Edito du 6 février 2011
« J’étais malade et vous m’avez visité… »
Cette parole que Jésus pourra nous adresser au jugement dernier, elle lui convient d’abord en propre : Jésus vient en effet nous visiter dans nos maladies. Et il y a un sacrement qui manifeste cette initiative divine : le sacrement de l’onction des malades. Par une imposition des mains sur la tête, et une onction d’huile sur le front (symbole de notre esprit) et dans les mains (symboles de notre corps), les prêtres nous apportent cette visitation de Jésus.
Nous en trouvons une trace dans l’Evangile quand Jésus envoie ses apôtres en mission : « ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient » (Mc 6,13). Et c’est la lettre de saint Jacques qui vient le préciser : « Si l’un de vous est malade, qu’il appelle les prêtres de l’Eglise : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon » (Jc 5, 14-15).
La guérison physique ou psychique n’est pas toujours apportée, mais la présence de Jésus en plein cœur de nos épreuves est assurée. Désormais la maladie ou l’épreuve de santé ne nous appartient plus en propre, elle est aussi au Seigneur.
N’ayons pas peur de proposer ce sacrement largement, et même plusieurs fois. En public ou en privé. Le prêtre n’est pas ce corbeau qu’on appellerait seulement en extrême-onction. Les onctions du Seigneur ne se réduisent pas à l’extrême, elles peuvent nous accompagner tout au long de nos vies. Que Notre-Dame de Lourdes nous ouvre davantage à la grâce de ce sacrement et à l’attention personnelle portée à tous les malades.
Père Jean-Brice Callery