Edito du 17 novembre 2013

« Travailleurs, travailleuses… »

 

Alors que l’évangile nous parle de la fin des temps, Saint Paul nous met en garde contre la tentation de l’attendre sans rien faire. Dans la vie humaine et spirituelle, la paresse ou l’oisiveté font des ravages. C’est une des raisons pour laquelle nous avons à travailler, et à apprendre à durer dans l’effort.

Notre travail, à la maison ou au bureau, professionnel ou bénévole, notre recherche de travail ou nos études, tout cela a du prix aux yeux de Dieu, qui s’est fait en Jésus – ne l’oublions pas – artisan. Il nous a confié la création, pour la poursuivre et améliorer ce monde. Il nous a confié nos talents pour servir ceux qui nous sont ou seront confiés. La paresse, en ce sens, serait un manque de charité vis-à-vis de ceux qui ont besoin que nous donnions le meilleur de nous-mêmes.

Ce travail, même s’il revêt forcément une dimension de pénibilité, héritée du péché originel, est en même temps un lieu de croissance. C’est un des enjeux pour ceux qui exercent des responsabilités en entreprise : permettre à leurs salariés, à leurs équipes, de pouvoir s’améliorer et grandir à travers le travail confié. En ce sens, le travail est au service de l’homme.

Enfin, notre compétence professionnelle sera bien souvent ce qui permettra à notre témoignage chrétien de porter du fruit, voire même qui l’autorisera. Une fois reconnus comme étant compétents, notre parole sera écoutée.

 

Père Pierre-Hervé Grosjean +