Retour au pays
Jésus après le miracle de Cana a commencé sa vie publique. Partout où il passe, sa parole impressionne et les miracles abondent. Le voici de retour à Nazareth. On le connaît bien ici… Ou plutôt on pense le connaître : « C’est le fils de Joseph, le charpentier ». Hélas, quand on pense savoir, on est souvent bien moins ouvert à découvrir qu’on ne sait pas. On a du mal à accepter de s’ouvrir à une vérité qui bouscule nos certitudes. Les cœurs et les intelligences se ferment, s’agrippant à ces certitudes. Les conditions d’un miracle ne sont pas réunies.
Il n’y en aura pas. Ce sera leur seul endroit ! Nazareth…
Une vraie leçon pour nous tous. Il est bien plus facile parfois de faire découvrir la bonne nouvelle de l’évangile à ceux qui ne savent rien, qu’à ceux qui savent un peu et qui sont persuadés que cela leur suffit. Un vieux pays chrétien comme la France qui pense savoir, qui croit avoir fait le tour de la question religieuse et qui avec orgueil désormais regarde tout cela de haut, est devenu un pays de mission très difficile. Nous-mêmes pouvons-nous être guettés par cette tiédeur, ce sentiment d’en savoir assez, d’avoir déjà fait pas mal… au point de ne plus être très ouverts aux appels bousculants à la sainteté d’un pape François ou à la radicalité de l’évangile.
Demandons la grâce d’un cœur qui ne soit jamais rassasié, jamais repu, mais toujours assoiffé de mieux connaître Jésus pour mieux l’aimer.
Abbé GROSJEAN, curé
Edito du 03.02.2019