Edito du 16 mars 2014

Un carême pour accueillir le projet de Dieu

« Dieu nous a sauvés, et il nous a donné une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce » explique Saint Paul à Timothée, dans une lettre que nous lisons ce dimanche.

Quel encouragement et quel réconfort ! Saint Paul nous fait comprendre que notre salut n’est pas le résultat d’un « parcours du combattant » qu’il faudrait orgueilleusement réussir à la force de nos poignets, sans nous tromper, ni chuter. Ce qui risquerait de nous mettre dans une attitude erronée vis-à-vis de Dieu : on pourrait en effet du coup « réclamer » notre salut, tel un dû, comme le vainqueur réclame sa médaille à laquelle « il a droit ». Ou inversement, la moindre faute nous plongerait dans un profond découragement, persuadés que « c’est fichu ».

Le salut nous est offert : le projet de Dieu est grand pour nous. Son amour dépasse nos mérites. Nous sommes invités à voir Dieu, à être saints en sa présence. Toute la vie spirituelle consiste du coup à accueillir, au cœur même de notre faiblesse, ce salut. A nous laisser sauver et aimer. A nous rendre disponibles et dociles à la grâce de Dieu. Voilà aussi à quoi sert le carême : par la prière, la pénitence et la charité, mon cœur s’élargit et se fait accueillant, disponible pour Celui qui veut réaliser son projet de sainteté en moi ! Prions pour qu’au cours de ce carême, chacun de nous, à travers le sacrement du pardon en particulier, se laisse aimer et sauver par Jésus.

Père Pierre-Hervé Grosjean +