LA PREUVE…

Le monde réclame des preuves, des assurances, des sécurités… On ne s’engage plus sans contrat, sans vérification, sans prévoir déjà les clauses de rupture. Beaucoup ont ainsi du mal à s’engager dans cette aventure de la foi dont nous parlions la semaine dernière, par peur de se tromper. « Et si ce n’était pas vrai ? » pense celui qui hésite…

Tu veux savoir si tu peux Le suivre ? Regarde-Le. Ecoute-Le.

« Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. » écrit Saint Paul aux romains. « Il n’y a pas de plus grande preuve d’amour… » avait d’ailleurs affirmé Jésus avant de donner sa vie.

Que réclamer de plus ? Un Dieu qui donne sa vie pour moi, pauvre pécheur ! Que vouloir de plus ? Que peut-Il faire de plus, sans nier ma liberté ?

L’Eglise, tous les saints depuis 2000 ans, tous les martyrs, tous ceux qui m’ont précédé dans cette aventure de la foi me disent par leur vie, par leurs paroles, par leurs écrits que je peux me lancer à mon tour. La voix du grand saint Jean-Paul II résonne encore pour nous encourager : « N’ayez pas peur ! »

Pourquoi hésiter ? Pourquoi revenir en arrière ? Pourquoi négocier ? Pourquoi se décourager ?

Que ce carême soit l’occasion pour chacun de prendre le temps de s’arrêter au bord du puits, d’entrer dans la prière – ce dialogue avec Jésus que la samaritaine a pu vivre – et de nous laisser convaincre par Jésus, toujours infiniment patient devant nos hésitations : « Si tu savais le Don de Dieu… ». Comme il aimerait qu’on comprenne la beauté de cette aventure à laquelle Il nous appelle ! Comme il aimerait qu’on s’y engage pleinement, généreusement, ardemment ! Regarde-Le, écoute-Le… puis suis-Le !

Abbé GROSJEAN+

Edito du 19 mars 2017