« Sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi… »
Jésus commence sa vie publique, sa prédication, ses miracles… en Galilée. Cette partie nord de la Terre Sainte n’est pas très estimée par l’élite juive de Jérusalem. Sa proximité avec les nations païennes lui donne une réputation enténébrée. « De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? » s’étonnera même Nathanaël.
Et pourtant. C’est bien là que Jésus appelle ses premiers apôtres. C’est là qu’il réalise ses premiers miracles. C’est encore là qu’il décide de venir habiter.
Quelle est donc la région de notre cœur, la partie de notre vie que Jésus veut venir visiter en priorité ? Où veut-il se manifester en premier ? Nous avons trop souvent tendance à présenter au Seigneur ce qui est beau et propre en nous. Certes, nous pouvons en rendre grâce. Mais si Jésus voulait commencer par le reste ? Et si Jésus nous aimait même assez pour nous aimer avec le reste ?
Bien sûr, dans le monde, on nous apprend à cacher ce reste. Il pourrait nous nuire. Cette part d’ombre, ces failles, ces difficultés qui pourraient décevoir, étonner, surprendre, inquiéter. Mais « sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi » ! De Jésus, nous n’avons rien à craindre. En laissant sa lumière venir se poser sur ce qui est ténébreux en nous, sur ce qui est blessé ou douloureux, nous permettons au Seigneur de nous libérer. Notre cœur sera libéré car nous nous découvrirons aimés tels que nous sommes, sans avoir rien à cacher. Alors avec le psalmiste nous pourrons chanter : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurai-je crainte ? »…
Abbé GROSJEAN+
Edito du 29 janvier 2017