Edito du 30 septembre 2012

« Je ne peux  rester silencieux »

« Je ne peux rester silencieux » : ces mots vous les découvrirez dans la déclaration de notre évêque, Mgr Aumonier, qui est transmise aujourd’hui dans toutes les paroisses du diocèse. Ces mots sont prononcés face à une injustice, qui sera faite à des enfants à qui on volera les mots pourtant sacrés de « père » et « mère », devenus « parent 1 » et « parent 2 » ( Vous ne rêvez pas, c’est ainsi mentionné dans le projet de loi ouvrant l’adoption aux couples de même sexe ).

Ces mots sont comme un écho des paroles fortes, prononcées par un autre évêque, St Jacques, il y a près de 2000 ans. Dans sa lettre, l’Apôtre s’insurge contre l’injustice sociale et l’indifférence de certains riches face aux drames de la pauvreté.

Deux exemples de prise de parole d’évêque, hier et aujourd’hui. Deux interpellations des consciences, face à deux formes d’injustice. Le sujet n’est pas strictement « spirituel ». L’Eglise ne s’est jamais réduite au cultuel. L’Eglise s’est toujours faite la gardienne de la dignité de l’homme, des plus petits et des plus fragiles en particulier. Elle se veut servante du bien de l’homme, dans toutes ses dimensions, sans en négliger aucune.

Aujourd’hui, à travers la voix de notre évêque, l’Eglise ne reste pas silencieuse.  Avec un immense respect pour les personnes, avec une bienveillance qui appelle au dialogue, avec intelligence et confiance, avec une douce mais vraie fermeté, elle se fait la voix des sans voix, de ces petits dont parle l’Evangile, de ces enfants victimes de l’idéologie de ceux qui hurlent, et de la faiblesse de ceux qui se taisent.

Père Pierre-Hervé Grosjean +