Conférences sur les sacrements
Résumés des conférences sur les sept sacrements organisées sur le doyenné
Église Saint-Gilles de Bois d’Arcy
Église Saint-Germain Fontenay le Fleury
Église Sainte Julitte de Saint Cyr l’Ecole
Le baptême Père Yannick Bonnet |
La confirmation Père Guillaume de Menthière |
Le Sacerdoce Père Guy Gilbert |
Le Mariage Père Denis Sonet |
La Confession Guillaume de Menthière |
L’Eucharistie Père Matthieu Rougé |
Donner la communion Père Loïck Belan |
Le Baptême
Conférence du Père Yannick Bonnet le xx.xx.2006
Yannick Bonnet, veuf, 73 ans, chimiste de formation, répond à l’appel au sacerdoce à la mort de sa femme, en même temps que son épouse recevait le sacrement des malades :
« Je ne prendrai jamais de retraite ». Le seigneur m’a pris au mot.
I. L’ensemble des sacrements
Il faut replacer chaque sacrement dans l’ensemble du plan de Dieu et de l’histoire de l’Eglise.
Comme Dieu est amour, il faut que ce soit un choix délibéré de choisir l’amour (les hommes, et pas les animaux qui n’ont pas le choix d’obéir à Dieu). Il a créé les anges et les hommes : le libre-arbitre est un équipement qui permet de répondre à la proposition de Dieu (« tenir votre bonheur de Moi »). Les anges ont une fraction de temps pour dire oui ou non ; leur choix est irrévocable devant la justice de Dieu . Par contre, la miséricorde de Dieu permet aux hommes de pouvoir changer d’avis (limites spatio-temporelles).
Le ton de la Bible de l’Ancien Testament est impersonnel : « faisons l’homme à notre image », « homme et femme il les créa » : Dieu a un amour total que nous retrouvons dans l’amour humain en masculin et féminin qui sont les deux faces de l’amour de Dieu ; Dieu n’est pas sexué et nous sommes à l’image de la Trinité. Créé dans l’état d’innocence, Die a créé le monde sans le mal : c’est le refus de la créature d’obéir à Dieu qui a fait entrer le mal dans le monde.
Le drame de la Bible st un drame en 5 actes :
1. création d’Adam et Eve : « tout va bien : soumettez la terre, vivez heureux et respectez les mode d’emploi ».
2. acte de la tragédie : Satan, qui a déjà refusé Dieu, est jaloux que l’homme soit heureux : il ment à l’homme : il a un discours moitié vrai moitié mensonge : « vous serez Dieu à condition de faire le contraire de ce qu’il dit ». Le péché a fait perdre tous les privilèges de l’innocence : nature hostile, rupture du couple, le travail qui était noble et pas nécessaire pour vivre, devient fatigue, labeur pénible et nécessaire. L’homme devient coupé de Dieu : 8 chapitres pendant lesquels l’humanité dégringole à tout allure : meurtres, guerres etc. (à rapprocher des propos du cardinal Ratzinger concernant le mode d’emploi de l’homme : « aujourd’hui, quand on ne croit plus au mode d’emploi de l’homme on voit monter la drogue, le divorce, le suicide des jeunes…. » (cf aussi : adoration des faux dieux, prostitution sacrée…)
3. Dieu a renoué le contact ; Abraham est choisi, il est le porteur du monothéisme c’est-à-dire retrouver le sens d’un Dieu unique qui aime l’homme : c’est toute l’histoire du peuple juif.
4. Dieu s’incarne lui-même : l’enjeu est donc terrible. Dieu s’incarne pour le salut de l’homme car c’est un enjeu crucial. Il meurt sur la croix le Vendredi Saint pour sauver le monde de ce désastre, pour retrouver l’équilibre difficile : s’il nous sauve, il ne peut effacer les tares du péché originel (c’est-à-dire transgresser le mode d’emploi), mais si nous le voulons, nous pouvons être sauvés.
5. « Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps » : par les sacrements et la présence réelle de l’eucharistie.
Première consigne de Jésus : « baptisez les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».
Il a promis d’agir au sein de son humanité à travers ses sacrements : l’Eglise ne fait qu’appliquer les ordres du Christ : cela nous renvoie à la valeur du mariage dans l’Evangile (alliance pour toujours : que l’homme ne désunisse pas ce que Dieu a uni).
Dans le baptême, nous sommes lavés par la miséricorde infinie du Christ, dans son sang : il fallait qu’il nous aime pour accomplir cet acte inconcevable ! Cela n’est possible que parce qu’il est Dieu. Et en même temps quelle torture horrible de savoir que tout le monde s’en contrefiche ! La torture humaine de Jésus fut également insupportable : la souffrance du Jeudi Saint fut supérieure à celle du Vendredi Saint : le Christ a sué du sang à Gethsémani.
Les 7 sacrements ont été inventés par Jésus :
· cinq qui concernent la vie personnelle : baptême, eucharistie, confirmation, pénitence, sacrement des malades.
· deux qui concernent la vie d’Eglise : mariage, sacerdoce.
Ils sont une aide particulière de Dieu pour supporter le mal qui est toujours dans le monde (la mort est toujours un drame) : la grâce nous est donnée par les sacrements, c’est une force mystique qui nous aide à tenir le coup.
II. Le baptême
L’institution du baptême.
La 1ère fois que le baptême a lieu ne correspond pas à l’ordre de Jésus aux apôtres, mais au baptême de Jean-Baptiste : les Juifs ont pris l’habitude de ce rite pour demander pardon à Dieu des péchés (depuis 1850 ans ils attendaient le salut : depuis les prophéties de Daniel, les juifs connaissaient l’époque du Messie) : ils ont compris que Jean-Baptiste pouvait être le Messie mais Jean-Baptiste leur a dit qu’il ouvrait le chemin de Celui qui donnera le vrai baptême. Il donne un baptême provisoire, puis, Jésus-Christ, après une vie cachée pendant 30 ans dans le silence, est baptisé par Jean-Baptiste et commence alors seulement à instruire le peuple juif.
miracle d’amour de Dieu, de Jésus Christ : il est donc la porte d’entrée à cette vie divine, par les autre sacrements.Il faut attendre la Résurrection pour que Jésus donne cet ordre aux 12 Apôtres. Car le baptême a un effet immédiat parce qu’il est débarrassé de l’influence de l’esprit du mal, et ouvre la porte à tous les sacrements. Il restaure en nous une innocence, mais malheureusement la fragilité humaine nous redonne l’occasion de pécher. Cependant, les autres sacrements sont là pour nous aider : c’est la marque du baptisé que d’avoir accès aux autres sacrements, quelque soit l’horreur de sa vie. C’est le
Qui a droit de baptiser ?
Le prêtre, l’évêque ; le diacre, le laïc, ou un musulman, un athée, mais à une condition : qui le fasse dans le respect de l’intention de ses parents qui n’ont pas pu le faire, dans l’intention droite de l’Eglise. Quand l’enfant ne peut pas, il est impératif d’être soumis au désir des parents.
« Dieu, donne la grâce à cet enfant, écarte de lui l’esprit du mal » :
· rite de l’eau, essentiel : dans toute la vie, l’eau est vitale, surtout dans le désert ; l’eau lave (le péché salit) ; l’eau engloutit le mal, on en ressort comme neuf.
· Rite supplémentaire : vêtement blanc ; onction du saint chrême, cierge au parrain-marraine, allumé au cierge pascal (« Je suis le Chemin, la Vie, la Vérité » ; « Je suis la lumière du monde »)
Pourquoi le baptême ?
Dieu nous a donné l’intelligence (pour discerner le bien et le mal) et la volonté (nous interdire du mal)
Si vous ne faites pas baptiser votre enfant, vous le privez dès le début de l’éveil de son intelligence de la clarté de la grâce divine, du discernement du bien et du mal. En effet, le baptême donne deux de sept dons du Saint-Esprit :
· le don de science
· le don de force.
Après, on peut se nourrir par l’eucharistie, réparer par la pénitence, rayonner par la confirmation ; certains sont appelés au sacerdoce, et l’onction nous aide à passer de l’autre côté.
Les sujets de baptême, adultes ou enfants .
L’église a toujours prôné le baptême des enfants : ne pas attendre, surtout quand il s’agit du salut de son âme, de la vie divine. Les parents s’engagent en son nom pour lui permette d’avoir la santé spirituelle où il se réappropriera ce qu’on lui a donné. S’il n’a pas été habitué aux sacrements il sera séduit par la « rue » et le péché. Or notre milieu n’est pas porté à respecter le mode d’emploi de l’homme, il vaut mieux donner les antidotes !
Est-ce que le baptême est nécessaire ?
C’est ce que Dieu a voulu : « à toutes les nations !!! » a dit Jésus aux 12 apôtres !
Tout le monde doit recevoir le baptême. Et Dieu n’est pas enchaîné par les contingences humaines : Il peut sauver qui Il veut (Matthieu ch. 25). On est sauvé sur l’amour qu’on a eu pour le prochain. On est jugé sur l’amour. Celui qui aime Dieu sans aimer son prochain est un gros menteur. « Dieu est amour » : on peut donc être sauvé sans être baptisé, mais la voie normale, c’est le baptême.
Dieu n’est jamais prisonnier des lois qu’ils a créé. Il peut faire des miracles quand il veut (Jésus, Lourdes etc.). Mais Il veut que normalement on trouve le salut par le baptême et les autres sacrements. Cela ne l’empêche pas d’être omnipotent et de sauver qui Il veut, quand Il veut ! Soeur Faustine a dit que la miséricorde de Dieu n’a pas de limites, sauf une : la refuser. C’est le péché contre l’esprit, c’est-à-dire de se croire au delà (ou en deçà) de la miséricorde de Dieu. Dieu ne peut pas pardonner cette faute. Par conséquent, Dieu peut passer au-delà de la voie du baptême.
Liens entre baptême et liberté.
Libre arbitre = équipement de choix sans contrainte (même Dieu n’en est pas une !). Le libre arbitre est fait pour piloter sa vie : autant la piloter bien !
Liberté = état dans lequel on est quand on a fait un bon usage du libre arbitre : le choix de la drogue est un mauvaise usage du libre arbitre et on y perd sa liberté. Si on décide de ne pas choisir la liberté de Dieu, de ne pas utiliser ses sacrements, on finit par perdre toute liberté, on devient esclave de ses passions (sexe, argent, endettement…). Les sacrements nous aident à un bon usage de notre libre arbitre mais si je veux faire le bien, c’est ce don gratuit qui me permet d’être plus fort (fortifie notre volonté et éloigne le mal).
Autant en faire profiter les enfants !!!
III. Baptême et foi
Est-ce la Foi qui procède du baptême ou le baptême qui procède de la Foi ?
Le Catéchuménat permet de vérifier la motivation du futur baptisé : c’est un acte de foi en le renforçant pour amener les gens à se faire baptiser de manière consciente. Il en est de même pour les parents quand il effectuent une préparation pour le baptême de leur enfant. D’où l’importance du credo pendant le baptême !
Le baptême nous aide à renforcer notre foi.
Il y a donc une interaction permanente : le baptême donne des grâces pour consolider sa foi toute sa vie. A chaque fois que Jésus veut guérir, il demande : « crois-tu ? » (et la réponse est : « viens au secours de ma foi »). Le pari de Pascal ! C’est le début de la foi, puis le Seigneur va faire le reste en donnant des grâces aux parents par la force du baptême qui donne à l’enfant un rayonnement. Le baptême est donc important, avant 4 ans.
A partir de l’âge de 4 ans et demi (brèche de la métaphysique NDLR), il y a un niveau d’exigence personnel de l’enfant : L’âge du POURQUOI est l’âge de raison ! ! !
Donner la vie divine avant cet âge charnière permettrait d’avoir moins de petits barbares à la maternelle !
Après, il faut respecter les capacités de raison de la personne. La foi et les mœurs doivent être cohérents ! A quoi m’engage la foi en Jésus-Christ ? « Aimez vous les uns les autres comme Je vous ai aimés. » (vie publique et croix). En retour, je peux profiter de sacrements qu’Il m’a donnés pour devenir moi-même à l’image de Son Amour.
IV. Réponses aux questions
Il ne faut pas baptiser un enfant contre l’avis des parents. Carol Wojtyla a donné l’exemple d’un petit juif : Dieu n’est pas prisonnier des lois qu’il fait : « le sabbat est fait pour l’homme, pas l’homme pour le sabbat). Dieu est au delà des lois, Il est intelligent ! Le baptême de désir peut suffire pour le cœur de Dieu.
Qu’est-ce qui justifie l’enfant ? Est-ce la croix du Christ ? Quel est le sacrement qui réactualise ce sacrifice ? C’est la messe. Peut-on dire une messe pour un enfant non né pour le justifier ? Possible, vu par le Cardinal Ratzinger. Logique. Pour que les mérites du Christ puissent être pour cet enfant. Pour les enfants avortés etc. Le seigneur n’a pas de temps : Il s’affranchit du temps.
Les parents qui ont le souci de la vie éternelle de leur enfant mort depuis 4 ans : le seigneur abolit le temps : ils seront exaucés. La Vierge Marie a bénéficié par anticipation des mérites du Christ qui n’était pas né au moment où elle était conçue (« Je Suis » : le temps et l’espace n’existent pas pour Dieu. La Création, c’est le déploiement du temps et de l’espace = big bang !!!)
Si l’on réduit l’homme à la matière on commet une faute contre l’Esprit : les scientifiques font une faute sur le plan de la philosophie : vous appliquez les lois de matière à quelqu’un qui est esprit, non soumis aux lois de la matière. On nie l’homme si on lui enlève l’esprit.
Le père veut le baptême, la mère non : mais il y a le baptême de désir du père. La communion des saints est efficace ! Dieu nous aime inconditionnellement et si n’importe qui prie pour telle intention, Dieu prend cette prière! Il y a donc une supériorité des hommes sur les anges qui ne peuvent rien entre eux, contrairement à nous : nous pouvons contribuer, par notre propre union aux souffrances du Christ, au salut des autres. La plus grande médiatrice est Marie qui transforme nos demandes imparfaites en demandes parfaites. Or le Christ ne refuse rien à sa mère qui ne lui a rien refusé.
Importance de la confirmation : si un adolescent ne veut pas prendre l’engagement du baptême, il faut le laisser réfléchir. Souvent, une bonne discussion permet de discerner. Si tu as le désir, c’est tout ce que Dieu demande. Mais si tu ne l’as pas, Dieu ne peut pas te le donner. Il ne demande pas la force : c’est lui qui te la donneras ! Il faut le désirpremier. Référons nous à l’acte de contrition : « avec le secours de Ta grâce » : désir de tenir l’engagement, et ce n’est pas grave si tu n’es pas sûr de tenir : le juste pèche 7 fois par jour, alors moi… Mais d’abord le désir. Et de mettre un ordre dans le désir ; et l’ordre, c’est « Dieu premier servi ». Prendre la croix de Jésus en tête de notre vie.
Désir du baptême : le baptême est comme des munitions dont a besoin un bébé : la grâce, tout de suite.
Réponse sociologique aux sceptiques vis-à-vis du baptême des bébés : la statistique est identique avec les catéchumènes adultes : certains persévèrent après le baptême, d’autres non. Pour les enfants baptisés devenus adultes, la proportion est la même.
Nous sommes LIBRES, toujours : le conditionnement ne nous détermine pas. Ce sont les animaux que l’on conditionne, que l’on dresse ; pas l’homme. L’enfant dit NON ! même sur le dressage ! Toute sa vie on peut user de son libre arbitre, mais si on a toutes les munitions dès la naissance c’est mieux ! Laissons à Dieu l’initiative de sauver les causes apparemment perdues car Il connaît le fond des cœurs : Il sait que certains peuvent se frotter au mal car le tréfonds est bon.
L’athéisme est souvent affectif, émotionnel. Mais il n’est fondamentalement pas possible car fides et ratio : il faut avoir de bonnes raisons : on n’arrive pas à dire je crois : c’est le Seigneur qui décide ! C’est le don de Dieu. Ce sont les blessures de la vie qui empêche de donner les réponses de la foi que Dieu est au dessus du mal.
contre athéisme et ratio Il n’y a pas de vrais athées, et ils sont très peu nombreux ! fides et ratio= l’incapacité de croire n’est pas de l’athéisme !
Peur des parents que la liberté de l’enfant soit exprimée : dois-je restreindre la liberté de l’enfant pour l’obliger à croire ? Quand on a l’Espérance (pas la Foi), on croit que Dieu peut infiniment plus qu’eux peuvent !!! Car il est mort sur la croix ! Ne pas se sentir coupable si mon enfant ne me suis pas dans la Foi.
Les fondamentaux (rugby) de l’éducation : pour déculpabiliser les parents : coaching : obligation de moyens pas obligation de résultat : « Les hommes d’armes combattrons, Dieu donnera la victoire ! » disait Jeanne d’Arc. Faites ce que vous avez à faire et soyez cool, parents!!!
Choix des parrains, marraines : doivent être supérieurs spirituellement aux parents : pas de choix dans l’affectif ! Pour prendre le relais des parents en cas de mort ou d’insuffisance spirituelle.
L’amour va bien au delà de l’affectif : l’amour est le discernement du bien de l’autre, ce n’est pas le sentiment amoureux : l’amour et la haine sont très proches l’un de l’autre ! il faut quelque chose au-delà pour que çà dure. Il faut une adhésion commune à des valeurs humaines et une volonté : il y a deux instruments du libre arbitre, toujours !
Pourquoi l’Enfer ? C’est très simple. Une des plus grandes preuves de l’amour de Dieu pour nous est l’existence de l’enfer. Si vous étiez sûrs d’obéir à Dieu cela voudrait dire que nous n’aurions pas de libre arbitre.
Dès qu’on meurt, un autre état existe, non soumis au temps et à l’espace. C’est un état d’amour imparfait qui nous conduit au purgatoire où Dieu purifie nos actes qui ont fait des dégâts. Pour être saint comme Dieu est Saint, il faut se précipiter dans l’amour sinon on se précipite dans l’enfer avec les démons : Dieu ne peut pas aller contre notre libre arbitre qui nous permet de vivre de la vie de Dieu. Créés, dotés du libre arbitre pour vivre de la vie de Dieu. Les animaux et les astres chantent la vie de Dieu mais n’y participent pas comme l’homme.
Si la personne a refusé la grâce de la prière des autres, elle est en enfer. L’ange de Fatima : conduisez au ciel toutes les âmes : géométrie variable : prenez les quand ils sont au dessus de la ligne de flottaison ! Prenons en exemple les jeunes qui meurent ! Notre vie éternelle est fondamentale ; il n’y a que Dieu qui peut répondre à cette question. Dieu a créé ces rites, les liens biologiques, qu’il a créés. Regardez le bon larron qui fait le choix de Dieu.
Responsabilité de chrétien nous engage : en enfer, il n’y a que des volontaires : c’est l’endurcissement du cœur quand, d’occasion en occasion, les âmes ne saisissent plus les perches : la conscience s’altère et notre volonté s’affaiblit, mais nous en sommes responsables. Cependant, Dieu est infiniment bon. Après Faustine et Marguerite-Marie Alacoque, restons convaincus que si Dieu a une chance de sauver quelqu’un il le fera : il la prouvé sur la croix.
La femme de Yannick Bonnet a offert pendant 6 ans de cancer la seule prière qu’elle avait apprise chez les bonnes sœurs. ET Yannick a été certainement porté dans sa vocation par sa femme qui l’a dépassé dans la spiritualité.
Le suicide : mort = mystère : Dieu peut très bien au contraire laisser quelqu’un attenter à sa vie quelqu’un dont il sait que ce n’est pas de l’orgueil, mais qu’il (elle) n’est plus capable de porter ce qu’il (elle) a déjà beaucoup offert à Dieu : laisser cela à Dieu. L’Eglise a changé : certains ne sont plus maîtres de leur libre arbitre : laissons Dieu juger. Dieu seul est juste et bon : l’amour de Dieu qui sait mieux que nous !!!
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La confirmation
Conférence du Père Guillaume de Menthière le xx.xx.2006
Introduction
De tous les sacrements c’est le plus difficile (plus que le baptême, l’eucharistie, et le mariage qui a préexisté à Jésus Christ) : on a bien du mal à trouver des fondements scripturaires solides et personne ne viendra le réclamer spontanément comme le mariage ou le baptême !
Partie d’une déclaration de Vatican II (se reporter au document joint) :
Sur 16 gros documents il n’y a qu’ une phrase en tout et pour tout dans le Lumen Gentium du Concile !
C’est un nœud de complexité et de perplexité car ce sacrement pourrait spolier les vertus du sacrement du baptême (Esprit Saint…). On dit : « qu’as-tu fait de ton baptême », mais pas « qu’as-tu fait de ta confirmation ? »
N’y a-t-il pas un lien entre la chute de la pratique et la chute du nombre de confirmés ?
Extrait du Concile Vatican II, Lumen Gentium :
« Par le sacrement de Confirmation les fidèles sont plus parfaitement liés à l’Eglise (I), ils sont doués d’une force spéciale de l’Esprit Saint (II), et ainsi plus étroitement obligés à répandre et à défendre la foi en véritables témoins du Christ (III). »
Il y a donc trois effets du sacrement :
I. Effet ecclésial : lien parfait avec l’Eglise
Qu’est-ce que l’Eglise ? Celle issue de la Pentecôte, ou celle issue d’Abel le Juste ?
« Le petit reste » qui crie amoureusement Jésus quand tous les autres crient : « Barrabas ! »; le petit reste d’Israël…
Un confirmé ne peut pas dire du mal de l’Eglise. Car il est partie prenante de l’Eglise.
L’effet ecclésial est inscrit dans le rite du sacrement :
- matière et forme du sacrement : l’onction avec le Saint-Chrême (1971 : Paul VI : chrismation). Onction veut dire renverser un seau d’huile (la corne) et pas seulement le petit geste actuel : l’huile ruisselle de la tête jusqu’au corps. L’huile représente le Saint Esprit ; le corps représente l’Eglise : c’est le même esprit qui découle de la tête jusqu’au corps : c’est donc une grâce capitale qui découle jusqu’à nous et qui fait l’unité de l’Eglise, de ce corps. La parenté est donc plus forte entre les baptisée que dans les familles de sang car le lien de l’Esprit est le plus fort des liens qui soit. La communion entre les chrétiens est aussi fort que les liens du Père et du Fils au sein de la Trinité. Cf Origène (document joint)
- chrétien = oint = confirmé = christ : pléonasmes !!! « Christianus alter Christus » disaient les anciens. L’imposition des mains est un geste très vénérable, et dans l’Eglise occidentale était celui qui donnait le Saint Esprit. Il signifie la mainmise, l’appartenance. L’évêque vient imposer les mains sur les confirmants : nous sommes de la même Eglise. Textes fondateurs : ch. 8 des Actes de Apôtres : Philippe, motu proprio, évangélise la Samarie, alors qu’il devait s’occuper de la bourse des tables. Et tous les samaritains se convertirent. Deux délégués, Pierre et Jean vinrent en délégation, et leur imposent les mains pour leur dire : « vous êtes de la même Eglise », au lieu de les traiter en secte séparatiste.
- La « baffe» de l’Evêque : geste très ancien et très vénérable (texte de Saint Hyppolite : à Rome, au sortir de la fontaine baptismale, l’évêque les cosignaient et leur faisait l’accolade pour les emmener célébrer l’eucharistie, dès le IIème siècle.) L’accolade est devenu une gifle : expliquée plus bas.
II. Effet spirituel : force spéciale du Saint Esprit
Tout le monde sait que c’est le don de l’Esprit Saint. Mais qui le donne ? Car l’Esprit ne se laisse pas appréhender facilement, il se reconnaît à ses effets comme le coiffeur, ou le vent. On ne voit pas le Saint Esprit mais on en voit les effets. Il est donné sous le mode de force. Car nous avons besoin d’être fortifié par l’Esprit. Mais à quoi sert la confirmation puisqu’on a tout reçu au baptême ? (cf Fauste de Riez dans le document).
a. Onction de l’huile.
Un peu comme les bébés : nous sommes lavés, fortifiés puis nourris (baptême, confirmation, eucharistie).
(Psaume : « Tu me baignes d’huile nouvelle, Tu me donnes la fougue du taureau » : de même les apôtres après la Pentecôte)
Dans les stades les gladiateurs s’enduisaient d’huile pour ne plus donner prise à l’ennemi : pareil pour le chrétien confirmé contre Satan.
Symbolisme très fort.
Rend la vie plus facile (l’huile dans les rouages !).
épiclèse sur le peuple) : si on impose correctement les mains, on représente la colombe de l’Esprit Saint : appel à l’esprit.b. Par les geste de l’imposition des mains (épiclèse à la messe, et 2ème
c. Puis la fameuse baffe issue de l’accolade.
On a confirmé de plus en plus de personnes : en Occident c’est le sacrement de l’évêque, qui ne peut se démultiplier. Dissociation du baptême et de la confirmation ; contrairement à l’Orient où le baptisé est confirmé aussitôt et eucharistié par les prêtres. Les deux sont possibles dans l’Eglise catholique !!!
– 1ère raison : on baptise aussi des jeunes filles, au Moyen âge, la pudeur distancie le geste (XIIIème) et de la petite tape on reçoit la torgnole : comme ça, « il » se souviendra de sa confirmation ;
– 2ème raison : le baptisé a été rempli de la force de l’Esprit Saint, il est donc capable de subir des affronts contre le christ sans rougir et sans rechigner ;
– 3ème raison : le confirmé a reçu l’esprit de charité : il peut appliquer en toute vérité le commandement de Jésus Christ (joue droite, joue gauche : exemple de Guillaume de Mende que l’évêque frappe et qui ne répond pas ). Confirmés pour le combat. Jésus Christ est baptisé et aussitôt l’Esprit Saint vient sur lui et le pousse au désert pour combattre Satan !!!
Mise de l’accent sur la force de l’Esprit Saint au Moyen Age (cf tableau)
III. Effet missionnaire : vrais témoins du Christ
Les confirmés sont ainsi plus étroitement obligés d’être témoins et défenseurs de la foi en Christ.
La transfiguration de Jésus Christ est sa confirmation (2ème partie du texte encadré au verso du polycopié) : c’est une scène centrale dans les 3 évangiles synoptiques.
Cette parole ressemble de très près à celle de Père à son fils Jésus-Christ le jour de son baptême !
Le Père confirme ce qu’il a déjà dit au baptême de Jésus Christ : c’est le Père qui confirme alors que c’est l’Esprit qui baptise : pour être père il ne suffit pas d’être géniteur mais aussi reconnaître l’enfant : naissance et reconnaissance !
« Ecoutez-le » : désormais il est Mon témoin qualifié, il parle en Mon nom ! Pareil au baptême. Cf Ps 2, Isaïe, Dt 18.
Signifié dans les trois gestes :
- onction : est faite avec le saint-chrême : huile + baume , parfumée, le chrétien est confirmé, parfumé (St Ignace d’Antioche : chrétien reconnaissable à l’odeur ; St Paul, bonne odeur du Christ). Image très parlante : le parfum ne demande pas d’effort pour sentir : investis, parfumés par l’esprit de sainteté ! Pas besoin de découper le diocèse en secteurs… Comme la rose embaume : elle sent bon parce qu’elle est rose, c’est tout. Ne pas chercher midi à 14h ! lavé, parfumé, prêt à sortir en ville = sacrements d’initiation = femme qui veut s’offrir se parfume ! (psy !) ; pareil pour le chrétien qui s’offre au monde, sacrifice d’agréable odeur pour Dieu : narines divines très sensibles ! (dans la Bible : cf Noé : sacrifice d’odeur agréable pour calmer Dieu)
- imposition des mains : Moïse impose les mains à Josué pour qu’il reçoive la mission de conduire ISRAÊL en Terre Promise, idem pour Barnabé. Et, ce qui est moins dit : signification sacrificielle : dans le Temple, on ne peut rien offrir sans imposition des mains sur la victime ; donner sa vie pour le christ : témoin = martyr. Tous vont donner leur vie, parfois qu’à coups d’épingles (Thérèse) mais quand même !
- la baffe : petite tape amicale : « va le seigneur t ‘accompagne » : formule d’envoi en mission : beaucoup plus mis en avant aujourd’hui (cf tableau !)
Explication de la cinquième colonne du document joint : sacrement à caractère : (baptême, confirmation, et ordre) pour la vie (différent d’indissoluble) : le sceau ou la sphragis, (empreinte, en grec). « Accipite signaculum » : recevez le sceau = marqués du saint-esprit, le don de Dieu (pour ne pas confondre avec le sot ou le seau !, depuis 1971).
Et si les confirmés manque de motivation, ils sont marqués du sceau mais n’ont pas le fruit du sacrement ; ils n’en n’ont que le caractère. A l’âge adulte ils peuvent « réactiver » la grâce reçue lors du sacrement à caractère !
Mais l’empreinte est aussi le don donné aux soldats de l’armée romaine quand ils étaient enrôlés : recevaient le paquetage = enrôlés dans l’armée du christ : si le diable t’attaque oppose lui le sceau de l’envoyé de ROI = lettre.
Lettre de créance de Celui qui nous est a envoyé !
Vous ne pouvez plus critiquer l’église, la railler sans vous déconsidérer vous-mêmes ! Pleins d’allant pour combattre pour la FOI. Envoyés comme des missionnaires.
Questions
1. Effusions de l’esprit.
Ambiguïtés possibles : St Paul à Thimothée = ravive en toi le don de Dieu : prières charismatiques permettent de raviver la flamme qui est DEJA là depuis notre baptême et notre confirmation : l’acte de foi est un acte d’intelligence, de volonté et qui passe à travers les passions humaines.
2. Si le baptême nous a tout donné, pourquoi la confirmation ?
Quand Jésus vient à son baptême, a-t-il déjà le Saint Esprit? Oui, depuis sa conception ! ( plénitude de la divinité = St Paul) : reçoit l’effusion de l’esprit au moment d’entrer dans une vie missionnaire : idem pour nous !!! la confirmation = « quasi est officio » (Saint Thomas d’Aquin) : les confirmés ont charge d’annoncer l’évangile comme un ministère !!! Pas besoin de lettre de mission, c’est la mission du confirmé ! Dans la liturgie, n’ont la parole que les CONFIRMES ! Contre signe !
Dualités dans l’Evangile : événement discret et la déflagration universelle ! parallèle avec baptême et confirmation (cf Noël – Epiphanie ; Pâques – Pentecôte ; évangile ; tendre confidence et bonne nouvelle criée sur les toits ; c’est donc pareil pour le baptême et la confirmation…)
Les Apôtres deviennent chrétiens quand Jésus souffle sur eux à la résurrection ? Non. C’est le souffle de Pentecôte qui est efficace pour qu’ils sortent.
Baptisés = chrétiens du Cénacle avant la Pentecôte. De peureux ils deviennent courageux, d’enfermés ils sortent.
3. problème de l’âge de confirmation : affaire Dreyfus des séminaires !
Le Livre de G. de Menthière préconise de confirmer avant la première communion. En effet, les catéchumènes adultes respectent le bon ordre chronologique ! Alors pourquoi pas les enfants ? Analogie avec les grains de blé qui deviennent un beau pain doré qui passe au four de l’Esprit.
Mais articulation entre la théologie et la pastorale :
La confirmation = le sacrement du don (de Dieu et de soi !)
= charnière entre le Don de Dieu et le don de soi GRATUIT !
Deux tendances :
-
- sacrement de la militance chrétienne : avoir conscience : attendre l’âge du mariage et invalider la pratique orientale
- le baptême appelle de soi la confirmation = grâce de l’esprit saint : si prêts à recevoir l’eucharistie, pourquoi pas l’esprit de la confirmation ?!
Passer d’une vie reçue (baptême) à une vie donnée (eucharistie) : « que l’Esprit fasse de nous une éternelle offrande à Ta gloire » : nous rendons grâce à Dieu dans l’eucharistie et l’Esprit-Saint nous rend digne d’être offerts à Dieu.
« Y a ce qui y a » = théologie
« Faut ce qui faut » = morale
« On fait ce qu’on peut » = pastorale (catéchisme)
On ne peut pas se satisfaire de baptiser les enfants sans les priver de leur croissance spirituelle : 90% des chrétiens aujourd’hui ! Saint Pie X a ouvert la première communion aux petits enfants et la profession de foi française représente le rite de passage de l’adolescence (la grande communion, la « grosse » communion)
Pastorale sacramentelle : au cas par cas.
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Le Sacerdoce : des prêtres, pourquoi faire ?
Père Laurent de La Taille – cycle de conférences : notre vie à la lumière des Sacrements
Le père Guy Gilbert : signe de son efficacité.
Des grandes religions, seule la religion catholique a des prêtres. le prêtre est décollé de ?
En Islam, le mufti peut être démis de ses fonctions : il part quand on lui demande. Le plus grand croyant de l’assemblée guidera la prières et assurera la prédication.
Chez les Juifs, il y a consécration pour les rabbins mais pas à vie.
Alors que le prêtre est prêtre à vie.
Nous avons un plus immense : « Ceci est Mon Corps, et Mon Sang » ; et l’absolution : « Je te pardonne au nom du Père, et du Fils, etc. » D’où la place du prêtre particulièrement éminente (car même un pasteur peut arrêter ses fonctions !).
Ce n’est pas nous qui demandons à être prêtre mais Dieu qui nous le demande.
Je suis le 3e de 15enfants.
A ma communion, je ne me souviens pas que le Christ était présent dans l’Eucharistie. Mais je voulais être prêtre. Mon père m’a dit de faire des études : 15 ans d’études que j’ai acceptées : le plus grand signe de Dieu dans ma vie.
J’ai connu l’amour humain, dans ma famille, car nous avons été immensément aimés tous les 15.
J’ai fait le lien entre l’amour humain dont j’ai bénéficié et quand j’ai compris que Dieu était amour, c’est-à-dire bien, bien après mon entrée au séminaire. Je ne sais toujours pas pourquoi j’ai voulu être prêtre. A 71 ans je suis toujours aussi heureux.
J’ai été condamné à continuer pour les gamins des rues, en devenant éducateur.
Mon premier amour est de servir Dieu.
Mon deuxième, d’être éducateur.
La vocation
Dieu appelle comment ? Différemment selon chacun. Je refuse de croire que Vatican II dit que les vocations majoritaire ?) L’argent n’est pas un but. Les enfants veulent être flics ou pompier, mais il y a des enfants qui désirent être prêtres tout petits. Je leur écris longuement pendant des années. A mon époque on fermait sa gueule 22 h/ 24h. Côté assez militaire (Voyez la Ségolène Royal !) des Jésuites. Le gosse peut vouloir, on lui dit d’attendre, et à 20 ans, il est happé par le monde. Attention.
La plupart des séminaristes ont eu une aventure affective : ils ont goûté à l’amour, et souvent ont un métier : 3000 ==> 300 . Les appels sont différents
Sacerdoce = sacrement de l’amour d’abord. Ce n’est pas un homme de faction (qui pensent que seuls les prêtres traditionalistes ou progressistes sont dans la vérité) c’est l’homme de tous, sans faction : qu’il ait cette sensibilité traditionnelle, pas de problème ! Moi-même, j’ai dit mes premières messes en latin : on était bercé ! Mais bonjour l’angoisse avec les vieilles qui font la course !
Quand je suis face au peuple et dans sa langue, j’aime le direct. Mais OK pour les messes tradis !
Les trois voeux
Obéissance : Le prêtre vit dans une paroisse, tisse des liens, et l’évêque lui dit : «casse toi. »
La chasteté : depuis 1000 ans l’Eglise ne permet plus le mariage. Le Christ ne s’est pas marié. L’Eglise a pensé que le prêtre serait plus disponible. Pour moi, c’est faux. L’Eglise a aussi soulevé la question d’argent, pour entretenir une famille.
Dans la mesure où le prêtre peut l’accepter, c’est bien.
Pourquoi pas des messieurs mariés dont les enfants sont partis, grands ? Pourquoi l’Eglise ne laisse-t-elle pas ceux-là devenir prêtres ?
Or Benoît [XVI] dit : « sans l’Eucharistie, l’Eglise est morte. » OK Benoît, alors fais des petits !!!
Pauvreté : regardez vos prêtres quête d u dimanche (demander à Michel)
Livré corps et âme au service de son peuple ; cette disponibilité est remarquable. Œuvre de la vie divine pour deux sacrements simplement : Eucharistie et Réconciliation. Espérons que le diacre pourra donner le sacrement des malades. Sinon, le prêtre arrive à toute vitesse pour se casser ensuite.
Zeuch : il y a 25 ans j’étais en Suisse ; 12 prêtres, plein de jeunes. La communion arrive : 3 jeunes dans le fauteuil présidentiel, et il n’y avait plus de place dans le chœur. Nous prenons encore beaucoup de place . Nous n’avons besoin que de la place de nos deux pieds près de l’autel.
Puissance de service ; je te pardonne*
Le prêtre est un homme d’équipe.
Je suis de Rochefort-sur-mer : mon vieux curé faisait tout : messe, confession, quête (pendant la quête pas de bruit, que des billets, que des billets ; pendant Noël : les hommes à gauche, les femmes à droite : ils ne vont pas faire l’amour ici !)
Vatican II nous demande de rester à sa place mais de ne pas prendre trop de place. Celui qui donne les responsabilités, qui respecte les mandats donnés à chacun, et Dieu sait combien le prêtre a besoin d’être secondé.
Il y a des paroisses où les prêtre gardent tout ;
D’autres paroisses ou les laïcs prennent tout : le prêtre attend leurs décisions.
Il faut donc entre les deux.
Nous, prêtres, traduisons l’indicible, l’invisible. Nous sommes nous-mêmes, non pas écrasés par le Seigneur, mais étonnés par le mystère chaque jour. Quand je dis cette phrase « je te pardonne » ou que je fais descendre l’Amour dans mes mains nues, je suis émerveillé. Le curé d’Ars disait que si le prêtre réalisait le sacrifice de la messe il en mourrait ; je suis vivant donc je n’ai encore rein bourré !
J’entends souvent : « Mon Père, je crois » : ce qui traduit le mystère que je suis, le mystère de l’invisible.
Toujours la souffrance, la mort. Pour les grandes questions, les gens demandent au prêtre car c’est le traducteur de Dieu, il est lié à Lui. Ministre de l’invisible.
Un baisse importante au niveau des prêtres aujourd’hui : pourquoi ? Il y a des pistes qu’on peut donner ; si j’avais la solution, ça se saurait et Benoît XVI m’appellerait d’urgence.
Ce n’est pas le nombre de prêtres qui compte mais c’est le signe que nous sommes chacun (cf JPII aux jeunes) pas assez saints.
A Rochefort, quand on a appris que j’allais être prêtre, je suis passé à l’étage supérieur ! (j’ai été vouvoyé!). Le prêtre est fiché à vie. 9000 prêtres sont partis de puis 30 ans de France. Benoît XVI se penchent sur la question. L’Eglise les reprendra, sauf s’ils sont mariés. Ce serait bien qu’ils puissent au moins rester diacres. Les prêtres sont des hommes. Quand un prêtre a quelques années de sacerdoce, ça le hantera jusqu’à la fin de sa vie, d’avoir goûté à la joie merveilleuse du sacerdoce.
Les familles chrétiennes sont source de vocation : messe le dimanche, prière chaque jour, tout cela participe à l’évolution de la foi de leurs petits. Que c’est con de la part des parents pratiquants occasionnels et qui hurlent quand leurs enfants quittent l’Eglise !
Nous ne prions pas assez. Priez a dit Jésus Christ et pas besoin de commissions et sous-commissions !
Les grandes valeurs profondes de respect doivent être réhabilitées. L’inversion des valeurs : valeur du plaisir (améliorer l’orgasme, alors qu’il faut parler aux jeunes du coeur de l’autre, ce qui est beaucoup plus important que de lui parler de son sexe !) On a inversé ; le jeune baise avant de faire l’amour. ET avec la capote, on se conduit comme des vétérinaires. Fidélité ? Bonjour l’angoisse. (autrefois quand la femme était fertile, l’homme partait faire du vélo :180 km de vélo dans Paris ; à développer pour Delanoë ; il est méritant en tant qu’homosexuel !).)
Que font les prêtres ? ils sont toujours au presbytère. Sinon quand ils sont ailleurs, on se demande ce qu’ils foutent, ils ne sont pas au presbytère ! Heureusement ils ont des relais de haut niveau : les vieilles et aussi quelques hérissons !
C’est 41 ans ont été la joie de l’amour, même si j’en chie tous les jours !
Prions pour nos prêtres
Ils n’ont pas d’amour, ils ont besoin de votre amitié. Ce n’est pas dans le parvis de l’église mais en pleine gueule ! Mon évêque me demandait ce que je pensais de sons sermon : tes vieilles elles se grattaient au bout de 5mn, tu étais sur le 8e siècle ! (à finir)
Question sur prêtres pédophiles : au lieu de passer, j’attaque : OK 4% de prêtres sont pédophiles ; et 5% d’instituteurs mariés. OK plus dégueulasse pour un prêtre : mais 96% vont jusqu’au bout de leur promesse : vous ne pourriez pas plutôt saluer les 96% ? Ils ont applaudi ! Aimons nos prêtres et notre Eglise.
JMJ : vous pouvez critiquer votre Eglise, comme dans une famille : une famille qui s’aime se critique, MAIS EN FACE : correction fraternelle ; si t’es pas d’accord, dis-le en pleine face., mais pas par intermédiaire !
03.07.65 : en ne me doutant pas de l’aventure, moi qui était si heureux d’être en soutane, pour être curé de campagne. Mon évêque a remarqué mon don pour les jeunes délinquants, et il m’a envoyé « Un pied dans la rue et un pied dans l’église » : Et je suis très heureux dans mon blouson.
Argent, quête de ce soir
10 salaires par mois depuis 28 ans : « évangéliser, c’est mettre des personnes debout, c’est rendre plus tard des gens responsables » qui permettent de penser que Dieu existe
25 prisonniers ; si j’ai assez de blé je donnerai en plus une corbeille de fleurs pour la vieille qui s’est fait tirer son sac.
Mutés tous les 10 ans ; renouvellement OK ? Oui un prêtre peut aussi s’encrasser ; l’évêque devrait être plus discernant sur les mutations.. S’il y avait plus de prêtres on retrouverait peut-être l’ancien système qui n’était pas mauvais.
Célibat des prêtres : d’autres raisons que des raisons économiques ? Dans le monde des libertés, les gens pensent que c’est un défi aux Droits de l’Homme d’empêcher quelqu’un de se marier. L’Eglise oblige au célibat, et elle a peut être tort quelque part ? Le célibat est un don ; et tous les prêtres ne sont pas équilibrés dans leur sexe et leur affectivité. Car le prêtre est voué au monde avec toutes ses tentations. Des hommes jeunes non, car alors beaucoup de divorces. Mais des vieux époux fidèles, oui.
Le renouveau des vocations viendra de nous : les ouvriers sont là, mais il faut le terreau, une communauté vivante, où le prêtre est aimé, à sa place. Je connais des jeunes qui auraient fait des prêtres extraordinaires, mais les zizi ! Que des femmes soient diacres ! Autant que politiques. Pas les femmes, question de maternité ! JP II a dit non. Femmes diacres, oui ! mais faudra attendre Benoit XVI !
Différence dans la femme consacrée et la femme prêtre. 200 000 catéchistes en France ! = terreau, alors pourquoi toujours les hommes sur le devant de la scène ?
Question : clochers vides, sans eucharistie : l’Eglise ne répond pas sur les hommes mariés ==> prêtres
Le prêtre qui décide de quitter le sacerdoce, notamment pour des raisons affectives, s’adresse au Vatican qui donne une dispense avec autorisation de se marier à l’Eglise. Le prêtre n’a plus le droit de célébrer mais s’il dit sa messe, elle est valide : il garde son caractère sacramentel.
Avant on se cachait honteusement, maintenant non.
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Le mariage ? Une folie
Par le Père Denis Sonet
On se rapportera avec profit au livret sur le mariage repris en partie durant cette conférence :
Le mariage par D. Sonet, Editions xxxxx
Le mariage est-il une folie : Oui ! («c’est pour cela que je ne me suis pas marié ! » dit le Père Sonet)
Mariage ou « couplisme » ? Problème de l’engagement.
On est parti pour 50 ans : on va au ciel tout droit car le purgatoire est déjà fait ! Le problème est la longévité des couples. Changements physiques et changements psychologiques aussi . Comment vivre 50 ans toujours avec la même personne ? C’est impossible dans le contexte actuel : il y a une fragilité du couple car on attend trop du couple. On croit trop au couple, on aime le couple, en tant que tel et pas assez la personne. Les divorcés se remettent en couple. Nous sommes dans l’ère du « couplisme » (tendresse, sexe, partage).Il y a un prolongement de l’adolescence(pour les garçons surtout), avec l’allongement des études, le chômage… : il n’y a pas d’engagement sérieux possible, puisque il n’y a pas de situations !( « t’en fais pas maman , à 18 ans je serai parti ». A 28, il faut les f… dehors !)
Quel couple ?
Festival de Cannes : le couple est à trois et pas à deux. Les média véhiculent une image du couple vagabond (un couple solide n’est pas intéressant).
La fidélité n’est pas facile, l’environnement n’est pas porteur et l’institution est déconsidérée. Les familles recomposées, ça baigne à la T.V. !!
D’où les questions des jeunes :
· Existe-t-il des hôtes sérieux ?
· Peut on faire confiance à l’autre ?
· Est-ce que je me lasserai de ce garçon ?
· Existe-t-il des couples heureux, comment faut-il s’y prendre ?
· Faut-il avoir une maîtresse ?
· Pas d’illusion, notre femme nous trompera ?
· Illusion…
· Certains des plus solides craquent aussi…
· Bon entretien des pantoufles…
· Le mariage, ça use, c’est gris, c’est triste …
· Quelle sécurité que de pouvoir claquer la porte !
= objections au mariage !
Le mariage : une belle et douce folie !
1. La fidélité est une qualité : chien fidèle, chaîne hi-fi…
2. l’amour a envie de durer : « jure moi que tu m’aimeras » : solennelles garanties. En effet, le vœu de l’amour c’est la fête, c’est une reconnaissance de valeur : un jour un homme s’est engagé pour toujours. (Le contraire : « je te prends pour trois mois à l’essai ! ») « Je parie sur toi pour toujours parce que tu es formidable ». Ce n’est pas une paire de gueudasses, que je peux jeter quand je veux.
Il y a 1,8 million de femmes qui élèvent toutes seules leurs gosses aujourd’hui.
Ainsi, si l’Eglise a exigé le mariage devant témoins, c’était bien pour protéger la femme et l’enfant.
Il faut du temps pour s’aimer, pour apprendre. Quand on se marie, on n’aime pas l’autre, mais on aime le plaisir, la joie qu’il me donne.
L’amour demande du temps.
1. Objections à la cohabitation
La cohabitation, ce n’est pas le Pérou ! Effectivement, il y a beaucoup de victimes de la cohabitation : sur 10 couples, 8 craquent s’il n’y a pas de mariage ou d’enfant ; 20% des «cohabitants » qui se marient divorcent dans l’année qui suit.
Il existe deux types de cohabitation :
– on s’engage pour toujours, sans formalité : ce qui constitue un couple, c’est de durer, on met le paquet pour réussir : il n’y a pas de bois sans nœud, il n’y a pas de femme parfaite, il n’y a pas de mari idéal, même pas celui de la voisine. Ajustement de deux différences ; c’est-à-dire l’accepter. Ca ne va jamais parfaitement un couple : ça veut être uni et ça veut rester chacun soi, comme dans l’Union Européenne !Aucun des deux ne veut être phagocyté par l’autre : ceux là sont très proches des gens mariés, sans la « formalité » : à ceux-là on a envie de dire : « faites le ! » (argent…)
– à l’essai : c’est parfait ! Or, ça ne va jamais un couple ! Et pourtant, on a créé des liens : il y en a toujours qui s’attache, et, c’est bien connu, on s’accroche toujours à ce qu’on perd ! Alors, on vieillit sur pied, lâché à la quarantaine sans avoir construit sa jeunesse. Cela est surtout vrai pour la femme !
A 65 ans il y a deux femmes pour un homme !!!
On peut comprend que les garçons veuillent de la cohabitation, mais les filles… ce sont des biques !
Alors que quand on se marie, on a plus de sujet de peur de perdre l’autre.
Le conflit n’éclate qu’après le mariage ; on évite le conflit pendant la cohabitation par peur de la perte de l’autre. Et on incrimine le mariage au lieu d’incriminer les conflits !
C’est l’engagement qui fait le couple : il faut que les jeunes le comprennent ! On comprend qu’on veuille essayer une bagnole (qui ne sait pas qu’elle est à l’essai !!!), mais pas des humains ! Sinon, il faut se marier devant la mort car alors il faut tout essayer : le chômage, les enfants, la maladie…
Quand l’un n’aime plus, l’autre aime plus ! Il y en a toujours un qui souffre.
Au musée Grévin : l’inventeur du PACS.
Le PACS : c’est celui qui aime qui est roulé en cas de rupture.
2. Objections à l’infidélité
L’infidélité, ce n’est pas non plus le Pérou !On connaît l’immense souffrance des gens trompés : l’amour fait exister (« je cpte pour quelqu’un »), et si je ne suis pas aimé, je culpabilise. De plus, celui qui me trompe me culpabilise, m’accuse : ça fait tellement de mal l’infidélité, qu’on ne fait pas ça à un chien !!!
Alors, quelle recette pour le mariage ?
Belle vision du mariage ! On ne peut pas accepter les définitions suivantes pour le mariage. Le mariage, ce n’est pas :
· Faire une fin
· Un carcan
· Un chèque en blanc : on ne dit pas « je t’aime » une fois, mais chaque jour (sinon, pas le droit d’aller communion le dimanche !) ça ne donne pas d’aphtes de dire souvent « je t’aime » !
· Une formalité
· Une liste de mariage
· Un spectacle
· Des affaires
· De la morphine qui permet de s’endormir, se laisser aller…
· Du folklore
a. Le mariage, c’est un pari, un défi, et, quand on est jeune, on aime ça !
Le conte finit, l’histoire commence.
Le « oui » est dit à quelqu’un, pas à un morceau de papier.
Ce n’est pas une corde au cou, c’est une cordée pour escalader la vie : on s’attache, pour être libre : c’est ça le paradoxe ! On ne peut pas faire tout seul la même chose qu’en cordée ; on ne peut pas aller aussi haut tout seul qu’en cordée !
b. Il faut faire le bon choix
Comment choisir le bon ? Si on n’a pas fait le bon choix ; à partir du moment où on s’est engagé, le trésor du conjoint est immense : on peut aimer tout le monde, donc sa femme, son mari, on peut tomber amoureux de tout le monde !
Bonne préparation au mariage :
On fait des études pour des conneries…
Cours de communication
Passer de l’idéalisation au réalisme : quand on est amoureux, on décolle : premier circuit fusionnel qui se rappelle à notre premier amour exclusif : ma maman c’est la plus belle même si ce n’est pas vrai. Or maman est séparée de moi, et ce sein ne revient plus : sevrage trop brusque. Maman n’est plus à moi, Papa et les frères et sœurs me la prennent. Puis adolescent, Maman n’est pas parfaite. Mais est là et réapparaît ce rêve frustré : je donne à mon amoureux les qualités que je donnais à Maman : je rêve, j’idéalise : téléphérique de la montagne de la passion.
On réalise ensuite la réalité : je la croyais douce.. elles ont des ongles : on déçu de l’autre, car on attend trop de l’autre. Alors, soit je prends le téléphérique avec un autre soit on se contente de ce qu’on a. Y a le parking, on sèche sur pied : cohabitation.
Puis on découvre le vrai amour : avant ma princesse idéale, puis avec tes défauts (tu te grattes, tes odeurs) on devient adulte en amour quand on gère l’imperfection de l’autre : surtout les plus vieux : la vie est courte il faut savoir la savourer.
c. La communication.
Manque de communication pour la plupart des couples en difficulté : savoir écouter ; décoder les sentiments : les hommes n’écoutent pas les sentiments ! Les femmes ne supportent d’avoir un homme qui est un mur ! Les hommes savent qu’ils ne parlent pas mais ne savent pas la souffrance que cela procure ! Elles ne veulent pas des conseils mais être écoutées ! Les souffrance accueillies disparaissent ; les souffrance non écoutés retournent à la personne en boomerang.
Difficile d’être une femme : travail, enfants, éducation toute seule.
Difficile d’être un homme : travail,chômage, problèmes à résoudre. Est-ce que je peux comprendre mon conjoint de l’intérieur ? oui, avec l’empathie : je ressens ce que tu ressens, toi mon conjoint, mon enfant ! Dieu est empathique : il est Dieu, il se fait homme ; il ne reste pas dans son hélicoptère : à bientôt dans l’éternité ! « Je suis la Vérité » : on enferme quelqu’un qui ose dire çà ! Dieu vit la condition humaine de l’intérieur. Dieu, Jésus-Christ, est le modèle de toute relation : le couple est à l’image de la relation divine.
Mais si tout le monde écoute qui parle ?
Dire ce que l’on ressent ! Surtout pour les hommes : centre du cerveau gauche peu développé chez les hommes. Cerveau gauche standard. S’il parle, c’est une exception !
Pour communiquer, il ne faut jamais interpréter. Les femmes mettent toujours un certain temps pour réaliser !
d. l’harmonie sexuelle : on n’accepte plus d’être frustré dans ce domaine aujourd’hui ; autrefois cela ne mettait pas en danger le couple ; aujourd’hui oui. Problème d’aujourd’hui, car beaucoup de couples capotent à cause de cela et ce ne sont pas que des anglais !
e. le problème du couple : comment n’être qu’un en restant deux. Pas de fusion de phagocytose ! Image du choix de la carte au restaurant. Liberté et unité = tension
Il n’y a que dieu qui a réussi à dépasser le problème ! C’est le mystère de la Sainte Trinité !
Exemple d’un montage visuel : la parabole du chalet.
Plans : connaître ceux de son conjoint
S’engager : notaire, emprunteur, on signe.
· Viabiliser le terrain : celui des parents n’était pas parfait : picorer dans l’héritage ce qui a de bon, et envoyer balader le reste afin de réellement viabiliser le terrain.
· Fondations ; il faut s’aimer : infantile : le conjoint mourra un jour ; tenir debout tout dzeul : amour de soi important : croyez en votre pouvoir de séduction :
· 4 piliers : communication (ressenti des sentiments, émotions) finit en communion : exquise, un plaisir, même si au début c’est un devoir.
· Tendresse : on s’engueule en famille on ne sait pas se dire qu’on s’aime, cadeaux signifiants, symboles. Un homme c’est plus tendre qu’une femme mais ca ne le montre pas. Ou que la femme a tout pris.
· Sexualité : fleurit à partir de l’abandon se donner à corps perdu comme le christ sur le calvaire : lien nuptial avec son Eglise : belle sexualité = reconnaissance : merci dieu d’avoir inventé un tel geste = couple solide. Bon pilier
· Le projet commun : valeurs communes, on les met ensemble. Projet commun : couple rayonne. Les jeunes : qu’est-ce qu’on a à faire. Le vieux qu’est-ce qu’on a à restaurer ?
Sur ces 4 piliers on met le NOUS : tes gosses chialent, mon garçon a son bac ; apprendre à dire NOUS. Communauté conjugale à créer :) accepter la différence.
On renforce la tendresse par la fantaisie : l’ennui est le péché mortel des couples : un voyage de noces tous les ans (3 jours pas plus, pour ne pas avoir le tps de s’ennuyer)
La sexualité : une panne ponctuelle n’est pas une panne chronique ! Humour
Pilier par la volonté
· Cheminée du pardon : pour qu’une femme dorme, l’homme doit dire c’est ma faute : le soir les hommes ont toujours tort : il faut qu’elles dorment. Brûler les scories.
· Toit de la fidélité
· Porte ouverte : soyez accueillants
· Et plein de berceaux : des gosses ! pour remonter l’Europe ! On le paiera un jour : les pays qui resteront seront qui auront des enfants
Beaucoup de fêtes, de la joie. Pas chien méchant mais enfants gentils ! Autant d’occasions pour faire la fête !etc…
· Il faut des dépendance : conseiller conjugal et autres compétences, le CLER, mvts pour les jeunes, END = service après-vente du mariage
·
La prière : si on prie ensemble, on se pardonne !
Petite église (st Jean Chrysostome et Jean-Paul II)
Plus je t’aime, plus tu deviens meilleur !!! Il faut encrer le couple dans la foi.
Chalet = SMIG après les sacrements :
Sacrement de mariage : pas de sacrement si pas d’amour.
Paroles du christ : les plus belles paroles humaines jamais prononcées , pas étudiées à l’école mais dont notre civilisation vit toujours !
Le Christ a épousé l’humanité sur le lit nuptial de la croix, à corps perdu.
L’Eglise devient fille de Dieu comme une fille devient baronne quand elle épouse un baron. Vision de l’Apocalypse de St Jean : les Noces Eternelles : le Christ n’a jamais épousé Marie-Madeleine : j’épouse tous les hommes, les bras largement ouverts sur la croix. Non, le Christ a épousé l’humanité et la fait devenir fille de Dieu, et donc nous serons Dieu, et donc des petits amours !
Le mariage à l’Eglise n’est pas non plus une assurance multi-risques !
Pour qu’il y ait un amour pareil c’est qu’il y a quelqu’un derrière : vocation du couple : témoin qui hurle la présence de Dieu. Cf Osée : scout de l’Ancien Testament. : Dieu lui dit il faut que tu te maries : épouse la prostituée : moi aussi je suis à ta place : mon peuple est prostitué. Mais après elle sera fidèle ? et mon peuple, il est fidèle ? Je l’emmène au désert, je vais la séduire. Le peuple chrétien. Dieu se mettra en travers de notre route et nous dira : je t’aime : ce sera peut-être le jour de notre mort, mais peu importe ! Ulla la prostituée : c’est comme ça que Dieu vous aime : parole vivante pour le monde même quand le monde n’aime pas Dieu. Couple parabole, symbole de l’amour d’un Dieu qui nous aime même si on ne l’aime pas.
Chaque couple humain a une mission, témoin de l’amour de Dieu. Regarder l’autre avec es yeux d’amour pas de flic. « Tu es ma joie » : toute l’histoire d’un couple est l’histoire de l’amour de Dieu. Etre père : donner la vie, avoir peur pour eux, banquer, avaler des couleuvres… Dieu a tout vécu.
Le doudou de Dieu : la présence dans l’absence : l’eucharistie : sinon le silence de Dieu serait atroce.
Vous faites l’amour : Dieu se donne dans l’Eucharistie. Union des esprits et des corps. Geste charnel : ils vont me manger : communion, union intime avec le Christ : germes de la résurrection. Pas la peine de communier : et ta femme tu l’aimes ? pas la peine !!! Argument imparable.
Tout le catéchisme peut se lire à travers le lien homme-femme : créés à l’image de Dieu : étudions l’image et nous verrons la nature de Dieu. Dieu nous aime à la folie, à Noël : le créateur de l’univers fait areuh à Noël. Quand on aime on ne calcule pas. Aimez comme Dieu, et Dieu aimera en vous : sans mesure. Charité = amour de Dieu infusé en nous : l’amour fou !
Questions :
Constipés de la joie : la joie doit évangéliser ! Accueillants : foyers joyeux !
Cérémonies de mariages joyeuses !
Paroissiens doivent aider le curé à faire de belles cérémonies ! Ca évangélise !
La liturgie de mariage doit être remise en fête
Et dans la vie de couple : accueillez, ouvrez votre porte !
Qu’un des deux qui croient : les meilleurs à condition qui accepte la différence. Celui qui croit doit creuser sa foi. Se justifier et se respecter. On se rejoint au seuil de la mort : si tu aimes l’autre tu deviens de Dieu pour l’autre. Ex. de l’agriculteur pour sa femme : se fait enterrer à l’église, c’est pas le curé.
Statistiquement, les enfants de divorcés divorcent plus facilement. Car l’exemple est là. Alors que les enfants qui voient leurs parents se disputer sans remettre en cause le lien du mariage.
Concubinage, mariage, se faire abandonner est encore plus grand dans le concubinage. 40% de divorcés, mais beaucoup plus de largués dans le concubinage !
Célibataires à l’église et des païens chez vous : cf la confession.
Ne jamais dire du mal des homosexuels. Car il n’y sont pour rien. Souffrance. Problème cérébral.
Mais trois handicaps :
· organes de l’homme incompatibles pour l’autre (déchirures), que pour la femme (San Francisco : 80% des homos morts par sida)
· Couples plus fragiles : vagabondage plus fréquents : jaloux
· Pas avoir d’enfants de leur chair (peut-être pour les femmes), pas les hommes.
L’épanouissement n’est pas le même.
L’idéal c’est qu’il ne pose pas des actes : beaucoup plus difficile de contrôler les pulsions que pour les hétérosexuels. Il est prouvé que les homosexuels mariés font tout pour que leurs enfants ne le soient pas.
Arguments biologiques importants !!
On a besoin de pères qui tiennent la route : dans un monde sans repères il nous faut des pères !
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La Confession
25.01.2007
Guillaume de Menthière
Introduction
Il est difficile d’aller se confesser car il n’est jamais drôle d’avouer son péché et, bien souvent, on ne sait pas comment s’y prendre.
Les questions sont souvent les mêmes : ça existe encore ? Comment s’y prendre ?
Les mots ne sont plus les mêmes (confession, réconciliation, pardon, pénitence…)
La manière de se confesser s’est renouvelée après Vatican II et il y a un nouveau rituel de sacrement de réconciliation depuis 1978.
Mais ce nouveau rituel est peu appliqué car les vieux continuent comme ils ont l’habitude et les jeunes… ne vont pas (ou prou) se confesser…
I. La joie de celui qui pardonne.
« Je ne suis pas venu pour les justes mais les pécheurs, pas pour les bien portants mais pour les malades » dit Jésus dans l’Evangile. Il faut mettre l’accent sur la joie de ce Dieu qui pardonne :
Je ne vais pas me confesser pour dire mes péchés mais pour réjouir le cœur de Dieu. En effet, « il y a plus de joie dans le ciel quand un seul pécheur se convertit que quand 99 justes y entrent sans besoin de conversion »…Tant pis si les philosophes ricanent sur cet anthropomorphisme curieux !
Se référer au chapitre 15 de St Luc : le mot de miséricorde n’apparaît pas , ni le verbe pardonner. Dans les trois paraboles :
1. la brebis perdue
2. la pièce perdue
3. le fils prodigue,
ce qui apparaît, c’est la joie du Bon Pasteur, de la femme, et du père du fils prodigue !
Le sacrement de pénitence est le sacrement de la joie, de la Joie de Dieu.
II. Comment arriver à la joie de la contrition ?
Le rituel : célébration de pénitence et de réconciliation
Pardon : miséricorde
Confession : aveu
Absolution : réconciliation
Satisfaction : pénitence
Selon l’accent que l’on met on choisit son mot pour dire ce sacrement.
Chaque mot a sa valeur et portent chacun l’accent sur un des éléments de la réconciliation :
Contrition : détestation de mon péché, contrition du cœur. Pardon. Attrition (peur du châtiment).
1. célébration.
Or souvent on ne voit pas que c’est une célébration ! Pas de chant, pas de parole, pas de peuple de Dieu, minimum de décorum : célébration de la miséricorde de Dieu. Le rituel prévoit qu’on fasse tout pour mettre en œuvre cette célébration liturgique. Celle-ci doit comporter la parole de Dieu. La première urgence n’est pas de dire ses péchés mais d’écouter la parole de Dieu : on doit avoir choisi un texte de la parole de Dieu qu’on ait lu et qui nous parle de Dieu, l’avoir médité. Et en regard de ce texte, on dit ses péchés ; ainsi, le prêtre devrait le faire à la place du pénitent si celui-ci y a manqué.
Dans les célébrations communautaires de réconciliation avec confession individuelle, il y a de la place pour la parole de Dieu. Il est important que l’on porte le fardeau des uns les autres : que je sois là même si je me suis déjà confessé : je permets ainsi à la communion des saints d’agir. Sinon on perd trop le sens ecclésial de la miséricorde.
2. Contrition
La pénitence, avant d’être une obligation, est une vertu : reconnaître notre péché et la tristesse de Dieu : cf le regard du Christ sur Saint-Pierre (cf Saint-Ambroise)
Il faut l’eau du baptême et les larmes de pénitence pour noyer le péché (Saint Augustin : cf encadré sermon 67)
Quelqu’un qui a la contrition véritable est pardonné. Alors à quoi sert le sacrement ?
a. la contrition vraie comporte le vœu du sacrement est inclue dans cette volonté de guérir, d’être pardonné (comparaison du malade, médecin) : le pénitent veut avoir recours à la réconciliation sacramentelle : cf St Luc encadré : récit des 10 lépreux : « allez vous montrer aux prêtres » : Jésus donne ce commandement (cf médecin !) car, lorsque l’on pèche, on pèche contre l’église et pas que contre dieu. Le prêtre est son représentant : lorsqu’un membre de l’église souffre c’est tout le corps (du Christ qu’est l’Eglise) qui se trouve mal. Je dois en demander pardon à mes frères et sœurs en Jésus Christ.
Cf St Augustin encadré: résurrection de Lazare : il faut plusieurs étapes. Ces 3 étapes sont décrites dans l’évangile :
- le mort se réveille et sort : et Jésus dit aux disciples : « déliez-le ».
- retour à la vie de Lazare : la contrition lui donne la vie spirituelle qui renaît en lui, mais c’est insuffisant ; il vient au jour, avoue son péché (confession) ; puis il est dehors en plein jour.
- mais il est lié encore par ses péchés : c’est l’Eglise (ici les disciples) qui le délie des bandelettes.
b. Mais le plus pénible est de «cracher le morceau » : on n’ose à peine dire. Le mot «confession » est un mot ambigu :
à Les Confessions de St Augustin = confesser la louange de Dieu, l’œuvre de Dieu en lui (ce n’est pas Rousseau qui se raconte !) ;
à la confession est une action de grâces: d’abord rendre grâce au Seigneur, comme toute la vie spirituelle, divine. Quand Jésus exulte, il est rempli de l’Esprit Saint (confiteor…Saint-Augustin, Sermon 67 encadré), il ne confesse pas ses péchés !!!
à la confession rend compte des péchés : dans un second temps il faut faire l’aveu de ses péchés : toutes les sciences humaines ratifient la logique de l’aveu prônée par l’Eglise depuis toujours (cf Crime et châtiment de Dostoïevski dans l’encadré : le héros Raskolnikov et l’assassinat de sa logeuse : mort qu’il se donne à lui-même, dont il ne sort qu’en se mettant aux 4 chemins pour dire à tous : « je l’ai tué ». Sonia lui lit le texte de Lazare : il comprend qu’il ne pourra revivre qu’en proclamant son péché. Cf aussi Camus dans La Chute : tant qu’il n’a pas avoué, qu’il est passé au large sans avoir pu sauver cette femme. Cf Chateaubriand (Mémoires d’Outre-Tombe) dans l’encadré : importance de l’aveu, du 1er aveu. Tellement important, qu’au Moyen-Age, XIIème siècle, cette lettre dit que faute avouée est à moitié pardonnée. Tout le poids du sacrement a été mis sur la confession, plus que le reste. ET même de confesser ses péchés à des laïcs : ce n’est pas sans valeur, même sans absolution. Cf chevalier Bayard à son écuyer. Même à son cheval ou son épée : il faut oraliser, sinon ca reste sur le cœur ! Importance de dire.
La difficulté pour les chrétiens est: quoi dire ?
· En forme de boutade : « demandez aux autres ils sauront vous dire ! »
· Ou bien examen de conscience (cf St Ignace) toujours recommandé par l’église.
La confession régulière permet de voir les taches sur la nappe. Cf Paul VI encadré : exhortation apostolique de 1975.
· Dire des faits précis : il ne s’agit pas de noyer le poisson : d’avoir péché et non pas d’être pécheur, d’être menteur mais d’avoir menti. Là ce que j’ai fait c’était mal : important car il en va de la guérison (comme le médecin, il faut guider le pasteur!)
· Confiteor : par omission, par parole etc… ou confesser tout le bien que vous n’avez pas fait. Jésus ne parle de l’enfer, que pour le péché par omission : le riche de Lazare n’a pas vu, n’a rien fait ! Idem pour le jugement dernier ! (rendre service, répondre à cette lettre) Le prêtre est là pour nous aider à discerner, notamment pour les enfants : mauvaise note à l’école : trouver la cause. Adolescents : tensions familiales : très meurtris : leur montrer où est le curseur du péché.
· Je sais très bien quoi dire mais c’est toujours la même chose ! depuis 60 ans ! Heureusement qu’on n’invente pas en permanence des péchés ! Il n’y a pas plus banal, terne, affligeant que le péché : le médecin voit plus d’angines que le cas rare ! Même grippe = même remède ! Si on est trop souvent atteint du mal chronique, on va prendre des remèdes de cheval ou envisager l’opération chirurgicale. Pour cela , cela suppose d’avoir un confesseur habituel (médecin traitant) ce qui permet une pénitence plus appropriée, des conseils plus avisés. Même s’il y a licence de l’Eglise pour se confesser à n’importe quel prêtre. C’est humiliant de toujours dire la même chose : Sainte Bernadette nous rappelle ce devoir d’humilité. Saint Augustin : même les péchés nous font avancer dans la vie spirituelle (« etiam peccata » )
Ce n’est pas pour apprendre à Dieu, que vous êtes coupables mais pour que vous appreniez quelle dette Il vous remet ! (St Jean Chrysostome encadré)
3. Absolution
4. Satisfaction
La SATISFACTION, c’est la pénitence : il est dommageable quelle soit réduite à rien. Car il est nécessaire d’établir une proportionnalité entre l’aveu et la pénitence : aspect médicinal, pour guérir en nous ce que le péché a cassé. Dans tout péché, il y a la faute et la peine.
On a oublié la peine. Quand la faute est pardonnée, il n’y a plus de culpabilité, mais en fait il reste toujours la peine.
Exemples :
· je brûle un feu rouge : le type d’en face me pardonne, mon péché est pardonné, je n’ai plus de faute, je ne suis plus coupable à ses yeux, mais la peine subsiste, car cela va coûter de l’argent et du temps pour réparer la voiture : ma voiture personnelle (le pécheur) (Cf Victor Hugo : « il pâlirait s’il voyait sa victime » : c’est lui), et la voiture de l’autre.
· J’ai volé, je suis pardonné, il faut rendre l’argent.
· J’ai menti, j’essaie de rétablir la vérité.
· Mais il y a des tas de péchés qu’on ne peut pas réparer (médisance…). St Philippe Néri était facétieux. Il donna un jour une pénitence à une médisante : « vous irez plumer votre poulet dans toutes les rues de Rome. » Quinze jours après, la médisante revient se confesser ; il lui donne comme pénitence : « maintenant, vous ramasserez toutes les plumes du poulet que vous avez plumé il y a 15 jours ! »
On ne peut pas parler ici du mystère des indulgences qui doivent faire l’objet d’une autre conférence : il faut puiser dans les trésors des saints et des mérites du Christ pour réparer le mal que j’ai occasionné (+ Marie)
Cf Bossuet encadré : écho d’un temps où la satisfaction est primordiale.
Ce qui est trop peu connu, c’est que ce n’est pas le prêtre, mais le prêtre et le pénitent qui trouvent la pénitence appropriée.(aumône pour l’avarice, jeûne pour la gourmandise…), pour réparer le mal autant que faire se peut. Tel médicament ne me fait aucun effet, pouvez-vous m’en dire un autre.
Vers l’Eucharistie
Au VIème siècle : confession à l’évêque : pénitence souvent lourde (l’ordre des pénitents avait alors sa place dans l’église bâtiment : les pénitents se mettaient par terre devant la porte de l’église. Et les fidèles rentraient en marchant dessus, puis l’évêque, ruisselant de larmes, assurait leur prise en charge ecclésiale ! Les pénitents ne se lavaient pas, observaient l’abstinence sexuelle. Pour ne pas que l’intérieur soit en désaccord avec l’extérieur ! (Cf St Ambroise encadré).
N’oublions pas les temps de persécutions jusqu’au III (les lapsi : ceux qui ont chuté dans la foi) : ceux qui ont renié : on les réincorpore ou on les laisse à la porte : l’Eglise a compris qu’elle pouvait se réconcilier moyennant la chose suivante : le pénitent pouvait intégrer l’ordre des pénitents et le Jeudi Saint, il était réintégré dans l’Eglise : l’évêque accompagnait les pénitents jusqu’à l’autel, dans son manteau pour aller communier au même sang et corps du Christ : le lapsi et le martyr, le pécheur et le saint… (cf le fils prodigue avec le fils aîné !==> réconciliation !!!) Après 10 d’exercice pénitentiel, cela avait du poids !
QUESTIONS :
Protestant qui croit à la réconciliation directement avec Dieu.
Luther tenait en grande estime la confession auriculaire mais dit lui-même que sans la confession auriculaire, il aurait été emporté par le diable. Cf Saint Jacques : « confessez vos péchés les uns devant les autres ! »
Pendant la messe, lorsque l’on proclame le « je confesse à Dieu », est-on est pardonné ?
· Péchés véniels et mortels : 1 Jn 5-16 : qui mènent ou non à la mort, ils nous coupent de Dieu car ils tuent la grâce en nous :
· Péché en hébreu = rata = manquer la cible = dévier. But de la vie humaine et de aller à Dieu, tt droit comme un boulet de canon. Le péché c’est ce qui nous fait manquer la cible, on incurve sa courbe pour s’attacher à une créature (citation latine !)
· Mais le péché véniel nous ralentit, même s’il ne tarit pas la vie divine en nous. Mais on y va moins vite.
· Confiteor : nous sommes pardonnés de nos péchés véniels : premier endroit de sacrement de réconciliation : eucharistie ! Mais si on est en état de péché mortel, il ne faut pas communier, sinon on mange sa propre condamnation.
Où est la responsabilité du chrétien ?
Elle est entière ! C’est le cœur du problème .
Personne ne peut obliger le chrétien à mener sa vie de chrétien. Mais ce que l’Eglise demande depuis 1215 (Concile de Latran) avec le décret utrio que sexus : se confesser au moins une fois l’an, c’est-à-dire : faire ses pâques ! Responsabilité double :
· est-ce que je progresse ? Il faut que je m’en donne les moyens (confession régulière très importante),
· et vis – à – vis de mes frères : ma santé spirituelle conditionne celle de toute l’église et du genre humain ! (Cf péché de l’Eglise dans ses divisions (but de la repentance de Jean-Paul II).
La Communion dans le Bien l’emporte sur la communion dans le mal. Coupable et victime !
Qu’est-ce que le péché mortel ?
Il est très difficile de discerner le péché mortel (St Augustin) : est-on en état de grâce ? Nous n’en avons qu’un symptôme : la joie spirituelle : mais ce symptôme n’est pas certain.
Pour parler de péché mortel, il faut réunir ces trois conditions :
· Matière grave
· Pleine conscience et
· Volonté délibérée d’offenser Dieu
Il concerne tout ce qui touche aux 10 commandements notamment
Il y a les péchés qui crient vers le Ciel (torture, avortement, meurtre, sodomie ….) et les péchés qui excluent du royaume de Dieu. (péché contre l’Esprit, désespérance ?) Cf Vatican II
Exemple de matière grave : tuer. Mais il y a des circonstances atténuantes ou aggravantes. Or la conscience peut être altérée etc…
Péché contre l’Esprit : impardonnable : même contre le Fils de l’Homme, pardonné : Encyclique de Jean-Paul II : c’est l’impénitence finale par respect de la liberté humaine ! Car l’Esprit Saint est donné pour la rémission des péchés Si on rejette l’Esprit Saint on rejette le pardon possible, pas même au Purgatoire
Il y a plusieurs sortes de confession : confession générale (cf Exercices de Saint-Ignace), confession d’obligation, confession utrio que sexus, confession régulière des religieux, confession des fils prodigues…
La confession générale est de cet ordre : reprendre toute sa vie, pour que Dieu guérisse le pénitent.
Le pardon de Dieu est pleinement donné : faute définitivement effacée, même si la peine demeure.
Si l’on n’a pas TOUT dit, la confession est-elle quand même valable ?
Cf 10ème lettre des Provinciales de Pascal où celui-ci prône 2 confesseurs : 1 pour les péchés véniels, 1 pour les mortels, afin de dire tous les péchés dont on se souvient en conscience ! Autrefois on mettait l’accent sur l’exhaustivité, avec souvent des pasteurs trop inquisiteurs !. Aujourd’hui, on met plus l’accent sur la sincérité, le désir de s’amender, de progresser. Ce n’est pas un époussetage de l’âme ! C’est un sacrement de progrès !
Différence sémantique entre pénitence et réconciliation :
PENITENCE : « convertissez-vous » dit Jésus. Ce mot a deux sens en grec :
Métanoia = conversion regret de son péché, changement d’esprit
Epistrephè = changement de vie, de mon cœur
Il faut les deux.
SATISFACTION : faire assez pour réparer son péché et pour vivre dans la liberté des enfants de Dieu !
(Changement du sens. Vocabulaire théologique)
Paene = presque (peine ?) = pénitence
Le « sacrement de la réconciliation » est inconnu de Vatican II : il s’agit toujours du sacrement de pénitence : la réconciliation ne vient jamais toute seule.
Le brouillard est donc dangereux : il vaut mieux être dans les ténèbres que dans le brouillard, car la lumière se lève sur les ténèbres !
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L’Eucharistie : présence réelle, présence virtuelle ?
Père Matthieu Rougé
Joie de parler de l’Eucharistie, car joie de témoigner.
Trois missions :
– Curé de la Paroisse St Clotilde (75007) (anniversaire des 150 ans le 02.12.2007)
– Prêtre du monde politique (député, énarques) avec messe de rentrée, messe du mercredi, et récollections.
– Enseignement de la théologie à l’école cathédrale, faculté N.D. pour les séminaristes les plus avancés. (plusieurs années de thèse de doctorat sur l’ Eucharistie de Guillaume de St Thierry (XIIème siècle)
Introduction
Question, voire épreuve pour notre foi, même si nous croyons, cette présence semble ténue fragile, donc plus virtuelle que réelle.
Aujourd’hui, nous sommes dans le registre de l’image, qui rend la présence aux autres plus virtuelle que réelle ; et donc, la présence eucharistique nous met-elle réellement en contact avec le Christ ?
Acte de foi ; présence la plu réelle qui soit, par excellence. Ns sommes rassemblés dans cette chapelle et pourtant même si nos corps sont là ; ,notre présence est virtuelle, même si vous me faites l’honneur de m’écouter attentivement, les distractions empêchent la perfection de notre présence. Or dans l’Eucharistie le Christ est parfaitement présent, totalement à chacun de ceux qui participent à l’Eucharistie. Le vrai enjeu de notre part est que nous accueillions la présence du Christ pour que nos soyons nous mêmes plus présents à Dieu et aux autres : que notre pauvre présence passe de virtuelle à réelle par celle de Notre Seigneur.
St Pierre, St Paul : expression inconnue pour eux ; même s’ils y croyaient ! mais dans l’histoire de la foi chrétienne, il y a des réalités crues d’emblée, mais ensuite des manières de les formuler qui se sont forgées au fil des siècles. (contextes, générations…)
Le mot important dans l’eucharistie est le mot corps : deux réalités :
– dans le pain consacré
– par les baptisés rassemblés (analogie de St Paul)
1. Cette présence du Christ dans son corps eucharistique a pu susciter des questions peu à peu. Mais ils se trouve que vers le XIème siècle, il y a eu le grand débat autour de l’eucharistie. Beaucoup d’écoles cathédrales (tradition moyennâgeuse) : on y fait de la philosophie qui s’affronte à la question de l’eucharistie. On essaie d’utiliser les catégories (dont celles d’Aristote) ; et un débat très vif s’instaure : distinction entre le corps du Christ et le corps mystique de l’Eglise.
2. Et aussi s’élabore au XIème siècle un très beau terme : la transubstantation : quand le pain est consacré, le pain et le vin gardent l’apparence du pain et du vin ; mais la nature profonde, la substance ont été transformés : en le corps du Christ. Pas si compliqué et important : cf Credo (consubsantialem, is) = unité du Père et du Fils (IVème siècle : Concile de Nicée) : confirmé au Concile de Latran IV (1215, St François d’Assise).
Il y a des chrétiens de longue culture pas toujours à l’aise avec ce mystère ! Ce mystère n’est pas sanguinolent ! Mais l’apparence a une force symbolique (alors que la présence du Christ est bien réelle !) qui exprime la beauté et la nourriture du Christ qui nous donne la vie et la joie (du vin).
3. Utilisation du terme de présence réelle pour manifester le mode présence sacramentelle, non dévalué de la présence du Christ “ historique ” mais présence de Dieu actuelle.
I. La présence eucharistique : un mode de présence parmi d’autres
Dieu, le Christ n’est pas que dans l’eucharistie. Mais il est présent de multiples façons. Donc il ne faut pas dire : « je vais déplacer Jésus » : trop réducteur !
1. Car le Christ est présent dans son Eglise “ quand 2 ou 3 sont réunis en mon nom… ”
2. Le Christ est présent dans sa parole (accueillir sa parole c’est l’accueillir !) V II a insisté sur la liturgie de la parole !
3. Il est présent dans ses pauvres (cf St Jean Chrysostome)
4. Mystère du baptême et de la confirmation : le don de l’Esprit Saint suscite l’inanitation (imitation ?) : « nous sommes le temple de l’Esprit Saint » (1ère St Paul aux Corinthiens)
Mais c’est le mode de présence par excellence, car présent immédiatement : présence réelle au sens le plus propre du terme. Car présent lui-même, le Fils Unique de Dieu, qui a pris sur lui notre humanité et à vécu Sa Passion : c’est donc bien le mode de présence par excellence.
Comment tout ça s’organise ? Il y a des modes + et des modes – ? Non :
La présence réelle nous éveille à la présence dan tous les autres modes : nous allons davantage le reconnaître dans sa parole, son Eglise, ses pauvres… Attention réveillée en nous par toutes les formes de présence du Christ.
Les Sacrements ne parlent pas qu’à notre intelligence mais ils agissent aussi : ils permettent l’action de Dieu qui nourrit en nous une attention, en plus du fait qu’elle l’éveille. Nous devenons plus réceptifs à tous les autres modes de présence du Christ dans nos vies.
Analogie avec le sacrement de pénitence : souvent on entend : je n’ai pas besoin de me confesser, je demande pardon à Dieu directement… (jeunes ) Bien sûr il faut le faire de manière authentique en dehors du sacrement (cf début de la messe avec la prière pénitentielle : vraie demande de pardon pour l’assemblée, prière personnelle dans une église, ou le soir chez soi, avec demande de pardon : authentique, vraie demande ! examen de conscience etc.) Mais le sacrement de pénitence est le mode par excellence qui nous éveille à tous les autres manières de nous ouvrir à la réconciliation avec DIEU. En réconciliant notre cœur avec lui, le Seigneur nous rend capables d’accueillir son pardon pendant notre vie. Vrai pour les deux sacrements.
Ne relativise pas l’eucharistie, mais le magnifie : révèle et nourrit : encyclique : présence par entonomase (Ecclesia) : le nom commun devient un nom propre. Cherina en hébreu : très important pour le Peuple de Dieu : la présence de Dieu remplit le Temple.
II. Parler de présence c’est un aspect parmi d’autres, sans relativisme, qui donne la prégnance de la présence de Jésus en nos vies.
1. Eucharistie comme mémorial : mémoire de la mort et de la résurrection du Christ (anamnèse : faire mémoire) : acte de mémoire de ce que le Christ a fait pour nous une fois pour toutes. Et tous les fidèles sont appelés à se souvenir de ce que le Christ a fait pour nous ; pas que le prêtre ! Mot très fort dans la mentalité biblique : ce n’est pas une réalité passée, morte, mais au contraire une capacité à rendre vivant le acte du passé (faculté du présent !!!). Cela est si important que quand on fait mémoire de ce sacrifice qui n’est pas réitéré, pas sanglant, mais présent, acte d’offrande de don : caractère dynamique de l’eucharistie : ce n’est pas une recette plus ou moins réussie ! chaque eucharistie est un événement : le Christ nous donne de L’offrir et de nous offrir avec Lui au Père !!!!!!! Notre baptême est notre capacité de vivre notre vie en don. Idem pour l’eucharistie : sacrifice de notre vie : on est sur le mode du DON, pas négatif comme terme = sacerdoce baptismal. Dans la Bible, le prêtre est celui qui offre le sacrifice : nous tous sommes appelés à offrir notre vie, unis au sacrifice du Christ. Nous avons la capacité de nous offrir avec Lui, renouvelés à chaque eucharistie.
2. Epiclèse : accueil et don de l’Esprit : “ sanctifie ton offrande en étendant sur elle Ton Esprit… ” puis sur l’Assemblée : correspondance entre corps ecclésial et corps du Christ. Accueilli au plus intime de nous-mêmes, “ nourris de son corps et remplis de l’Esprit Saint ”. Chaque eucharistie est un événement spirituel.
3. Eucharistie = action de grâce (« merci à Dieu » : terme un peu court en catéchisme : mot trop réducteur) = Grand Merci du Christ qui reçoit sa vie du Père et la Lui remet. Grand rythme, large mouvement de la vie chrétienne :
· Sacrifice païen : je te donne pour que tu me donnes… troc !
· Sacrifice chrétien préparé par ceux de l’Ancienne Alliance, accueil du don pour pouvoir le partager et le donner, l’offrir à Dieu (cf offertoire) Rm 12 (« sacrifice de votre vie ») mais aussi dans l’Epître aux Colossiens : action de grâce.
Inauguration de la vie éternelle, des Noces de l’Agneau : liturgie de l’Eglise de Dieu, proche de Ecritures : Saint Jean-Baptiste et St Jean parlent des “ Noces éternelles ”. Heureuse, toute l’humanité, et la délégation de vous fidèles ici, vous la représentez !!! Ne pas réduire à l’assemblée dominicale !!!!
Les réalités de Dieu sont si profondes, si grandes qu’on ne peut pas les exprimer en un seul mot. Quelques exemples :
Dans l’Evangile, Jésus a plusieurs noms : Jésus, Fils de l’Homme, Emmanuel….
Dans les épîtres du Nouveau Testament : L’Eglise = corps du Christ, peuple de Dieu, Temple de l’Esprit (L’Encyclique Lumen Gentium propose une méditation sur les différents noms de l’Eglise)
Symphonie qui permet de deviner la beauté et la richesse du mystère.
Donc l’eucharistie recouvre tous ces noms : anamnèse, épiclèse, action de grâces, noces…
Elle n’est pas seulement un souvenir. Quand le Christ est là, il est présent, et nous somme rendus contemporains de l’événement. Parce que le Christ vient à notre rencontre qu’il met en nous un amour qui vient de plus loin ; Offre le corps humain qu’il a reçu de son Père. Féconde. Car le Christ est présent par Sa Passion mais c’est aussi parce qu’il est ressuscité qu’il peut se rendre présent : nous pouvons ainsi déguster un avant goût de la vie éternelle (« pain des anges », « panis angelicum »).
Comment être présent à nos défunts ? En communiant !
Toutes les dimensions de l’Eucharistie donnent force et prégnance à notre vie chrétienne.
Conclusion
La présence du Christ dans l’Eucharistie est parfaitement réelle, c’est la nôtre qui est virtuelle. LA vraie question est que nous prenions tellement au sérieux cette présence que nous devenions présents à celle du Christ dans les autres. Présents à remercier, à aider…. Cf relation conjugale, discussion de courtoisie avec la tête ailleurs… Prendre au sérieux la présence réelle du Christ c’est nous mettre sur un chemin de présence plus réelle aux autres et à Dieu. Si nous participons sérieusement à la messe, il y a une capacité de présence qui se diffuse dans notre vie quotidienne.
Pareil pour une paroisse, une communauté, cette présence à Dieu, dans la louange, et aux autres dans le témoignage. Apprendre de Lui à être présent à son Père et aux autres. Devenir réellement aussi vivant que Dieu. Nous délivrer de l’évanescence, de l’absence de réalité des choses, du péché et de la mort.
QUESTIONS
Question 1 : sacralisation extrême du mystère eucharistique chez les traditionalistes
La justesse de la foi est dans le fait de ne pas surdimensionner un aspect de la foi par rapport à un autre. Les traditionalistes apportent leur pierre de la fidélité de la foi, mais attention à ne pas faire de déséquilibre : quand nous célébrons le sacrifice de la messe ; nous ne réitérons pas le Sacrifice, car le Christ s’est offert une fois pour toutes : toute sa souffrance humaine, Jésus l’a assumé sur sa Croix, avec la souffrance humaine ; plaies glorieuses (immolationnisme).
Dans l’expérience mystique, il y a le Christ à jamais ressuscité qui donne à certaines âmes de vivre de manière plus unie la vie terrestre du Christ : donne, en ce temps, à certains de participer à Sa Passion.
Question 2 : lien entre eucharistie et réconciliation : pour les personnes éloignées de ces deux sacrements, qu’elles n’oublient pas qu’elles sont en relation avec le baptême toujours :
a. elles rafraîchissent la grâce de notre baptême (réconciliation). Dans l’Antiquité, la Communion était exceptionnelle : une seule fois le Jeudi Saint. Cette célébration était l’ancêtre de nos célébrations pénitentielles : certains adultes différaient la date de leur baptême pour en bénéficier ! Du coup, ça a évolué : les Pères de l’Eglise ont dit que la réconciliation est un baptême laborieux : la lumière du baptême y est redonné à chacun ! Baptême = capacité à l’eucharistie : en participant à cette logique d’offrande de l’eucharistie, pour le nourrir.
Pas que capacité juridique ; le droit de communier : mais plus profond : être rafraîchi dans la joie du baptême pour être capable d’eucharistie.
b. Le christ se donne par les sacrements, mais pas exclusivement : ni en contradiction, ni sans lien. Mais les sacrement ont une sorte de surcroît : un catéchumène adulte vit déjà pour une part de la vie chrétienne : les catéchumènes ont été enterrés dans des sépultures chrétiennes : baptême de désir. Idem pour un bébé : quelque chose déjà donné : la puissance du baptême se donne même en dehors du cadre du sacrement ;
eucharistie : communion spirituelle : si impossible de communier, mais la grâce de l’eucharistie vous est accordée si vous faites mémoire : ça ne veut pas dire de ne pas aller à la messe ! mais si empêchement, quelque chose de Sa grâce est donnée, car la grâce est si riche que cela est possible.
Quelqu’un qui a péché gravement et demande pardon, est déjà réconcilié, (contrition parfaite) même s’il n’est pas encore confessé ! Bien sûr, il ne faut pas se passer de la confession : le fruit de la contrition est lié au désir de pardon.
Et-ce que cette doctrine peut être un secours spirituel pour ceux qui sont privés des sacrements ? Oui. (cf divorcés) Il existe la grâce de découvrir que, au delà des médiations sensibles et limités que l’Eglise propose en témoignage, il y la grâce de Dieu.
Question 3 : qu’est ce que ça enlève de ne pas communier au vin ?
Pourquoi on ne communie pas sous le deux espèces ? Cf paroles du Christ !!!
En fait, dans l’Eglise latine, c’est pour des raisons de commodité logistique. (communion à la cuiller !) Quand on célèbre, on ne cherche pas à reproduire la Cène par le registre de l’imitation mais par le registre de la célébration.
On le fait le jour du mariage pour les époux , le Jeudi Saint pour toute l’assemblée, ou le jour de la Fête Dieu (caractère exceptionnel).
Le christ est totalement présent dans l’hostie ou dans le vin. Certains malades ne communient qu’au sang du Christ. La communion sous les deux espèces est un surcroît (le vin nous donne la joie : “ sobre ivresse de l’Esprit ”). Le prêtre communie toujours sous les deux espèces pour exprimer une dimension de totalité à l’acte eucharistique.
Question 4 : dimension “ contemporaine ” du sacrifice eucharistique.
Chacun participe à l’eucharistie avec ses propres joies, espoirs, douleurs mais aussi avec ceux du monde entier. La vertu de la résurrection dure éternellement pour le monde. Nous sommes engagés comme chrétiens pour le monde quand nous participons à l’eucharistie. Dimension d’union avec les souffrances du monde. Nous devenons coopérateurs du Christ.
Question 5 : pourquoi croyons-nous à la “ persistance“ de la présence dans les hosties consacrées (dans le tabernacle)
différence avec certains protestants qui croient à la présence immédiate mais pas à la rémanence (permanence ?)
à l’origine on gardait les hosties pour les malades. Puis on a considéré qu’on devait prendre au sérieux cette présence réelle et aussi l’expérience d’élargissement du cercle à ceux qui ne peuvent être présents.
Question 6 : pourquoi refuse-t-on la Communion aux divorcés remariés ?
Question douloureuse, complexe, toujours traitée dans une certaine douleur. L’enseignement de l’Eglise n’a pas varié sur ce point. A certains moments, on a réduit à un “partage convivial ” et on a donc pensé qu’on pouvait donner la Communion à tout le monde. Il faut retrouver un équilibre.
Chaque chrétien doit réfléchir sérieusement avant de communier . Cela ne doit pas être automatique, quel que soit son état de vie.
Les prêtres doivent amener les gens graduellement à réfléchir. Au moment de donner la communion, on peut difficilement la refuser, mais chacun doit agir en conscience .
Pour les “ fiancés ” qui vivent maritalement et qui veulent communier, il faut éclairer graduellement les consciences et Dieu fera le reste.
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Formation par le Père Loïck Belan sur le thème « Donner la communion »
Mardi 1er décembre, le Père Belan a donné une formation à une vingtaine de paroissiens sur le thème « comment donner la communion » pour aider à mieux vivre ce « ministère extraordinaire de la sainte Communion ».
Après avoir insisté sur la distinction d’avec les « ministres ordinaires » (évêques, prêtres et diacres), le Père Belan a indiqué que le ministre extraordinaire peut être un homme ou une femme. Mais c’est une décision qui appartient en général en dernier ressort à l’évêque (dans notre diocèse, c’est le curé qui peut décider).
Comme son nom l’indique, c’est un ministère exceptionnel, une suppléance transitoire en cas de besoin, mais non ponctuelle. Il ne faut pas chercher les ministres de la communion le jour même ou la veille, ce serait prendre ce ministère à la légère. Le Père Belan a conseillé de fixer avec le curé de la paroisse une durée limitée de ce ministère : renouveler les ministres extraordinaires tous les 3 ans par exemple. Le Père Belan a aussi insisté sur l’importance de la fidélité à ce ministère : la communauté compte sur ses ministres extraordinaires. Avec les ministres extraordinaires de la lecture, ils font partie de la « colonne vertébrale » de la communauté.
Le Père Belan a aidé à se rendre compte de l’importance de l’eucharistie. Quand le Prêtre embrasse l’autel, il embrasse le Christ. Plus on est proche des mystères, moins il faut les « manipuler » ; quand on ne peut pas faire autrement, il faut le faire avec le plus de respect possible et en priant. En liturgie, il y a Quelqu’un qui Se donne, et quelqu’un qui donne. L’acte de communier prend toute l’assemblée : chacun de nous reçoit ce qu’il devient, c’est-à-dire, Jésus-Christ en Personne. Dans la personne du ministre, c’est le Christ qui Se donne.
Le ministre extraordinaire doit donc être prêt à donner la communion. Cela suppose un minimum de maturité, car comment donner le corps de notre Seigneur sans avoir l’expérience du don sa vie ? Il est essentiel de vivre ce ministère dans la prière.
Les rites de Communion commencent au Notre Père : à partir du Notre Père, l’Eglise nous initie à ce qu’est le Corps du Christ. Tous les rites sont là pour nous donner l’intelligence de la communion. C’est après le geste de la paix que les ministres extraordinaires se dirigent vers le chœur. Quand on arrive dans le sanctuaire pour donner la Communion, les ministres extraordinaires doivent faire une génuflexion ou s’incliner profondément devant l’Autel où se trouve la Présence Réelle. La génuflexion est le seul acte pour dire que le Corps du Christ sacramentel est là. Il est important de ne pas se servir sur l’autel : c’est le prêtre qui confie l’Eucharistie aux ministres extraordinaires.
Il a poursuivi en expliquant les gestes de la communion. Le communiant peut joindre ses mains en croix, en format un creux afin d’y recevoir notre Roi, le Christ : le creux de la main, c’est le creux de ma vie qu’Il connaît mieux que moi. On communie face à l’autel qui est le signe de l’unité (« que tous soient un »), plutôt que « clandestinement » en retournant à sa place. L’Eglise demande qu’on laisse le temps d’un acte d’adoration aux personnes qui viennent communier (génuflexion ou inclination par exemple). La communion est un face-à-face avec notre Sauveur, elle se donne à travers un dialogue avec le ministre : « le Corps du Christ » (pas de paroles supplémentaires) / AMEN. Si la personne qui reçoit le Corps du Christ ne répond pas Amen, lui montrer discrètement quand même qu’on attend sa réponse (temps d’attente), puis lui donner la Communion. Concernant la posture du ministre extraordinaire, le ciboire doit être tenu au niveau du cœur, ce qui fait que le regard que s’échangent le communiant et le ministre se fait à travers la Sainte Hostie, Corps du Christ. La pointe des pieds montre celui à qui est donnée la Communion (important lors des grandes célébrations où les gens arrivent de plusieurs côtés). Il est important de prendre son temps et de se mettre en présence du Christ, afin que cette rencontre ne sacrifie pas le sacré à l’utilitaire et à l’efficace (les hosties ne se donnent pas à la va-vite). L’attitude du ministre induit l’attitude du communiant. Sauf cas de grande fatigue, il faut rester debout tout le temps de la Communion, et jusqu’à ce que le Corps du Christ (hosties consacrées qui restent après la Communion) soit remis dans le Tabernacle, car debout, nous sommes enfants de la Résurrection.
La Communion au calice, au Sang Précieux annonce le banquet des noces de l’Agneau. C’est la plénitude que de recevoir le Corps et le Sang du Christ.
Il faut toujours avoir un linge blanc afin qu’aucune goutte ne tombe par terre. Lorsque le Prêtre a l’air d’essuyer le calice après que chacun y ait bu, ce n’est pas une mesure d’hygiène, mais c’est toujours afin qu’aucune goutte du Précieux Sang ne tombe par terre.
Le Père Loïck a donné l’exemple d’un diacre qui en trébuchant, avait renversé le Sang du Christ par terre…aussitôt, ils ont versé de l’eau dessus afin de pouvoir tout essuyer avec leurs linges, les linges devant par la suite être rincés à part, à la main, et l’eau de rinçage retournée à la terre, dans un jardin par exemple.
Concernant les enfants qui s’approchent avec les mains croisées sur leur cœur, il est conseillé aux ministres extraordinaires de ne pas les bénir en faisant le signe de la Croix sur leur front, mais plutôt de faire un geste de parrainage : poser la main sur leur épaule, et leur murmurer à l’oreille une phrase tirée des Lectures du Jour.
Dieu ne nous doit rien car Il nous a tout donné. Les sacrements en effet ne sont pas des dus mais des dons. Ils ne sont pas faits pour être dilapidés.
En conclusion, une phrase du Père Belan peut résumer l’infinie délicatesse avec laquelle vivre le ministère extraordinaire de la sainte Communion : « C’est moi qui porte le Christ, mais c’est Lui qui me porte. » Porter en recevant.