Le Christ Roi et une année qui s’achève!

La fête du Christ Roi marque le dernier dimanche de notre année liturgique. C’est déjà l’Avent qui s’annonce et une nouvelle année qui se prépare. Cette fête nous place en décalage avec les deux fins d’année qui comptent davantage à nos yeux : la fin d’année scolaire et la fin de l’année civile (pour certains, on ajoutera la fin de l’année comptable !) Ce rythme de la liturgie ne nous invite pas à nous considérer comme les derniers des Mohicans avec un rythme annuel que même la plupart des fidèles ignorent. Là n’est pas le lieu d’un constat négatif. Il s’agit plutôt d’une invitation à entrer dans un rythme différent.

L’Avent, c’est la perspective d’une intériorité plus grande. Serons-nous capables de dégager du temps pour la messe de l’aurore, pour dire notre chapelet, pour prendre le temps de méditer ? Il va falloir nous faire les veilleurs de Celui qui ne parle que dans le silence, nous qui bien souvent fuyons le silence, plongés dans la frénésie d’images et de bruits, pensant tromper le sommeil en veillant sur les réseaux sociaux ! Pour devenir veilleurs, il faut rester éveillés à l’aurore de nos vies, en ce tout début du bruissement de nos vies, à la fine pointe de l’âme, au lieu même où Dieu nous donne vie. Cette aurore, c’est celle du matin de Noël, c’est aussi celle du matin de Pâques. Soyons vigilants pour attendre la seule personne qui peut nous combler.

Père Antoine