Jérusalem, quitte ta robe de tristesse !
Ces paroles du prophète Baruc annoncent le retour à Jérusalem du peuple emmené en exil. Les fils et les filles d’Israël reviennent, Dieu les ramène. Le Seigneur est intervenu. Jean-Baptiste annonce lui aussi l’intervention du Seigneur, et demande au peuple de s’y préparer. Les détails historiques que donne l’évangile soulignent que Dieu est entré dans l’histoire des hommes, à un moment bien précis… « Le jour du Christ » qu’évoque Saint Paul. L’Avent nous prépare à célébrer cet événement, mais nous fait aussi attendre ce retour du Christ en gloire, dernière et ultime intervention de Dieu dans l’histoire du monde.
Aujourd’hui, Dieu intervient-il encore ? Bien sûr. Dieu ne cesse d’agir. Comment ? Par les sacrements, il visite cette terre encore et toujours.
Il vient habiter les cœurs et nos tabernacles, non pour se tourner les pouces mais pour faire son œuvre de sanctification… pour autant que nous le laissions agir. Dieu intervient en inspirant ceux qui le prient. Leur action trouve une nouvelle fécondité, elle peut réellement transformer le cours de l’histoire. Croyons-nous vraiment à cela ? Les baptisés sont les mains et les pieds du Christ, pour agir et parcourir ce monde encore aujourd’hui ! « Vous êtes le corps du Christ ! » : c’est concret ! Dieu veut intervenir à travers nous. Dieu intervient enfin – même si c’est plus rare – de façon extraordinaire, en suscitant dans notre histoire des saintes comme Jeanne d’Arc par exemple, ou en pesant sur le cours des évènements comme lors de la bataille de Lépante, dont la victoire fut le fruit de la prière du rosaire partout en Europe, ou celle de Tolbiac qui vit la conversion de Clovis.
Rien ne nous interdit de prier et d’intercéder dans les périodes de troubles pour que le Seigneur se manifeste d’une façon ou d’une autre…
Abbé GROSJEAN, curé
Edito du 9 décembre 2018