pas d’obéir à la loi, mais apprennent à aimer et à se laisser aimer… Ils connaîtront la joie du pauvre pardonné !

Père Pierre-Hervé Grosjean +

Edito du 12 juin 2016