« La charité pour tous » : notre identité.

« Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ». Ce commandement du Seigneur, livré au cœur de son « testament » du jeudi saint, vient éclairer notre façon de vivre ces instants troublés. Notre pays est aujourd’hui bien loin d’être apaisé. Il est même profondément divisé. Et cela ne semble pas devoir s’arranger. La crise sociale et économique est profonde. La crise du sens et des valeurs l’est encore plus.

Face à cela, quelle est l’attitude juste pour le chrétien ? Il doit résister à mon avis à deux tentations : se désintéresser de ce monde, considérant que « tout est foutu ». C’est la tentation de l’exil, non pas en Belgique ( !), mais dans une mentalité de ghetto, de citadelle assiégée, au fond, de découragement. L’autre tentation pour le chrétien serait de se jeter dans la bataille en oubliant qui il est : il ne peut livrer bataille sans discernement sur les moyens employés, ni sur les intentions qui l’animent. Il reste chrétien jusqu’au bout.

Quel sera le critère principal ? A quoi reconnaît-on le chrétien ? La charité. Si celle-ci demeure, vis à vis de tous, c’est bon signe ! On ne lutte pas contre des personnes, mais contre des idéologies. Le Christ, y compris dans sa Passion, n’a jamais cessé d’aimer. Jusqu’à aimer ceux qui l’assassinaient. « Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font… ». Cette charité n’empêche pas l’action, elle l’anime, lui donne une âme, et l’accompagne. C’est dans les temps de trouble, que ce commandement prend toute sa force et sa beauté. Et particulièrement ce « comme » si exigeant… mais source de toute victoire durable !

Père Pierre-Hervé Grosjean +

Le Bon Pasteur

L’Eglise nous invite à méditer la figure du Bon Pasteur.

 

Modèle pour tout chef de famille, chef scout, tout gouvernant, toute autorité, tout supérieur à qui d’autres ont été confiés. Apprendre à connaître ceux dont on a la charge pour les aimer. Les aimer pour les conduire. On a besoin de se sentir reconnu pour suivre celui qui tient le cap. Comment ne pas comprendre qu’au-delà même du projet de loi sur le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe, c’est le déni, le mépris de nos gouvernants, la violence que porte ce déni, qui nourrit notre incompréhension et aujourd’hui, je le dis, notre colère.

 

Modèle pour tout prêtre aussi et surtout, appelé à être l’icône de ce Bon Pasteur pour ses paroissiens, et ceux qui lui sont confiés, tout en restant lui même une brebis de ce Bon Pasteur. Au cœur du prêtre : ce souci de la vie éternelle, du salut des âmes. « Mes brebis, je leur donne la Vie éternelle » dit Jésus. Le prêtre voudrait tellement qu’aucune ne passe à côté de ce don de Dieu, qu’il offre sa vie et se consacre à cette mission. Du baptistère à la tombe, il accompagne, encourage, relève, bénit, consacre, nourrit et fait grandir les brebis. A la suite du Bon Pasteur, il donne sa vie pour qu’elles aient la Vie. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie. Je peux vous dire aussi aujourd’hui qu’il n’y a pas de plus grande joie non plus ! Heureux plus que jamais d’être prêtre pour vous… et plein d’espérance que d’autres se lèvent et se donnent à leur tour !

Père Pierre-Hervé Grosjean +

Pierre, m’aimes-tu ?

Ce dialogue avec Pierre nous révèle toute la Miséricorde de Jésus.
Non seulement le Christ n’enfonce pas son apôtre qui pourtant l’a renié. Non seulement Il ne le condamne pas. Mais Il lui a même déjà pardonné, dans cet échange de regard si douloureux après le chant du coq. Là, Il lui offre de réparer son triple reniement par un triple acte d’amour. Car on ne répare le mal qu’on a fait qu’en aimant encore plus. Il va encore plus loin : Jésus confirme Pierre dans sa vocation : Il le re-choisit comme chef des apôtres, gardien de ses frères !

 

Etonnant ! On aurait pu imaginer que Jésus, bien qu’ayant pardonné
à Pierre, lui préfère désormais Jean, resté fidèle jusqu’au bout, pour conduire l’Eglise… Jésus ne reprend pourtant pas ce qu’Il a donné : Il garde Pierre, sans doute parce que Pierre désormais a compris l’essentiel : il ne pourra être fidèle à sa mission qu’en s’appuyant sur Dieu. Il était certes généreux, plein d’idéal, mais trop sûr de sa propre force. Il a fait l’expérience de sa fragilité, il a découvert qu’il pouvait – même lui – renier. Il a accepté d’avoir besoin de Dieu, de sa miséricorde. Désormais, il sera fort de la force de Dieu.

 

Jésus, en choisissant Pierre comme premier Pape, nous offre une bonne nouvelle : Dieu se plaît à agir à travers notre faiblesse, pour autant que nous acceptions sa Miséricorde.

 

Père Pierre-Hervé Grosjean +

Modification au sein du Conseil Paroissial aux Affaires Economiques (CPAE)

Christophe Minary prend la fonction de Trésorier de la paroisse et Odile Dunant celle de Comptable de la paroisse, en remplacement de Michel Guérin qui exerçait ces fonctions jusqu’à maintenant. Un grand merci à ce dernier pour son dévouement.

PĀQUES A LA PRISON DE BOIS D’ARCY

MERCI pour les fleurs et pour votre prière !

Cette année, nous avons représenté la paroisse de St Cyr en participant à la messe de Pâques en prison, en apportant le cierge pascal et en offrant les fleurs déposées la veille par les paroissiens.

Les personnes détenues nous ont demandé avec insistance de remercier chacun pour ce geste, pour ce lien et notre prière avec eux.

Notre présence d’invités exceptionnels a été perçue avec beaucoup d’affection et de chaleur.  Nous avons vécu la messe de Pâques avec une intensité particulière, Jésus est vraiment ressuscité pour TOUS les hommes, l’assemblée a fortement exprimé sa foi et repris de nombreux Alléluia !

Les fleurs, petites touches de couleurs dans cet univers carcéral froid et triste, ont magnifiquement embelli l’autel, elles ont été ensuite offertes à chaque personne de l’assemblée sous leurs regards émerveillés et très touchants.

Nous transmettons à chacun les remerciements de la part de l’aumônerie de la prison de Bois d’Arcy pour notre présence en paroisse aux côtés de la communauté de la prison. Les personnes intéressées peuvent se présenter pour participer à cette aumônerie et à la vie chrétienne de la prison.

La Résurrection porte du fruit…

La Paix

« La Paix soit avec vous ». Premières paroles de Jésus ressuscité à ses apôtres. Bienheureux ceux qui acceptent de recevoir cette paix du Christ: elle est le premier don, le premier fruit de la Résurrection : notre cœur peut demeurer dans la paix, car le Christ a vaincu le Mal et la mort. Le geste de paix échangé à la messe le souligne. Il doit rester une prière : nous nous faisons serviteurs de cette paix, que nous souhaitons à notre voisin.

 

La rémission des péchés

« Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis… » En ce Dimanche de la Miséricorde, comment ne pas bénir le Seigneur d’avoir institué le sacrement du pardon, et d’avoir rendu les prêtres capables de transmettre ce pardon de Dieu ? Dieu donne à des pauvres le pouvoir de nous rendre saints !

 

La Foi

« Bienheureux ceux qui croient… » La foi est, en même temps, un don de Dieu et une décision de notre part, en réponse à ce don : choisir de faire confiance à Celui qui parle à notre cœur, mais aussi aux témoignages des apôtres et de l’Eglise. Celui qui est mort pour nous est vraiment le Fils de Dieu, vivant pour toujours ! Que ce temps de Pâques nous offre de raviver notre foi, et d’en témoigner toujours plus joyeusement !

Père Pierre-Hervé Grosjean +