M’aimes-tu vraiment ?
C’est la question que Jésus pose à trois reprises à Pierre, ce matin là au bord du lac. Jésus offre ainsi à Pierre l’occasion par ses trois « oui » de réparer ses trois reniements du jeudi saint… Mais ces trois questions traversent les siècles et nous sont posées aujourd’hui à nous. Que nous révèlent-elles ? Le désir de Jésus d’être aimé… Il veut être suivi non par des gens qui ont peur, ou qui sont intéressés par les avantages à en tirer. Il veut comme disciples des gens qui sont simplement prêts à l’aimer vraiment. Cet amour pour Jésus ne peut être un vernis ou une option ajoutée à notre vie comme quelque chose d’accessoire. L’aimer vraiment, c’est l’aimer pleinement, généreusement, radicalement. C’est faire de cet amour le cœur, la source, la finalité de notre vie. Tout le reste sera ordonné à ce choix premier : aimer vraiment Jésus. Tout le reste y trouvera son sens. Jésus d’ailleurs se contente de cette question. Il ne réclame pas à Pierre des « garanties » ni des « assurances » qu’il sera désormais parfait pour lui pardonner, le relever et le rétablir dans sa vocation. Il veut simplement savoir si Pierre est prêt à l’aimer vraiment. C’est la seule chose qu’il veut aussi savoir de nous, quand il nous relève de nos fautes. Qu’importe nos faiblesses. Qu’importe nos fragilités. Qu’importe notre passé. Une seule question vaut pour aujourd’hui. « M’aimes-tu vraiment ? »… « Seigneur, tu sais tout… tu sais bien que je t’aime ». « Alors viens, suis-moi. » Tout est pardonné. Tout est restauré. Puissance et simplicité de la Miséricorde divine !
Père Pierre-Hervé Grosjean +
Edito du 10 avril 2016