Edito du 22 janvier 2012

« Le temps est limité. »

Par définition. Sans quoi ce ne serait pas du temps, ce serait de l’éternité.

Or nous sommes faits pour l’éternité. La beauté du monde, notre conscience et la
Révélation biblique crient notre désir d’éternité.

C’est pourquoi saint Paul nous invite à user des choses du temps au regard de
l’éternité.

Et donc de garder une distance intérieure (infinie !) entre les choses, les événements,
les personnes, et cet appel à du ‘toujours’ auquel précisément les choses,
les événements et les personnes ne peuvent apporter de réponse satisfaisante.

Non pas pour sombrer dans l’indifférence égoïste vis-à-vis des choses de ce monde.
Bien au contraire, pour les aborder dans la seule perspective qui leur permettra de
durer : la perspective divine.

Oui, pour garder nos amis, nos maris, nos femmes, nos enfants, nos parents, et même
les réalités physiques et construites dans ce monde, Jésus nous appelle à « laisser
nos filets et à le suivre ». Bref, pour tout garder, à tout donner. Pas trop de la brève
durée d’une vie sur terre pour nous apprivoiser à cette éternité divine.

                                                                                     +Père Jean-Brice Callery