« Celui qui se croit solide, qu’il fasse attention à ne pas tomber »
Saint Paul dans sa première lettre aux Corinthiens que nous écoutons ce dimanche nous laisse à chacun cet avertissement. Il illustre ces quelques mots avec le rappel de l’exode, au cours duquel beaucoup d’hébreux sont morts avant de voir la Terre Promise, car ils n’avaient pas su persévérer dans la foi et la confiance.
C’est donc une règle de vie spirituelle bien précieuse pour chacun de nous. Il ne s’agit pas de douter systématiquement de soi, ni de vivre dans la crainte permanente de tomber. Il s’agit de cultiver la vertu de prudence, et la garde de notre cœur. Tout en nous réjouissant du bien que Dieu nous permet de faire, et des progrès que nous réalisons, nous n’oublions pas notre fragilité d’homme pécheur. Même les meilleurs sont fragiles ! Cette pensée nous évite de nous croire définitivement « arrivés », et nous aide à cultiver notre désir de conversion. Notre fidélité se construit chaque jour, et se reçoit du Seigneur dans une relation entretenue quotidiennement. Être fidèle, c’est être fidèle à prendre les moyens d’être fidèle.
La vraie force d’une femme ou d’un homme, c’est savoir se laisser encourager, aider et sauver. La conscience de ma capacité à tomber ne doit pas me paralyser, mais au contraire m’encourage à prendre les moyens de me laisser soutenir par le Seigneur, l’Église, les autres. Cela nous enracine alors dans une paix humble et confiante, certains que Dieu veille sur notre persévérance.
Abbé GROSJEAN, curé
Edito du 24.03.19