Edito du 25 janvier 2015

L’urgence de la conversion

Les textes de ce dimanche sont unanimes et résonnent d’une même urgence : le temps est limité, il faut nous convertir maintenant. A cet appel, il nous faut répondre « aussitôt » : le terme revient aussi bien dans la 1ère lecture que dans l’évangile.

N’est-ce pas contradictoire avec l’idée que la durée est importante dans une démarche de foi ? N’ai-je pas besoin de temps pour progresser, découvrir, apprendre à connaître et aimer le Seigneur ?

Il y a pourtant bien une décision à prendre, un choix de vie à faire pour orienter toute notre existence. Ce choix ne peut attendre, être remis sans cesse à demain. Le « Viens, suis-moi » de Jésus réclame une réponse immédiate. Bien sûr qu’il nous faudra du temps ensuite pour mettre en œuvre tout ce que ce « oui » implique. Les apôtres eux-mêmes vont apprendre tout au long de ces trois années ce que veut dire « suivre Jésus ». Ils vont tomber, se relever, progresser, mûrir. Mais tout part de ce « oui » initial, donné un jour généreusement, comme un acte de foi un peu fou et pourtant déterminant.

Ce « oui » ressemble à celui de l’ordination ou du mariage. Il ressemble surtout à celui qu’il nous est demandé de redonner chaque dimanche. Veux-tu me suivre ? La messe, dans son déroulement même, est l’occasion de renouveler notre choix, puisqu’elle nous fait nous détourner du mal, accueillir la parole du Seigneur, décider de le recevoir et choisir de le suivre. L’accueil de notre Salut se fait toujours « maintenant » dans l’instant présent.

Père Pierre-Hervé Grosjean +