Les éditos du Curé

L’été, c’est la saison de la moisson !

Au cœur de cet été, il y a le grand événement des JMJ. Plus de 3000 jeunes de notre diocèse seront au Portugal, après avoir fait une étape à Saint-Jacques de Compostelle, le 26 juillet, puis être passés à Porto où nous serons accueillis plusieurs jours par des familles locales. Nous irons ensuite à Fatima pour saluer la Madone et nous nous rendrons à Lisbonne pour la deuxième semaine. Ce magnifique temps de rencontre et de joie, de prière et de découvertes s’achèvera avec la venue du Pape François, lors de la veillée du 5 août et de la messe du 6 ! Quel magnifique moment ! Nous nous réjouissons déjà de ce qui va être vécu en ces jours ! Vous pouvez compter sur nos prières pour vous tous durant ce temps où nous serons bien en communion. C’est une belle moisson de grâces en perspective !

Je voudrais évidemment vous remercier aussi pour la belle moisson de compliments et d’encouragements, mais aussi de cadeaux et d’attentions, reçus à l’occasion de mes 10 ans de sacerdoce.

Puissions-nous chacun avoir l’occasion cet été de moissonner quelques rencontres et grâces, quelques beaux moments d’éclaircie et de joie. Le Seigneur est notre berger, il nous guide vers de verts pâturages.

Père Antoine

Pour les mariages, pour nos engagements divers et variés, pour ce qui a été vécu ! Le mois de juin est propice aux bilans et aux commémorations ! Avec vous, je rends grâce aussi pour mes 10 ans d’ordination sacerdotale ! C’est un cap joyeux et enthousiasmant.
Je rends grâce pour cette année pastorale centrée sur la mission. Que de bons souvenirs puissants : le marché de Noël et la crèche, la semaine de mission (le jeûne, les nuits d’adoration, les petites sœurs, le Père Marc-Olivier, les veillées, le porte-à-porte… ), le pèlerinage à Alençon… Bref, tout ce qui nous a réjouis et transformés. Joie de vivre la suite du Christ dans cette belle paroisse.
Prenons le temps de fêter, de nous réjouir de ce qui a été vécu, de ce qui a été semé, de ce qui a été moissonné !

Quelques idées de lecture à l’approche des vacances d’été…
Pour ceux qui sont intéressés par les sujets de liturgie : deux livres du Père Nadler peuvent vous éclairer : Les Racines juives de la messe et L’Esprit de la messe de Paul VI : pour un authentique renouveau liturgique. Pour ceux qui cherchent à s’évader : il y a par exemple, Le Défi de Jérusalem d’Eric-Emmanuel Schmitt, qui raconte un pas supplémentaire que l’écrivain fait dans sa conversion. Enfin, pour l’actualité et le thème douloureux de l’euthanasie, le dernier livre de Tugdual Derville, Docteur, ai-je le droit de vivre encore un peu ? ou deux documentaires/films : Plan 75 et Mourir n’est pas tuer.

Père Antoine

Ces deux mots sont liés de manière inexorable puisque la messe est le lieu dans lequel la fraternité s’éprouve le plus. La messe constitue le Corps du Christ. Chaque messe est donc le renouvellement confiant et joyeux de cette fraternité ! C’est extraordinaire de voir que l’Esprit Saint nous a tous rassemblés dans une commune adoration et louange du Père, nous qui sommes incorporés dans le Fils. Pourtant il faut le reconnaître, la fraternité ne sort pas toujours grandie de la messe dans les faits ! Je ne parle même pas des questions très prosaïques de ce que je pense de mon voisin ou autre ! La liturgie est devenue parfois (ou alors l’est encore !) question d’opposition. Tel chant me plaît et me comble, telle attitude au contraire est trop connotée et m’agace ! Voilà que je ressors des querelles qu’on aimerait bien ne plus voir. Pire encore, le besoin d’identification se fait ressentir de manière très forte. Est-ce que je me reconnais dans cette célébration de la messe ? Est-ce que j’y retrouve ma manière de prier ? La liturgie devient alors lieu de confirmation de ma propre attitude ! J’ai raison de prier ainsi et la liturgie doit me le confirmer. Arrivé à ce niveau de lecture, faisons une petite pause ! Je ne vise personne en particulier dans la paroisse !!

C’est tout le contraire qui devrait s’opérer : la liturgie n’est pas le lieu de la confirmation, elle est le lieu de l’édification. Elle me décale et me transporte, elle me constitue Corps du Christ. Et elle me déplace ! La liturgie m’enseigne, elle m’apprend. Puissions-nous retrouver, à l’occasion de la Fête-Dieu, ce décalage salvateur ! Dieu vient m’enseigner comment le prier et comment le connaître ! La liturgie, qui a des normes, vient me faire entrer dans le mystère de la vie divine. Ayons confiance dans l’œuvre que Dieu vient accomplir à travers nos pauvres gestes et chants, nos cœurs troublés pourtant joyeusement offerts. Dieu est à l’œuvre et il fait de nous son peuple.

Père Antoine

En cette fin d’année, le désir de repos se fait sentir de manière plus forte. Notre patience tend à se réduire, nous prenons des libertés avec ce qu’il faudrait faire. Attention à ne jamais oublier que nous pouvons devenir objet de scandale et éloigner bien des personnes du Christ par notre comportement. Je suis frappé du nombre de personnes rencontrées récemment qui me rapportent des comportements peu francs et droits de personnes pourtant engagées dans la foi. Certes, on peut renvoyer ceux qui se plaignent à leurs propres errances. Pourquoi donc imaginent-ils que les chrétiens devraient être parfaits ? N’est-ce pas parfois une manière, même bien enfantine, d’affirmer une forme d’espérance dans le Salut ? Au fond, cette attente d’un comportement droit et parfait des chrétiens n’est-elle pas l’attente d’une rencontre du Christ ? La charge est lourde pour nous, c’est bien difficile de garder le chemin droit, que nous ne soyons pas doux à l’Eglise et des bêtes féroces dès qu’il s’agit du travail, pour nos enfants ou nos voisins… L’exemplarité est à ce prix. Comme d’habitude, la conduite droite n’est jamais valorisée, elle est normale. Elle est exigée. La moindre faute, en revanche, sera lourdement sanctionnée. Avec la force de l’Esprit, gardons le chemin droit, le chemin du bonheur, le chemin du Bien. C’est ce chemin de vérité qui nous donnera la Paix. Ne nous laissons pas gagner par les tentations de la facilité, de la compensation, de l’autojustification. La faute d’un seul rejaillit sur tous mais un seul a déjà donné sa vie pour nous et veut maintenant nous la partager. Puissions-nous être de bons témoins pour que d’autres puissent découvrir cette joie !

Père Antoine

Nous connaissons ce dicton, devenu risqué vu les conditions météorologiques changeantes ! Agir comme bon nous semble, voilà l’attente que nous avons ! Nous sommes souvent excédés par ce qui nous est imposé, toutes ces fois où nous sommes contraints ! Enfin, le souffle des vacances et des ponts nous permet d’imaginer que nous allons pouvoir faire ce que nous voulons.

Cependant, la liberté pour le chrétien n’est pas de pouvoir choisir ou de faire ce qu’il veut. Sa liberté, c’est de faire le bien, la seule chose qui le maintient libre.

Agis pour que cela édifie ! Agis pour que cela dure !

Trop de fois, nous faisons rapidement, trop vite, comme bon nous semble. Comme ce mail au ton rageur, comme ce sms volontiers dur, comme cette parole qui fait mal. Ces décisions à la courte visée, ces myopies que nous entretenons, ruinent notre vie et nos relations et nous mènent dans des puits sans fin.

En mai, fais ce qui plaît à Dieu, alors tu découvriras ce qui te plaît réellement.

Père Antoine

Nous voilà déjà aux portes du mois de mai et nous voyons certains amis préparer leurs bagages pour partir sous d’autres cieux, d’autres se projettent sur des changements de travail ou autres !

Et si… Et si, au milieu des choix à poser pour la nouvelle année, j’en profitais pour me demander quelle part je donnerai au Seigneur ? Évidemment, il y aura d’abord les briques les plus importantes : le devoir d’état ; les préoccupations familiales, les choix cornéliens pour assurer la bonne vie de tous ; les questions liées au travail…

Mais à côté de ces briques incontournables, et avant de laisser la place légitime aux loisirs, et si je prenais un engagement associatif, dans la paroisse, dans la ville, voire politique ? Un engagement en solo ? un engagement de couple ?

Les besoins sont innombrables, même dans la paroisse ! Au hasard, le catéchisme ! Il y a besoin d’âmes courageuses pour reprendre l’organisation et la coordination du catéchisme. C’est le lieu majeur de l’évangélisation dans la paroisse ! Ce n’est pas rien ! Le Secours catholique cherche aussi des bénévoles, mais aussi le futur parcours Alpha ! Et les scouts ! et les services de la paroisse ! et plein d’associations ! Bref, et si je me lançais ?

Père Antoine

Joie de Pâques ! La fête de Pâques est une libération ! Nous sortons du Carême, le Christ nous libère de nos péchés !

Cette joie n’est pas simplement une joie passagère, une joie de passage. Elle est la joie du Passage, celle qui ne peut disparaître car elle manifeste notre espérance : oui le Christ est vainqueur de la mort ! Oui il y a une Vie après la mort !

Entrons sans crainte, à la suite des nouveaux baptisés, dans cette foi qui se manifeste dans le fait de voir en chaque personne que nous rencontrons, pauvre ou riche, la présence du Christ Ressuscité. Elle se manifeste dans cette joie du cœur qui découvre qu’il est pardonné et qu’il peut entrer pleinement dans la vie divine. Elle se manifeste dans nos liturgies où l’assemblée, si différente et si composite, manifeste son unité dans l’acte commun de la foi.

Ne nous laissons pas abîmer cette espérance, ne nous laissons pas enfermer dans l’enfer de la résignation sur nous-mêmes et le monde.

Christ est Ressuscité, Alléluia, Alléluia !

Père Antoine

La semaine de mission et le pèlerinage à Alençon ont été deux sommets de notre Carême, lequel a pris une belle tournure communautaire ! C’est une grande joie pour notre paroisse de nous sentir profondément stimulés par ces témoignages et ces rencontres.

Le chemin de Carême est beau parce qu’il nous fait traverser le désert en étant nourris de la Manne, en recevant les signes que le Seigneur met sur notre route. Cela est notre joie et peut venir nous combler. Puisse cela nous encourager dans les déserts que nous pouvons traverser par ailleurs : notre route est préparée et soutenue par l’Esprit Saint !

Cette découverte de la communauté nous fait aussi découvrir la richesse de l’Église dont nous entendons parler souvent de manière négative. L’Église, c’est d’abord le Corps mystique de Jésus, de tous ceux qui sont réunis par l’Esprit, qui subsiste dans notre Église catholique, institution historique et miracle permanent.

Continuons de nous affranchir du regard du monde sur notre actualité et nos réalités, ce regard qui sans cesse croit mesurer et maîtriser, pour devenir des contempteurs de l’œuvre de Dieu, toujours nouvelle et toujours surabondante. Ainsi, nous nous préparons à accueillir la Merveille : l’œuvre de la Rédemption qui nous relève au cœur même de notre misère et nous fait entrer dans la VIE.

Père Antoine

Chers amis, nous avons voulu cette semaine de mission pour nous stimuler les uns les autres dans la suite du Christ. Nous le savons, le Carême est un temps favorable ; cependant, par habitude, nous risquons parfois de nous contenter de viser bas en nous concentrant sur quelques efforts bien identifiés. C’est pourquoi nous proposons cet effort particulier de semaine de jeûne, davantage pour nous stimuler que pour réaliser un défi sportif. Le jeûne vise à nous libérer de la satisfaction béate que nous pouvons ressentir lorsque nous paraissons repus, repus de choses qui passent. Le jeûne nous invite à avoir faim de Dieu, celui qui ne passe pas, en particulier dans la messe. Le thème de notre semaine sera : “l’eucharistie, exagération de l’amour de Dieu”. Chaque soir de la semaine, nous serons exhortés pour vivre la journée du lendemain avec fidélité. Soyons sûrs que le Seigneur sera présent dans ce temps privilégié ; son amour pour nous, bien plus que nos efforts, nous assure qu’il nous comblera de grâces. La semaine finira avec une invitation à aller dans les rues à la rencontre de nos concitoyens, le cœur simple et humble pour proposer à nos voisins des objets de piété et recueillir leurs intentions de prière. Samedi soir, nous vivrons une grande veillée d’action de grâce pour ce que le Seigneur aura réalisé en chacun. Nous serons accompagnés par le Père Marc-Olivier de Vaugiraud, du diocèse de Versailles, qui est en plus un ami ! Il saura trouver les mots pour nous stimuler. Nous aurons la joie aussi de profiter de la prière et de l’enseignement de trois petites sœurs de l’Agneau. Leur exemple joyeux nous invitera à avoir confiance dans la Providence. En nous appuyant sur les grandes figures de sainteté, de sainte Thérèse à saint Charles de Foucauld, entrons sans crainte dans cette semaine de grâce !

Père Antoine

Il y a des oui qui transforment nos vies et chacun pourra repenser à ceux qui ont compté pour faire de nous les êtres que nous sommes aujourd’hui. Ces engagements et ces promesses reposent sur ces dons que nous avons consentis. Les oui sont les jours extraordinaires, les jours fastes de notre vie. C’est le printemps et l’été, ce sont les jours de grand beau, les jours où l’horizon de nos cœurs et de nos esprits est dégagé. Les jours où le large nous appelle. Parfois, nous avons l’impression que ce n’est que dans ces jours-là que se façonne notre vie. Comme si nous n’étions faits que pour ces jours de soleil.

L’expérience devrait pourtant nous révéler l’importance des non obscurs et laborieux, non de souffrance et de combat, ces petits renoncements du quotidien, ces non presque extirpés à nous-mêmes lorsque nous arrivons dans un suprême effort à rejeter ce que nous ne voulons pas. Ce sont les non aussi arrachés au poids de l’habitude et du « on a toujours fait comme ça. » Les non qui nous sortent de l’illusion du « pourquoi pas ». Ce sont ces non qui font notre fidélité du quotidien et qui permettent au grand oui de notre vie de perdurer. Ce sont ces non qui permettent aussi l’éclosion du oui tant attendu. Bien des oui maladroits et trop pressés ont ruiné peu à peu la possibilité même du oui dont nous rêvons. Puissions-nous trouver courage et réconfort dans ces petits non du quotidien, afin que, comme l’alpiniste, nous retournant pour mesurer l’œuvre en train d’être construite, cela nous réconforte et nous permette de continuer à vivre du oui fondamental.

Père Antoine