Edito du 30 novembre 2014

Au cœur des ténèbres, prendre soin de la fragilité.

Les ténèbres du relativisme recouvrent aujourd’hui bien des consciences, bien des intelligences, bien des cœurs. L’avortement érigé en « droit fondamental » par les députés, là où il serait bien plus urgent d’entendre et d’accompagner les femmes et les hommes qui ont pu être blessés par ce drame, ou qui se retrouvent démunis face à une naissance difficile à assumer…  La « culture de mort »  dont parlait souvent St Jean-Paul II se diffuse. C’est maintenant les personnes en fin de vie qu’elle atteint. On nous évoque là encore « des exceptions à permettre » qui deviendront en fait demain un nouveau droit à sacraliser. La dignité de l’immigré, du pauvre, de l’enfant à naître, de la personne en fin de vie ou handicapée, de tout homme et de toute femme, n’a jamais paru aussi difficile à reconnaître et à affirmer. « Europe, où est ta soif de vérité ?! » a demandé vivement le Pape François à Strasbourg.  Il nous a donné une belle mission : « prendre soin de la fragilité des peuples et des personnes. » ajoutant : « prendre soin signifie garder la mémoire et l’espérance ». Dans la nuit, nous n’avons ni le temps ni le droit de nous décourager. Il nous faut veiller sur la fragile humanité. Il nous faut aimer et servir. Nous former et nous engager. Témoigner et accompagner. En attendant que l’aube vienne…

Père Pierre-Hervé Grosjean +