Edito du 19 janvier 2014

Servir le respect de la vie.

Lundi, sera proposée à l’assemblée une modification de la loi sur l’avortement, pour effacer la mention « situation de détresse », dans le but de faire de l’IVG une opération « comme une autre » afin de n’effrayer personne.  Plutôt que d’accompagner la souffrance des femmes qui ont vécu une IVG, ou d’aider celles qui voudraient garder leur enfant mais sont confrontées à des difficultés psychologiques, affectives, ou économiques, on poursuit la banalisation d’un acte qui concerne déjà 250.000 enfants par an, et blesse le cœur de tant de parents.  Ces jours-ci, l’instrumentalisation médiatique de cas douloureux se poursuit pour nous faire accepter peu à peu l’idée d’euthanasie, voire de suicide assisté.  Le Président a annoncé qu’une nouvelle loi serait présentée dans ce sens au parlement l’été prochain.

Un monde sans Dieu est un monde sans espérance. L’homme sans Dieu se retrouve si seul devant le mystère de la vie et celui de la mort. La tentation de toute puissance, nourrie par les progrès de la technique, se fait alors d’autant plus forte.

Nous devons, comme citoyens, nous impliquer dans le débat public, interpeller nos élus, militer pour le respect  de la vie. Mais cela ne suffira jamais. Il nous faut aussi, en chrétiens, redonner cette espérance à nos frères et sœurs, cette espérance qui fait accueillir la vie comme un don, et voir en elle la beauté et la dignité que Dieu lui donne, au-delà de toutes les fragilités. Cette espérance qui nous dit que toute vie aura sa fécondité et son utilité. Cette espérance qui nous assure que notre vie, même diminuée ou blessée, est précieuse aux yeux de Dieu. Autour de nous, accompagner, encourager, aimer jusqu’au bout pour révéler à chacun sa dignité, et lui donner cette « petite espérance » qui fait vivre : voilà notre mission.

Père Pierre-Hervé Grosjean +