« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs ! »

Pharisiens et scribes sont scandalisés, et ne peuvent s’empêcher de s’écrier ces quelques mots. Dans leur bouche, c’est une condamnation. Comment un juif pieux peut-il fréquenter des publicains ? Comment bien plus celui qui se dit le Messie, le Saint par excellence, pourrait-il supporter cette proximité avec le mal et le péché ? C’est insupportable pour celui qui a la conscience de la sainteté de Dieu !

Les pharisiens ne le comprennent pas, mais ces mots sont la plus belle nouvelle que le monde pouvait entendre… Ainsi, le Fils de Dieu n’est pas venu condamner, mais sauver les pécheurs que nous sommes. Notre misère ne fait pas fuir ou se détourner Jésus, mais l’attire à nous. « Je suis venu pour les malades et les pécheurs… ». Et comme il le raconte dans les paraboles de ce dimanche, la vue d’une seule brebis égarée le fait tout quitter pour partir à sa recherche.

Malheureux pharisiens ! Ils auraient dû comprendre qu’ils étaient les premiers pécheurs à pouvoir bénéficier de cette Miséricorde… Bienheureux sommes-nous, si nous laissons le Christ nous faire bon accueil. Que nul n’ait peur de s’approcher de Lui, dans le sacrement du pardon en particulier, pour faire l’expérience de cet accueil bienveillant. Jésus ne relativise pas nos péchés. Il ne les minimise pas. Il a même donné sa vie pour en être vainqueur. Mais si Jésus déteste le péché qui nous blesse et nous salit, « il fait bon accueil aux pécheurs », qu’Il ne cessera jamais d’aimer, de pardonner, de relever, d’encourager… Voilà une nouvelle « bonne résolution de rentrée » : recevoir soi-même régulièrement le sacrement du pardon, et oser témoigner auprès de nos amis de ce bon accueil qui Dieu réserve à chacun. Beaucoup ont besoin de le redécouvrir…

Père Pierre-Hervé Grosjean +

Edito du 11 septembre 2016