Edito du 12 avril 2015

Saint Thomas et la promesse.

Etait-il vexé de ne pas avoir été présent, quand Jésus était apparu aux apôtres ? Avait-il été tant ébranlé par les évènements de la Passion, qu’il ne pouvait accepter cette bonne nouvelle ? Toujours est-il que Thomas refuse catégoriquement de croire le témoignage de ses compagnons. Incapable de se réjouir et de s’ouvrir à cette bonne nouvelle, il s’enferme dans son refus et sa tristesse. Il est déçu : déçu de lui, qui n’a pas été à la hauteur, on ne l’a pas vu au pied de la croix. Déçu de Jésus peut-être ? Il pensait suivre le Messie, le Sauveur, et celui-ci a terminé sur cette croix, comme un criminel… Déçu après avoir beaucoup espéré, mais sans doute en se trompant de fondements pour cette espérance.

Jésus se montre bienveillant et patient avec Thomas. Il revient, et lui offre le privilège d’une nouvelle apparition. Mais l’important n’est pas là. L’essentiel est la promesse que Jésus a faite à cette occasion : « Bienheureux ceux qui croient sans avoir vu ». Jésus pense à nous. Il sait qu’il sera souvent difficile de croire. Notre foi sera souvent éprouvée par les évènements, les tentations ou le doute. Jésus proclame dès maintenant « bienheureux » – c’est-à-dire leur ouvre les portes du Ciel – ceux qui choisiront envers et contre tout de lui faire confiance, et d’accueillir le témoignage des apôtres, transmis par l’Eglise. Que ce temps de Pâques nous donne de re-choisir de croire… notre joie en dépend !

Père Pierre-Hervé Grosjean +