edito du 14 avril 2013

Pierre, m’aimes-tu ?

Ce dialogue avec Pierre nous révèle toute la Miséricorde de Jésus.
Non seulement le Christ n’enfonce pas son apôtre qui pourtant l’a renié. Non seulement Il ne le condamne pas. Mais Il lui a même déjà pardonné, dans cet échange de regard si douloureux après le chant du coq. Là, Il lui offre de réparer son triple reniement par un triple acte d’amour. Car on ne répare le mal qu’on a fait qu’en aimant encore plus. Il va encore plus loin : Jésus confirme Pierre dans sa vocation : Il le re-choisit comme chef des apôtres, gardien de ses frères !

 

Etonnant ! On aurait pu imaginer que Jésus, bien qu’ayant pardonné
à Pierre, lui préfère désormais Jean, resté fidèle jusqu’au bout, pour conduire l’Eglise… Jésus ne reprend pourtant pas ce qu’Il a donné : Il garde Pierre, sans doute parce que Pierre désormais a compris l’essentiel : il ne pourra être fidèle à sa mission qu’en s’appuyant sur Dieu. Il était certes généreux, plein d’idéal, mais trop sûr de sa propre force. Il a fait l’expérience de sa fragilité, il a découvert qu’il pouvait – même lui – renier. Il a accepté d’avoir besoin de Dieu, de sa miséricorde. Désormais, il sera fort de la force de Dieu.

 

Jésus, en choisissant Pierre comme premier Pape, nous offre une bonne nouvelle : Dieu se plaît à agir à travers notre faiblesse, pour autant que nous acceptions sa Miséricorde.

 

Père Pierre-Hervé Grosjean +