Les éditos du Curé

En cette fin d’année, le désir de repos se fait sentir de manière plus forte. Notre patience tend à se réduire, nous prenons des libertés avec ce qu’il faudrait faire. Attention à ne jamais oublier que nous pouvons devenir objet de scandale et éloigner bien des personnes du Christ par notre comportement. Je suis frappé du nombre de personnes rencontrées récemment qui me rapportent des comportements peu francs et droits de personnes pourtant engagées dans la foi. Certes, on peut renvoyer ceux qui se plaignent à leurs propres errances. Pourquoi donc imaginent-ils que les chrétiens devraient être parfaits ? N’est-ce pas parfois une manière, même bien enfantine, d’affirmer une forme d’espérance dans le Salut ? Au fond, cette attente d’un comportement droit et parfait des chrétiens n’est-elle pas l’attente d’une rencontre du Christ ? La charge est lourde pour nous, c’est bien difficile de garder le chemin droit, que nous ne soyons pas doux à l’Eglise et des bêtes féroces dès qu’il s’agit du travail, pour nos enfants ou nos voisins… L’exemplarité est à ce prix. Comme d’habitude, la conduite droite n’est jamais valorisée, elle est normale. Elle est exigée. La moindre faute, en revanche, sera lourdement sanctionnée. Avec la force de l’Esprit, gardons le chemin droit, le chemin du bonheur, le chemin du Bien. C’est ce chemin de vérité qui nous donnera la Paix. Ne nous laissons pas gagner par les tentations de la facilité, de la compensation, de l’autojustification. La faute d’un seul rejaillit sur tous mais un seul a déjà donné sa vie pour nous et veut maintenant nous la partager. Puissions-nous être de bons témoins pour que d’autres puissent découvrir cette joie !

Père Antoine

Nous connaissons ce dicton, devenu risqué vu les conditions météorologiques changeantes ! Agir comme bon nous semble, voilà l’attente que nous avons ! Nous sommes souvent excédés par ce qui nous est imposé, toutes ces fois où nous sommes contraints ! Enfin, le souffle des vacances et des ponts nous permet d’imaginer que nous allons pouvoir faire ce que nous voulons.

Cependant, la liberté pour le chrétien n’est pas de pouvoir choisir ou de faire ce qu’il veut. Sa liberté, c’est de faire le bien, la seule chose qui le maintient libre.

Agis pour que cela édifie ! Agis pour que cela dure !

Trop de fois, nous faisons rapidement, trop vite, comme bon nous semble. Comme ce mail au ton rageur, comme ce sms volontiers dur, comme cette parole qui fait mal. Ces décisions à la courte visée, ces myopies que nous entretenons, ruinent notre vie et nos relations et nous mènent dans des puits sans fin.

En mai, fais ce qui plaît à Dieu, alors tu découvriras ce qui te plaît réellement.

Père Antoine

Nous voilà déjà aux portes du mois de mai et nous voyons certains amis préparer leurs bagages pour partir sous d’autres cieux, d’autres se projettent sur des changements de travail ou autres !

Et si… Et si, au milieu des choix à poser pour la nouvelle année, j’en profitais pour me demander quelle part je donnerai au Seigneur ? Évidemment, il y aura d’abord les briques les plus importantes : le devoir d’état ; les préoccupations familiales, les choix cornéliens pour assurer la bonne vie de tous ; les questions liées au travail…

Mais à côté de ces briques incontournables, et avant de laisser la place légitime aux loisirs, et si je prenais un engagement associatif, dans la paroisse, dans la ville, voire politique ? Un engagement en solo ? un engagement de couple ?

Les besoins sont innombrables, même dans la paroisse ! Au hasard, le catéchisme ! Il y a besoin d’âmes courageuses pour reprendre l’organisation et la coordination du catéchisme. C’est le lieu majeur de l’évangélisation dans la paroisse ! Ce n’est pas rien ! Le Secours catholique cherche aussi des bénévoles, mais aussi le futur parcours Alpha ! Et les scouts ! et les services de la paroisse ! et plein d’associations ! Bref, et si je me lançais ?

Père Antoine

Joie de Pâques ! La fête de Pâques est une libération ! Nous sortons du Carême, le Christ nous libère de nos péchés !

Cette joie n’est pas simplement une joie passagère, une joie de passage. Elle est la joie du Passage, celle qui ne peut disparaître car elle manifeste notre espérance : oui le Christ est vainqueur de la mort ! Oui il y a une Vie après la mort !

Entrons sans crainte, à la suite des nouveaux baptisés, dans cette foi qui se manifeste dans le fait de voir en chaque personne que nous rencontrons, pauvre ou riche, la présence du Christ Ressuscité. Elle se manifeste dans cette joie du cœur qui découvre qu’il est pardonné et qu’il peut entrer pleinement dans la vie divine. Elle se manifeste dans nos liturgies où l’assemblée, si différente et si composite, manifeste son unité dans l’acte commun de la foi.

Ne nous laissons pas abîmer cette espérance, ne nous laissons pas enfermer dans l’enfer de la résignation sur nous-mêmes et le monde.

Christ est Ressuscité, Alléluia, Alléluia !

Père Antoine

La semaine de mission et le pèlerinage à Alençon ont été deux sommets de notre Carême, lequel a pris une belle tournure communautaire ! C’est une grande joie pour notre paroisse de nous sentir profondément stimulés par ces témoignages et ces rencontres.

Le chemin de Carême est beau parce qu’il nous fait traverser le désert en étant nourris de la Manne, en recevant les signes que le Seigneur met sur notre route. Cela est notre joie et peut venir nous combler. Puisse cela nous encourager dans les déserts que nous pouvons traverser par ailleurs : notre route est préparée et soutenue par l’Esprit Saint !

Cette découverte de la communauté nous fait aussi découvrir la richesse de l’Église dont nous entendons parler souvent de manière négative. L’Église, c’est d’abord le Corps mystique de Jésus, de tous ceux qui sont réunis par l’Esprit, qui subsiste dans notre Église catholique, institution historique et miracle permanent.

Continuons de nous affranchir du regard du monde sur notre actualité et nos réalités, ce regard qui sans cesse croit mesurer et maîtriser, pour devenir des contempteurs de l’œuvre de Dieu, toujours nouvelle et toujours surabondante. Ainsi, nous nous préparons à accueillir la Merveille : l’œuvre de la Rédemption qui nous relève au cœur même de notre misère et nous fait entrer dans la VIE.

Père Antoine

Chers amis, nous avons voulu cette semaine de mission pour nous stimuler les uns les autres dans la suite du Christ. Nous le savons, le Carême est un temps favorable ; cependant, par habitude, nous risquons parfois de nous contenter de viser bas en nous concentrant sur quelques efforts bien identifiés. C’est pourquoi nous proposons cet effort particulier de semaine de jeûne, davantage pour nous stimuler que pour réaliser un défi sportif. Le jeûne vise à nous libérer de la satisfaction béate que nous pouvons ressentir lorsque nous paraissons repus, repus de choses qui passent. Le jeûne nous invite à avoir faim de Dieu, celui qui ne passe pas, en particulier dans la messe. Le thème de notre semaine sera : “l’eucharistie, exagération de l’amour de Dieu”. Chaque soir de la semaine, nous serons exhortés pour vivre la journée du lendemain avec fidélité. Soyons sûrs que le Seigneur sera présent dans ce temps privilégié ; son amour pour nous, bien plus que nos efforts, nous assure qu’il nous comblera de grâces. La semaine finira avec une invitation à aller dans les rues à la rencontre de nos concitoyens, le cœur simple et humble pour proposer à nos voisins des objets de piété et recueillir leurs intentions de prière. Samedi soir, nous vivrons une grande veillée d’action de grâce pour ce que le Seigneur aura réalisé en chacun. Nous serons accompagnés par le Père Marc-Olivier de Vaugiraud, du diocèse de Versailles, qui est en plus un ami ! Il saura trouver les mots pour nous stimuler. Nous aurons la joie aussi de profiter de la prière et de l’enseignement de trois petites sœurs de l’Agneau. Leur exemple joyeux nous invitera à avoir confiance dans la Providence. En nous appuyant sur les grandes figures de sainteté, de sainte Thérèse à saint Charles de Foucauld, entrons sans crainte dans cette semaine de grâce !

Père Antoine

Il y a des oui qui transforment nos vies et chacun pourra repenser à ceux qui ont compté pour faire de nous les êtres que nous sommes aujourd’hui. Ces engagements et ces promesses reposent sur ces dons que nous avons consentis. Les oui sont les jours extraordinaires, les jours fastes de notre vie. C’est le printemps et l’été, ce sont les jours de grand beau, les jours où l’horizon de nos cœurs et de nos esprits est dégagé. Les jours où le large nous appelle. Parfois, nous avons l’impression que ce n’est que dans ces jours-là que se façonne notre vie. Comme si nous n’étions faits que pour ces jours de soleil.

L’expérience devrait pourtant nous révéler l’importance des non obscurs et laborieux, non de souffrance et de combat, ces petits renoncements du quotidien, ces non presque extirpés à nous-mêmes lorsque nous arrivons dans un suprême effort à rejeter ce que nous ne voulons pas. Ce sont les non aussi arrachés au poids de l’habitude et du « on a toujours fait comme ça. » Les non qui nous sortent de l’illusion du « pourquoi pas ». Ce sont ces non qui font notre fidélité du quotidien et qui permettent au grand oui de notre vie de perdurer. Ce sont ces non qui permettent aussi l’éclosion du oui tant attendu. Bien des oui maladroits et trop pressés ont ruiné peu à peu la possibilité même du oui dont nous rêvons. Puissions-nous trouver courage et réconfort dans ces petits non du quotidien, afin que, comme l’alpiniste, nous retournant pour mesurer l’œuvre en train d’être construite, cela nous réconforte et nous permette de continuer à vivre du oui fondamental.

Père Antoine

Beaucoup me disent leur joie profonde de découvrir la vie paroissiale, heureux d’être rassemblés dans une même communauté – malgré les horaires divers ! – D’autres aussi me disent leur difficulté à appréhender cette même vie communautaire, qu’ils recherchent pourtant, mais avec laquelle ils n’arrivent pas à communier. Pour lever encore quelques obstacles, plusieurs invitations pour faire grandir cette vie communautaire.

La première, ce sont les dîners brassés. Le concept ? Certains invitent, d’autres vont un peu à l’inconnu, seuls ou en couple. Objectif : dîner avec des personnes qu’on apprend à connaître. Puis nous prenons le dessert tous ensemble. Prochain dîner : le 10 février. Voilà une porte d’entrée facile !

Une deuxième possibilité, ce sera notre semaine de mission,. pendant laquelle nous allons nous retrouver tous les soirs pour prier ensemble. Du 12 au 19 mars, préservons nos soirées : ainsi, nous éprouverons la joie d’être nourris par le Christ ensemble !

Enfin, nous vous proposons une belle journée paroissiale le 25 mars à Alençon, la ville de sainte Thérèse (dont nous fêtons le 150e anniversaire !), de Louis et Zélie Martin. Une journée pour être attentifs les uns aux autres. Voilà une autre date à noter !

Cette fraternité est un véritable signe pour les non-croyants, c’est cela aussi que nous portons pour nos frères chrétiens en cette semaine de prière pour l’unité. Prions les uns pour les autres, nourris par le même baptême, désirant ardemment ce jour où nous serons tous un.

Père Antoine

Chers amis,

Je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, une année que j’espère belle mais surtout sainte pour chacun. J’ai l’habitude de saluer les uns les autres d’un « Salut » qui peut sembler cavalier ! Sachez qu’il n’en est rien, le « Salut » est simplement cette espérance que l’on se souhaite les uns les autres, que nous puissions accéder à ce Salut promis par Notre Seigneur Jésus ! Lire la suite

La liturgie nous invite à voir la vie en rose en cette semaine. Nous, nous la voyons plutôt grise, et tendant vers le noir. Le rose nous semble naïf, déraisonnable, peu au fait des réalités de notre monde. Et pourtant…

« Le monde attend de nous que nous vivions pour l’éternité, que nous vivions pour ce qui compte vraiment et ne passera jamais » nous dit Adrien Candiard, dans son livre Veilleur, où en est la nuit ? Cette phrase nous renvoie à ce que nous sommes : non des êtres définis par nos actions, notre métier, voire notre identité sexuelle. En tant que chrétiens, nous nous définissons par notre mission, reçue au baptême, cette mission qui est celle d’être témoins du Christ, de chercher à faire connaître celui qui est la pierre angulaire de notre vie. Et cela nous comble profondément.

Nous ne sommes pas en effet des êtres qui cherchent leur accomplissement personnel, comme si nous avions à découvrir enfin notre place dans ce monde. Nous ne pouvons pas simplement nous référer au monde comme la valeur absolue de notre vie. Ne cherchons pas à nous conformer ou à nous installer, comme s’il fallait demeurer dans ce monde, comme si le but de notre vie était de réaliser le rêve matériel de la réussite. Attachons-nous à ce qui demeure, à l’amour qui seul vaincra toutes nos turpitudes.

Le rose est le signe prophétique qu’une autre vie est possible, que la vie humaine n’a de sens non pour elle-même mais reliée au Christ, vainqueur de la mort.

Père Antoine