Edito du 18 septembre 2011
Vivre ou mourir ?
Les deux !
Saint-Paul s’interroge aujourd’hui sur ce qui pourrait être le meilleur, mourir ou vivre. Et sa réflexion se termine par le constat suivant : peu importe, tant que je cherche à mener « une vie digne de l’Evangile du Christ ». Non seulement parce que l’Evangile fait vivre au-delà du mal et de la mort. Mais aussi parce que l’Evangile lui-même est mystère de mort et de vie inséparablement.
Au sommet, mort et résurrection du Seigneur Jésus, bien sûr.
Mais aussi mort à soi-même pour vivre à Dieu et aux autres. « Tout donner et ne rien garder », disait le saint curé d’Ars, ce qui désigne d’abord une attitude intérieure d’accueil et de don, quelles qu’en soient ensuite les manifestations visibles.
Pour un chrétien, vivre c’est mourir à soi-même, mourir c’est vivre en Dieu et pour les autres. Non pas pour se perdre dans le néant, ou tomber dans un certain masochisme. Bien au contraire, se trouver vraiment soi-même, être vraiment heureux et en paix, dans la mesure même de notre attention à Dieu et aux autres.
Peu importe à quel moment de notre vie nous en prenons conscience ; il n’y a pas de temps perdu au regard de l’éternité. Une même « pièce d’argent » est promise à tous en récompense et même déjà utilisable aujourd’hui : le Cœur du Christ. Ce serait ceci dit si dommage de ne pas en profiter dès à présent, pendant que nous sommes encore en chemin ; sans attendre de le toucher aussi comme récompense, à la fin.
Père Jean-Brice Callery