Les éditos du Curé

La fin d’année scolaire est synonyme de bien des choses : examens, vacances, obtention de ce que nous avions prévu avant le repos de l’été, déménagement… C’est peut-être aussi le moment de cueillir les fruits de notre travail. Il y a ce que nous avions prévu et ce qui est inattendu, ce que nous espérons encore et ce qui n’est pas arrivé. Cependant, en une année scolaire, il s’en est passé des choses ! Alors que nous sommes en train de nous projeter sur septembre et ce qui va se passer l’an prochain, il est temps de faire un petit bilan et de récolter ce qui a été semé : ces bonnes habitudes mises en place, cette routine de prière qui s’est bien installée, cet engagement que j’ai réussi à tenir, cette promotion que j’ai acquise…

La fruitio est la première des joies, la plus légitime et la plus accessible. Elle me renvoie à ma capacité à faire des progrès et à voir que je suis capable d’évoluer. Elle est une joie réelle : je goûte mon succès. Il ne s’agit pas de s’enorgueillir mais simplement de mesurer le chemin parcouru, comme un alpiniste qui, une fois arrivé au sommet, prend le temps de regarder le paysage avant de redescendre.

Bien sûr, il y a aussi eu des échecs et des choses inattendues qui m’ont mis à l’épreuve. Ai-je réussi à en tirer profit, à apprendre autre chose ? À mesurer que Dieu était là pour me guider vers Lui, même dans l’épreuve ? Voilà de belles actions de grâce à déposer auprès du Cœur de Jésus, pour continuer notre route vers la sainteté.

Père Antoine

Nous avons la grâce de pouvoir accueillir dans notre église une exposition pendant un mois : il s’agit de l’exposition qu’a créée le bienheureux Carlo Acutis. Ce jeune italien de 15 ans, mort en 2006, et qui est en passe d’être canonisé. Son idée, c’était de faire connaître les miracles eucharistiques pour faire grandir la foi dans la Présence réelle. Un certain nombre de panneaux vont être installés dans l’église, vous pourrez vous rapporter au site internet qu’il avait initié, il y a aussi possibilité d’obtenir des supports pour les enfants. Bref, c’est une bonne préparation en vue de la Fête-Dieu, ce dimanche particulier, célébré cette année le 22 juin, qui sera une grande fête, comme d’habitude, avec une belle procession suivie des vêpres.

Quelle grâce tout de même que de garder la fraîcheur de notre première communion lorsque nous nous approchons de l’autel ! Voilà peut-être une grâce spirituelle à demander : que nos communions ne soient jamais le propre d’une âme habituée. Quel que soit notre âge, communier reste un acte extraordinaire qu’on ne saurait banaliser.

Père Antoine

Chers amis, ce n’est que très rarement que j’évoque l’actualité politique. J’essaie de ne pas me faire le relais des divers drames de l’actualité et de risquer de trop faire résonner dans notre paroisse les inquiétudes que porte notre monde. Pourtant, étant bien incarnée, notre foi nous convoque. La loi sur la fin de vie est un vrai drame. Nous avons entendu des témoignages de personnes qui connaissent ce sujet de près et nous savons qu’en tant que chrétiens, l’amour patient et dévoué vaudra toujours mieux que de laisser une personne qui souffre seule face à sa douleur. La perspective du consentement est bien épineuse et s’annonce une ligne de crête, qui au fond, marque encore un renoncement à ce qui fait le pacte fondamental de notre société. Nous voulons que chacun soit porté dans ses épreuves et trouve le moyen d’être soutenu face à la souffrance, et non pas renvoyé à ses propres doutes et questions, faisant de la mort une alternative comme une autre, faussement banalisée, et mettant la personne souffrante dans un chemin solitaire, pernicieux et écrasant. Comme si la mort pouvait être une solution pour notre humanité. Je vous invite à signer la pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale et à la relayer. Je vous invite, en relayant l’appel de notre évêque, à écrire à nos sénateurs et députés. Je vous invite à participer à telle ou telle veillée pour la vie ou au développement des soins palliatifs.

Père Antoine

Un événement très important pour notre diocèse a lieu ce week-end : le déménagement du séminaire diocésain à Versailles ! Jusqu’à présent, le séminaire était à Chatou. Il faut mesurer l’événement ! En France, en 2025, ouvrir un séminaire, l’agrandir, est un acte de foi que pose notre évêque. Ce séminaire accueille les jeunes séminaristes pour les deux premières années. Ce choix est un signe fort car il engage notre diocèse avec de nombreux prêtres qui sont dédiés à temps plein ou partiel à la formation des séminaristes, à commencer par le père Gabriel qui y est professeur depuis maintenant 4 ans ; il y dispense deux cours.

Cette année pourtant, il n’y aura pas de nouveau prêtre ordonné dans notre diocèse. Une année de creux qui nous montre que l’acte de foi d’ouvrir un séminaire repose sur un autre acte de foi : les vocations sont un don de Dieu, il nous faut prier pour que Dieu les envoie. Jésus lui-même le demande : priez le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers ! Chers amis, nous prions tous les premiers vendredis du mois pour les vocations. Prions de manière insistante, et peut-être de manière plus régulière, il faut des prêtres pour la moisson ! Il en faut dans le monde et il en faut parmi nos familles, nos scouts et nos enfants de chœur. Puisse cette semaine qui s’ouvre vers le dimanche du Bon Pasteur nous permettre d’intensifier notre prière en ce sens.

Père Antoine

Nous arrivons dans les jours bénis, ceux de la Passion et de la Résurrection ! C’est peut-être le moment de relancer notre Carême si nous étions passés à côté ! C’est surtout l’urgence de vivre pour nous-mêmes l’appel à la charité. Parfois, les moments spirituels sont, au fond, des moments un peu individualistes. Il faut réussir à faire les deux : vivre de beaux temps de prière et accepter de se laisser déranger pour trouver Dieu dans nos frères.

Le reliquaire de la Passion de Notre-Seigneur est inauguré ces jours-ci dans notre église grâce au travail efficace des artisans coordonnés par le scénographe Jérôme Dumoux, à qui nous devons beaucoup, et les services techniques de la mairie, qui finance le projet. C’est un petit « clin-Dieu » alors que nous montons vers Pâques.

Puissent ces reliques être le signe du témoignage de la vie donnée du Christ, une vie bien réelle et bien ancrée dans nos réalités. L’incarnation jusqu’au bout comme critère de vérification de notre amour authentique.

Père Antoine

Cela fait maintenant 3 ans que nous avons pris l’habitude d’une semaine particulière dans notre Carême : une semaine de retraite paroissiale. Pendant cette semaine, nous avons chaque soir, du dimanche 23 mars au vendredi 28 mars, un enseignement (15 min) et un temps d’adoration (15 min). On vous propose ensuite une tisane conviviale pour pouvoir ajouter une dimension fraternelle à cette retraite. Le thème de la semaine est l’espérance ! C’est le thème de l’année jubilaire. C’est l’occasion de nous nourrir pour relever la tête, au milieu des épreuves et obstacles de nos vies.

Le mercredi soir, lors de la soirée Sitio, nous aurons le témoignage d’un couple qui viendra dire son espérance dans sa famille après avoir traversé le deuil d’un enfant. Le vendredi soir, ce sont les jeunes professionnels de Trappes, une chorale que j’apprécie, qui viendra nous aider à prier par leurs chants et leurs témoignages simples de chrétiens en milieu musulman. Leur foi et leur enthousiasme vont nous porter !

Pendant cette semaine, il est possible de vivre le jeûne au pain et à l’eau. C’est l’occasion de vivre ce temps en communauté et non seul.

Enfin, le dimanche 30 mars, après la messe de 9h30, nous partirons en marchant jusqu’à la cathédrale pour vivre la démarche jubilaire, prier, adorer et chanter les vêpres ! Le Carême est un temps béni, c’est un temps de grâce.

Père Antoine

Le bain nouveau est pour Pâques et d’ici là, il nous faut avancer au creuset du Carême ! Pour vivre un bon Carême il faut : une (bonne) dose de volonté et ne pas perdre de vue l’essentiel (la paille et la poutre).

Une bonne dose de volonté car je dois faire un effort ! On peut se demander ce que cela change aux yeux de Dieu que je me sois privé de cette barre de chocolat ! Mais en réalité, cet effort est une maigre offrande qui manifeste que Dieu est le cœur de ma vie ; je le fais pour Lui, pour m’approcher de Lui, et dire que mon ventre n’est pas mon Dieu ! Cet effort montre ma dévotion et mon attachement au vrai Dieu. En renonçant à quelque chose d’anodin et de superficiel (parfois tout de même coûteux), je veux dire qu’Il est mon essentiel. Évidemment, ne le perdons pas de vue, ce but ultime : il s’agit de se rapprocher de Dieu. Si, pour tenir l’engagement que j’ai pris, je passe à côté de tel ou tel geste de charité, je suis à côté du but. Je m’égare. Je prends l’objectif de progrès pour un but, alors que ce n’est qu’un moyen. Le but n’est pas même de progresser selon mes critères, il est d’être tel que Dieu me veut. Plongeons avec confiance dans ce Carême, Dieu nous y attend.

Père Antoine

Ce samedi, 61 lycéens de St Cyr, Fontenay, Bois d’Arcy et du Lycée St Exupéry ont reçu le sacrement de la confirmation. Quelle joie de voir tant de jeunes s’engager comme des adultes dans la vie chrétienne, après une belle préparation, en demandant la grâce de l’Esprit Saint et la plénitude de ses dons !

C’est aussi l’occasion pour nous, qui sommes confirmés depuis plus ou moins longtemps, de nous demander ce que nous faisons de ce Don de Dieu : sommes-nous attentifs à nous laisser conduire, inspirer par lui ? Prenons-nous le temps de prier l’Esprit Saint, de l’invoquer chaque matin pour qu’il guide nos pas et éclaire notre route ?

Je vous confie une belle prière du Cardinal Verdier que j’aime réciter chaque matin, et qui peut nous permettre de commencer chacune de nos journées dans une vraie docilité à ce que l’Esprit Saint nous inspire :

« Ô Esprit Saint, Amour du Père et du Fils, inspire-moi aujourd’hui ce que je dois penser, ce que je dois croire, comment je dois prier, ce que je dois dire, comment je dois le dire, ce que je dois taire, ce que je dois écrire, ce que je dois faire, comment je dois agir pour procurer Ta gloire, œuvrer au salut des hommes et à ma propre sanctification. Amen. »

Et si nous ne sommes pas encore confirmés, il n’est pas trop tard ! Venez nous en parler !

Rendons grâce pour les fruits de l’Esprit Saint dans nos vies et dans notre paroisse !

Père Gabriel

Vous l’avez compris, le pèlerinage est tendance cette année ! C’est le thème de notre année jubilaire : pèlerins d’espérance ! Le pèlerin sait deux choses : il va se rapprocher physiquement d’un sanctuaire et cette démarche coûteuse (en temps et parfois aussi financièrement) va transformer sa vie spirituelle, puisqu’il manifeste son désir du Ciel à travers sa marche vers un sanctuaire. La deuxième chose que le pèlerin sait, c’est le jour du départ. Il n’a pas idée de la manière dont il vivra son pèlerinage ni de la fatigue éventuelle ou de la manière dont il arrivera. Pèleriner, c’est prendre un risque, celui de la rencontre de Dieu, celui de sortir de son quotidien. Marcher, au rythme lent de nos pas, c’est aussi accepter d’arrêter de courir et choisir de perdre du temps, ou plutôt de le consacrer, de le rendre sacré. En cette année jubilaire, je vous souhaite de vivre un ou plusieurs pèlerinages ! La paroisse vous invite particulièrement à vivre le pèlerinage que nous ferons le 30 mars à Saint-Louis de Versailles (les inscriptions sont ouvertes) ou celui auquel nous convie notre évêque à l’Ascension à Jambville (avec une marche de quelques kilomètres le matin, inscriptions ouvertes aussi !). Alors, à vos marques !

Père Antoine

L’invitation à « jubiler » qui nous est faite de la part de l’Église révèle sa nature même. L’Église est cause de notre joie parce qu’elle permet que nous puissions jubiler en compagnie du Seigneur. Elle est canal privilégié de la grâce divine.

C’est pour cela que le lien à l’Église et à la communauté paroissiale n’est pas seulement affaire de goût, d’esthétique ou de bonne camaraderie. Je ne peux pas vivre ma foi tout seul, en me disant que je préfère une relation individuelle à Dieu, éloignée de tout lien com-munautaire. Les chrétiens apprennent que leur prière personnelle repose sur l’unique relation de Jésus à son père. C’est lui qui est notre chemin de vie, qui permet de nous relier au Père. Le corps de Jésus, c’est l’Église dont il reste la tête. C’est une illusion de penser que je peux vivre ma foi loin des autres. Au fond, seul, je risque surtout d’être le centre, le juge de mes pensées. L’Église, parce qu’elle nous met en relation avec Jésus, nous aide à découvrir le Père ; il est alors bien différent de notre conscience ou de nos pensées. Il se révèle le Tout-Autre. Puisse cette année faire grandir en nous un réel amour de l’Église !

Père Antoine