COMME LES ROIS MAGES, EN GALILÉE …
Que retenir de cette visite des mages ? Que nous apprend-elle ?
D’une part, que le Seigneur est venu pour tous. Des bergers aux rois mages, des pauvres aux plus riches, des ignorants jusqu’aux savants, tous sont appelés à venir adorer l’enfant Dieu. Il n’y a pas de lutte des classes, ni d’exclusivité, ni de priorité si ce n’est ce que dit Jésus lui-même : « je ne suis pas venu pour les bien portants, mais pour les malades et les pécheurs. » Voilà ce qui nous rassemble chaque dimanche, quand nous venons adorer à notre tour Jésus réellement présent dans son eucharistie : la conscience de notre péché, notre besoin d’être sauvé, notre désir de L’aimer. Le Seigneur Jésus a voulu se révéler à toutes les nations, à toutes les cultures. Son amour n’est pas réservé « aux meilleurs » mais offert à tous.
D’autre part, qu’il nous faut garder un cœur qui cherche ! Dieu donne des signes et conduit une âme qui Le cherche vraiment. Les rois mages avaient tout le confort pour eux, avaient la richesse et le savoir. Mais ils avaient un cœur encore assoiffé. Ils ont été capables de sortir de ce confort pour suivre l’étoile. Ils ne se sont pas contentés de ce qu’ils possédaient. Ils voulaient trouver le sens, l’origine, le but. Ils voulaient rencontrer Dieu.
Enfin, la joie de l’épiphanie s’assombrit déjà avec l’annonce du massacre des innocents. Jésus dès sa naissance gêne les puissants de ce monde. Et cela continue encore aujourd’hui. Jésus aura été un signe de contradiction toute sa vie, dès le départ, car il met l’homme devant la vérité de son cœur. Il convoque chacun à faire un choix : « Qui n’est pas avec moi, est contre moi » dira-t-il. Que ce Dieu manifesté à nous en cet enfant puisse nous entraîner à Le choisir !
Abbé GROSJEAN+
Edito du 8 janvier 2017