« Montons à Jérusalem… »
C’est par ces mots que Jésus entraîne ses apôtres dans la dernière ligne droite de sa vie publique, les derniers jours de sa mission. Il aurait pu s’y soustraire, il aurait pu éviter cette issue… mais « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15,13). Aussi est-Il résolu à nous aimer jusqu’au bout.
Comme chaque année, l’Église nous donne de revivre ces évènements qui ont bouleversé l’histoire du monde. Ces heures douloureuses et magnifiques à la fois, qui ont vu Dieu s’abaisser jusqu’à mourir sur une croix pour que nous ayons la vie. On a vu Jésus aimer jusqu’à donner sa vie, pardonner jusqu’à prier pour ses tortionnaires, tout donner jusqu’à se donner Lui-même. Ces heures de la Passion nous révèlent mieux que toutes les homélies à quel point nous avons été aimés. Nous comprenons la réalité du combat spirituel, l’enjeu du salut de nos âmes, la gravité de nos péchés en redécouvrant ce que Jésus a dû vivre pour nous sauver. Cette semaine sainte, qui nous fait cheminer des larmes du calvaire à la joie du matin de Pâques, en passant par l’émotion du lavement des pieds et l’institution de l’Eucharistie, ancre en nous la certitude que le mal est vaincu, et que l’Amour est vainqueur.
Vivons ces célébrations de tout cœur, comme un ultime pèlerinage vers la joie de Pâques. Osons encourager et inviter nos amis à y participer avec nous. Ils ne seront pas indifférents à la beauté saisissante des rites et au récit des dernières heures du Christ. Entrons dans cette grande semaine sainte avec ferveur et générosité, montons avec Lui à Jérusalem…
Abbé GROSJEAN, curé
Edito du 14 avril 2019