Edito du 29 septembre 2013
La justice de Dieu
Dieu est infiniment miséricordieux. Cela nous rassure. Dieu est infiniment juste. Cela nous rassure moins. Pourquoi avoir peur de la Justice de Dieu ? La façon dont elle s’exprime dans l’évangile de ce dimanche est riche d’enseignements.
La justice de Dieu n’est pas de l’égalitarisme. Nous n’avons pas tous reçu la même chose en terme de talents, d’éducation, de moyens. La justice de Dieu est de dire : « Il sera beaucoup demandé à ceux qui ont beaucoup reçu ». Ce que j’ai reçu m’engage, et me rend responsable vis à vis de ceux qui ont moins. Le Seigneur me le dit pour que j’en sois conscient.
La justice de Dieu ne nie pas ce que nous sommes, et ne nous demande pas l’impossible : « Quelle douce joie de penser que le Bon Dieu est Juste, c’est-à-dire qu’Il tient compte de nos faiblesses, qu’Il connaît parfaitement la fragilité de notre nature. Alors, de quoi donc aurais-je peur ? » écrivait Ste Thérèse de Lisieux. Dieu donne à chacun ce dont il a besoin pour choisir le Bien et éviter le mal, et ainsi accomplir sa vocation.
La justice de Dieu n’est pas une menace agitée par un Dieu qui punirait, mais la nécessité de rétablir la vérité sur le bien et le mal commis, de rétablir aussi la dignité de ceux qui auront été ignorés, humiliés, injustement condamnés, ou méprisés sur cette terre.
La justice de Dieu, c’est que le mal n’ait pas le dernier mot, et encore moins la victoire.
Père Pierre-Hervé Grosjean +