La compassion plutôt que l’exclusion.

A l’époque de Jésus, les lépreux étaient exclus de la communauté, selon la loi que rappelle la première lecture. On peut le comprendre : il n’y avait pas d’autre façon de contenir l’épidémie. En acceptant d’entrer en contact avec un lépreux, en manifestant de la compassion pour lui, Jésus pose un geste qui n’est pas anodin. Il va même purifier ce lépreux et lui permettre ainsi de retrouver une vie sociale.

Au-delà de la guérison physique, on peut voir dans cet épisode l’image de la miséricorde de Jésus à l’œuvre avec nous, si souvent marqués de la lèpre du péché. Celle-ci nous exclut de la joie d’une amitié vivante avec Dieu, non parce qu’Il nous repousserait, mais parce que nous nous éloignons. Jésus n’a de cesse de revenir vers nous. Notre péché le peine, mais surtout provoque sa compassion. Il n’aime pas nous voir ainsi. Il nous montre que nous ne sommes pas trop loin pour lui. Personne ne doit s’imaginer exclu de l’amour de Dieu. Cette compassion de Jésus doit provoquer dans notre cœur le même désir exprimé par ce lépreux de l’évangile : « si tu le veux, tu peux me purifier ! ». C’est au fond toute la démarche du Carême qui commence ces jours-ci : prendre conscience de nos fautes, faire l’expérience de la compassion du Seigneur, demander pardon, vivre la guérison de notre cœur. Nous en avons tous besoin !

Père Pierre-Hervé Grosjean +

Université de la vie 2015 -Pour la première fois à Versailles!

Les mutations culturelles et techniques font surgir un défi éthique : comment considérer le corps à tous les stades de la vie ?

Alliance VITA vous propose un cycle de formation bioéthique qui se déroulera les lundis 9 mars, 16 mars, 23 mars, 30 mars, et le mardi 7 avril de 20h15 à 22h30,

au Centre Ozanam à Versailles (24 rue du Marechal Joffre) sur le thème: Le corps de la vie à la mort.

Réservez dès à présent vos places sur le site : www.universitedelavie.fr

LYCEENS, ETUDIANTS & ADULTES

SE PREPARER A LA CONFIRMATION

En novembre prochain, notre évêque effectuera une visite pastorale de notre doyenné. Pendant cinq jours, il vivra avec nous et visitera chaque paroisse, pour encourager les chrétiens qui vivent sur cette partie de son diocèse. C’est une visite importante, qui se prépare déjà depuis plusieurs semaines.

A cette occasion, l’évêque célèbrera des confirmations d’adultes de tout le doyenné. C’est l’occasion pour tous ceux d’entre nous qui n’ont pas reçu ce sacrement de s’y préparer. Souvent, parce que l’on était pas prêt à l’âge habituel, ou à cause d’un déménagement, ou d’un éloignement ponctuel de la foi, ou encore de tel ou tel événement de la vie, on a « passé son tour », et depuis, on a jamais pris le temps de s’y remettre.

Or ce sacrement est essentiel pour la vie chrétienne : l’Esprit Saint nous est donné pour comprendre ce que nous sommes, vivre ce que nous comprenons, et témoigner de ce que nous vivons. C’est par la confirmation que nous devenons ainsi adultes dans notre foi. C’est pour cela qu’elle est normalement requise pour se marier, ou pour devenir parrain ou marraine.

Un groupe va se mettre en place sur la paroisse pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de se préparer à ce sacrement. Nous vivrons ensemble 3 ou 4 rencontres, et une petite récollection d’une journée. Ce sera simple mais efficace, et permettra à chacun de progresser dans sa foi.

Si cela vous intéresse, merci de vous inscrire dès que possible auprès de secrétariat : par.saint-cyr@wanadoo.fr en indiquant vos coordonnées et votre date de naissance. Je reste à votre disposition pour en reparler.

Votre Curé.

.                                              Date limite pour s’inscrire : lundi 2 mars.

Face à la maladie

C’est si difficile de parler de la maladie, quand on n’est pas malade. Justement parce qu’on a peur d’avoir un discours « trop facile ». On sent bien qu’on risque d’être maladroit à chaque mot. On ne se sent pas légitime.

L’évangile de ce dimanche, la prière pour les malades d’aujourd’hui, le cri de détresse de Job … on ne peut pas fuir tout cela. Jésus guérit des malades. Il n’a pas guéri tous les malades. Il n’a pas supprimé la maladie. Le mystère reste là. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Depuis la nuit des temps, ce cri résonne face au mystère du mal de l’innocent. Jésus n’a pas répondu. Car il ne peut y avoir de réponse supportable. Cela voudrait dire qu’il y a une logique. Jésus a guéri certains malades, toujours pour mieux faire apparaître qu’un autre mal, plus caché, ronge le cœur de l’homme : le péché. Il doit nous inquiéter, plus que ce qui ne touche que le corps. Pour le reste, Jésus garde le silence. Et monte sur la Croix. Là, il prend toutes nos maladies sur lui. Il assume tout. Pour qu’elles n’aient pas le dernier mot. Pour que le Seigneur puisse tirer de nos épreuves une certaine fécondité. Pour que notre espérance soit plus forte. A sa suite, nous passons alors du « Pourquoi » qui rend fou, au « Comment » qui fait avancer. Jésus est là pour nous aider à traverser ce que nous avons à vivre, en continuant d’aimer, d’espérer, de croire. C’est d’abord cela notre prière pour nos frères et sœurs malades : qu’aucune de leurs épreuves ne soit stérile… c’est au fond la seule consolation véritable : la fécondité de notre vie, même quand elle est éprouvée.

Père Pierre-Hervé Grosjean +