Le reliquaire

Un reliquaire dans notre église! Un projet déposé au budget participatif de la ville ! Il faut voter largement !

Notre église moderne ne laisse pas deviner immédiatement l’ancienneté de notre paroisse! Et pourtant, la première église à Saint-Cyr date du XIème siècle ! La ville ne fut qu’un petit village, comptant une centaine de foyers, avant que Madame de Maintenon jette son dévolu sur un bout de terrain et en fasse sa Maison d’éducation pour jeunes filles.

Un jour, Louis XIV fit cadeau à Madame de Maintenon d’un très grand cadeau. Il s’agissait de deux bijoux magnifiques, auxquels des reliquaires avaient été accolés. Deux reliques de la Passion du Christ. A la mort de Madame de Maintenon, ce trésor est revenu à la Maison d’éducation, puis avec les soubresauts de la Révolution, ces bijoux et leurs précieuses reliques sont revenues à la paroisse de Saint-Cyr.

C’est pourquoi, aujourd’hui encore, la paroisse est affectataire d’un reliquaire extraordinaire contenant les deux précieux bijoux-reliquaires et un troisième reliquaire, portant un morceau de porphyre de la Colonne de la Flagellation.

Aujourd’hui, il y a un projet d’installation du reliquaire dans la nef de l’église. Nous avons déposé une demande au budget participatif de la ville. Les votes sont ouverts jusqu’au 10 juin!! Il n’y a qu’à voter !

==>>> https://www.saintcyr78.fr/budget-participatif-2024-a-vous-de-voter/

Pour en savoir plus sur les bijoux-reliquaires:

Le bijou central (France, XVIème siècle)

Il s’agit d’une colonne en or rehaussée de lettres en émail noir « DU PILLIER DUQUEL IESUS FUT BATU EN LA MAISON DE PILATE ». La colonne renferme un fragment de porphyre, relique de la Colonne de la Flagellation du Christ. La colonne vénérée à Jérusalem comme étant celle de la Flagellation est aussi en porphyre.

Le bijou romain orné d’une intaille (Rome, XVIIème siècle)

Ce reliquaire contient une relique de la Sainte Tunique. Le reliquaire remploie une intaille en onyx probablement plus ancienne, figurant la Pietà d’après celle de Michel-Ange dans la basilique Saint Pierre de Rome. L’intaille est insérée dans une monture en or avec un entourage alternant émeraudes et diamants taillés en table. Sur l’autre face, un cristal de roche renferme la relique, encadré de feuilles stylisées en or gravé et quatre attaches arrasées.

Le bijou parisien de style « cosses de pois » et camée (France, 1630-1640)

Le camée oblong en cornaline présente en léger relief l’Immaculée Conception. La monture en or présente une bordure en or émaillé en forme des fleurs stylisées avec des arcs ajourés dans le style « cosses de pois » alternant avec des feuilles stylisées serties de diamants en table. Le revers présente la même bordure en or émaillé sans sertissage de diamants autour de la plaque de cristal de roche qui laisse apparaître la relique, un fragment de la Vraie Croix. Le bijou est appendu à une bélière en or émaillé serti de diamants.

Ces trois bijoux-reliquaires sont plus anciens que la plaque en argent qui a été conçue pour les accueillir. Ils étaient destinés à la dévotion privée de leur propriétaire.

Le port des bijoux-reliquaires par les fidèles remonte au Haut Moyen-Age. A l’époque classique, à la suite du Concile de Trente, cette pratique rejetée des protestants est restée autorisée par l’Eglise catholique. Il est alors rappelé que les reliques ne peuvent faire l’objet d’un commerce sous peine de simonie et que par conséquent elles doivent être offertes et non vendues.