Les éditos du Curé

Vous l’avez compris, le pèlerinage est tendance cette année ! C’est le thème de notre année jubilaire : pèlerins d’espérance ! Le pèlerin sait deux choses : il va se rapprocher physiquement d’un sanctuaire et cette démarche coûteuse (en temps et parfois aussi financièrement) va transformer sa vie spirituelle, puisqu’il manifeste son désir du Ciel à travers sa marche vers un sanctuaire. La deuxième chose que le pèlerin sait, c’est le jour du départ. Il n’a pas idée de la manière dont il vivra son pèlerinage ni de la fatigue éventuelle ou de la manière dont il arrivera. Pèleriner, c’est prendre un risque, celui de la rencontre de Dieu, celui de sortir de son quotidien. Marcher, au rythme lent de nos pas, c’est aussi accepter d’arrêter de courir et choisir de perdre du temps, ou plutôt de le consacrer, de le rendre sacré. En cette année jubilaire, je vous souhaite de vivre un ou plusieurs pèlerinages ! La paroisse vous invite particulièrement à vivre le pèlerinage que nous ferons le 30 mars à Saint-Louis de Versailles (les inscriptions sont ouvertes) ou celui auquel nous convie notre évêque à l’Ascension à Jambville (avec une marche de quelques kilomètres le matin, inscriptions ouvertes aussi !). Alors, à vos marques !

Père Antoine

L’invitation à « jubiler » qui nous est faite de la part de l’Église révèle sa nature même. L’Église est cause de notre joie parce qu’elle permet que nous puissions jubiler en compagnie du Seigneur. Elle est canal privilégié de la grâce divine.

C’est pour cela que le lien à l’Église et à la communauté paroissiale n’est pas seulement affaire de goût, d’esthétique ou de bonne camaraderie. Je ne peux pas vivre ma foi tout seul, en me disant que je préfère une relation individuelle à Dieu, éloignée de tout lien com-munautaire. Les chrétiens apprennent que leur prière personnelle repose sur l’unique relation de Jésus à son père. C’est lui qui est notre chemin de vie, qui permet de nous relier au Père. Le corps de Jésus, c’est l’Église dont il reste la tête. C’est une illusion de penser que je peux vivre ma foi loin des autres. Au fond, seul, je risque surtout d’être le centre, le juge de mes pensées. L’Église, parce qu’elle nous met en relation avec Jésus, nous aide à découvrir le Père ; il est alors bien différent de notre conscience ou de nos pensées. Il se révèle le Tout-Autre. Puisse cette année faire grandir en nous un réel amour de l’Église !

Père Antoine