Entrer dans le jugement de Dieu

Ce dimanche du Christ-Roi marque la fin de l’année liturgique et donne à contempler le Christ en gloire. Dans nos campagnes, nous connaissons ces portails majestueux présentant le Christ en gloire, assis sur un trône et les mains étendues. À ses pieds, il y a les boucs et les brebis, selon les paroles de l’évangile, représentant les damnés et les sauvés. Cette perspective du Jugement est parfois effacée par la découverte formidable de la Miséricorde divine, dans la suite des apparitions à sainte Faustine. On est si pressé (et un peu rassuré aussi !) d’annoncer la Miséricorde qu’on en oublie le Jugement. Il ne s’agit pas de se faire peur inutilement mais de prendre la mesure de ce que la perspective du Jugement engendre chez nous. La Miséricorde ne supprime pas le Jugement. Celui-ci s’exerce d’abord, il offre le critère d’examen de notre vie. Nous sommes jugés à la mesure de Jésus, lui qui sert d’étalon de mesure. Ce jugement est la révélation de nos petitesses et de nos manques. Il met en lumière toutes ces fois où notre égoïsme et notre orgueil ont pris le dessus sur le devoir sacré du service de Dieu et de nos frères. Une fois la vérité prononcée, alors commence l’œuvre du repentir et de la conversion. Notre cœur est appelé à reconnaître sa faute et demander le pardon. C’est alors seulement que la Miséricorde divine fera son œuvre pour nous réconcilier. L’enjeu du Jugement est donc la mise en lumière de nos petitesses et l’évaluation de nos vies en Jésus. Chers amis, c’est peut-être le bon moment pour prendre la résolution ferme de se confesser avant Noël et ainsi vivre cette expérience de Jugement, de repentir et de miséricorde.

Père Antoine