Edito du 3 février 2013
« S’il me manque l’amour, je ne suis rien. »
Nous entendons souvent cet hymne à la charité de Saint Paul lors des célébrations de mariage. Effectivement, il serait bien difficile de trouver une plus belle description de l’amour que celle que donne Saint Paul : « L’amour prend patience, l’amour rend service, l’amour ne jalouse pas… »
Nous entendons moins ce qui précède : l’avertissement de Saint Paul à ceux qui pourraient s’enorgueillir de leur vie spirituelle ou de leurs bonnes actions. A eux, à nous tous, à lui-même qui a tant fait, l’apôtre rappelle : « s’il me manque l’amour, je ne suis rien ».
Cela peut nous faire réfléchir sur trois points :
– comment améliorer notre pureté d’intention ? Il ne s’agit pas seulement de faire des choses bien, ou d’éviter le mal. Mais d’agir par amour. C’est l’amour qui va donner du prix aux petites fidélités du quotidien.
– « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour » dit St Jean de la Croix. Au fond, quels que soient mes faiblesses, mes fautes, mes combats, mes fragilités, il y a une chose que je peux toujours encore faire : aimer mon prochain, vouloir son bien, prier pour lui, le servir. Et c’est le meilleur moyen de réparer mes fautes.
– « Aime et fais ce que tu veux » Saint Augustin est audacieux en écrivant cela. Il nous fait comprendre qu’un amour authentique du Seigneur nous poussera forcément à vouloir ce qu’Il désire pour nous. Si j’aime le Seigneur, j’aime ce qu’il me demande. Ma boussole intérieure est sur le bon cap, je peux donc librement me donner à ce que je me sens appelé à vivre.
Père Pierre-Hervé Grosjean +